Report Loathe au Zenith de Paris le 24 janvier 2024
Stephane Masson
Journaliste

«Report Loathe au Zenith de Paris le 24 janvier 2024»

Créé 24/01/2024
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Architects - Spiritbox et Loathe @ Zénith, Paris - 24-01-2024 by Charlotte Mabille-Lamy

Quel plaisir de se rendre au Zentih de pour une soirée qui s'annonce sous les meilleurs auspices avec Architects, Spiritbox et Loathe pour un concert que nous devons à Live Nation France avec la participation active de Replica Promotion.

LOATHE

Le Zénith de Paris semble suspendu dans l’appréhension, ce mercredi 24 janvier à 18h58, quand Loathe apparaît sur scène. Le début de cette soirée inoubliable s’annonce haut en couleur : les Britanniques, originaires de Liverpool, réalisent une entrée fracassante sur scène, donnant ainsi le ton pour le reste du concert.
Dans un set rythmé par de nombreuses interactions avec le public de la part du chanteur, Kadeem France, Loathe réchauffe progressivement la foule. Au détour d’une conversation, il en profite pour attirer l’attention sur Spiritbox et Architects qui vont leur succéder sur scène, provoquant de nombreux cris dans la fosse.
Lors de leur passage sur la scène du Zénith, Loathe réussit à engager un public pourtant mitigé à 19 heures : malgré un problème technique et un jeu d’éclairage laissant à désirer, la foule se prête au jeu et aux interactions omniprésentes. On sort son téléphone pour éclairer une chanson, on remue les bras sur une autre afin d’accompagner le chanteur. Les applaudissements retentissent dans la salle alors que l’intervention des Britanniques touche à sa fin.

Sur un dernier au revoir du groupe, souhaitant à Paris un « big luv » (beaucoup d’amour), la première partie du concert s’achève.

Setlist :
1- Gored
2- New Faces in the Dark
3- Aggressive Evolution
4- Screaming
5- Dance on my Skin
6- Is It Really You?
7- Heavy Is the Head That Falls With the Weight of a Thousand Thoughts

SPIRITBOX

Il est exactement 19h50, et l’impatience se ressent dans la foule. Pile à l’heure, ce sont les Canadiens de Spiritbox qui se présentent sur la scène du Zénith. La foule les accueille chaleureusement, au son d’une très forte présence vocale de Courtney LaPlante.
La prestance du groupe est indéniable, malgré les hésitations du public. Leur prestation parle d’elle-même : accompagnés d’un décor animé qui ajoute une touche de magie à l’ambiance déjà présente, le groupe occupe pleinement la scène et capte l’attention du public sans difficulté, malgré l’absence des interactions avec la fosse auxquelles on a pu s’habituer avec Loathe.
L’ambiance du set s’installe dans la fosse, laissant place à de nombreux crowdsurfeurs. Alors que Spiritbox adresse un mot de reconnaissance aux autres groupes de la soirée en dédiant leur prochaine chanson à Loathe et Architects, un circle pit se forme dans la fosse.

Le public a droit à une surprise inattendue vers la fin du set des Canadiens : Sam Carter d’Architects vient rejoindre le groupe pour Yellow Jackets, pour une prestation inoubliable. Le set touche à sa fin, et la dernière chanson, Holy Brawler, est introduite par la chanteuse en définissant son titre : un holy brawler est, selon Courtney LaPlante, un hypocrite qui se pense meilleur que quiconque d’autre.
Après un court discours rappelant au public que les intolérants, homophobes et transphobes ne sont pas les bienvenus ici, Spiritbox quitte la scène du Zénith sous les acclamations du public.

Setlist :
1- Cellar Door
2- Jaded
3- Angel Eyes
4- The Void
5- Rotoscope
6- Hurt You
7- Yellowjacket (with Sam Carter)
8- Circle With Me
9- Holy Roller

ARCHITECTS

Quelques minutes avant 21h, alors que la foule retient son souffle, ce ne sont pas Architects qui montent sur scène mais deux activistes de Sea Shepherd : « si l’océan meurt, nous aussi ». Ils évoquent un cap sur l’Islande afin de protéger les baleines et appellent à l’action pour forcer les gouvernements à agir. Ils remercient les musiciens passionnés tels que Architects de leur prêter une arme culturelle qui, selon eux, fait toute la différence.
Très attendus, les Britanniques, originaires de Brighton, font leur entrée sur scène à 21h. Alors que leurs paroles s’affichent sur un arrière-plan animé constituant une scène de trois étages, Architects entrent en matière de manière explosive.
Dans le public, l’excitation est palpable. De nombreuses bouteilles et des objets divers sont jetés en direction de la scène. Le show s’annonce exceptionnel : la foule chante et saute à en faire vibrer la salle au complet.
Le chanteur Sam Carter rallie la foule au concert : il invite Paris à participer et à rendre la performance toujours plus dynamique. Les crowdsurfeurs se multiplient, alors qu’il profite d’une pause pour remercier le public, et renforcer le point énoncé par Courtney LaPlante : personne sur cette scène ne juge qui que ce soit pour leur genre, leur ethnicité, ainsi que le genre des personnes auxquelles ils seraient amoureux, assure-t-il.
Le Zénith est captivé par les instructions du groupe : la fosse bouge au rythme du chanteur et de ses directives - on y saute, on y mosh, tout y passe. Le groupe rappelle leur dernière venue à Paris, à l’Olympia : 2 000 spectateurs, contre 5 000 ce soir. Selon les hurlements de la foule, nombreux sont ceux de ces 2 000 à répondre à nouveau présent pour ce concert inoubliable.
C’est sous les canons à confettis que le groupe entame leur fameux Holy Hell, en invitant les spectateurs à chanter. Le public, extrêmement réceptif, répond de tout cœur. C’est sur un ton plus lourd que Sam Carter réalise une aparté pour annoncer Doomsday, avec une dédicace à feu Tom Searle, ancien guitariste du groupe décédé en 2016, et frère du batteur Dan Searle.
Le show continue sur des dédicaces aux groupes d’ouverture, ainsi qu’un remerciement pour l’un des meilleurs concerts du groupe. Sam Carter revient également sur leur récent passage au Hellfest : il souhaite que la fosse recrée un circle pit géant, de la taille de la salle - ce à quoi une majorité du public s’exécute.

« Merci beaucoup », remercie une dernière fois le groupe, en français, avant de quitter le Zénith avec Animals - tout en faisant remarquer que la foule parisienne fut, selon eux, parfaite. Cette première date de leur tournée européenne annonce déjà des dates à venir impressionnantes et scelle leur place déjà bien ancrée dans le futur du metalcore, où ils s’imposent déjà.

Setlist :
1- Seeing Red
2- Giving Blood
3- Deep Fake
4- Impermanence
5- Deathwish
6- Black Lungs
7- Discourse Is Dead
8- Hereafter
9- Gravedigger
10- Dead Butterflies
11- Little Wonder
12- Doomsday
13- Royal Beggars
14- These Colours Don't Run
15- A new Moral Low Ground
16- Meteor
17- When We Were Young
18- Nihilist
19- Animals