Grandma's Ashes - Paerish à La Maroquinerie (Paris) le 14/04/2023
Live Report et Photos : Ophélie Griffin
C'est le groupe parisien de Paerish qui ouvre ce soir pour Grandma's Ashes. Le concert commence par un interlude, qui semble être un extrait de film d'horreur, avec en fond sonore des incantations - on a l'impression d'être un peu dans "Indiana Jones et le temple maudit" à vrai dire.
Les 4 garçons qui composent le groupe arrivent sur scène. Je me suis étonnée que ce soit un groupe masculin qui ouvre la soirée (mais sans aucune arrière-pensée négative).
Le groupe démarre son set avec le morceau éponyme de son dernier album "Fixed It All" sorti en 2021. Il enchaîne avec 2 titres sortis à leurs débuts et avant la sortie de leur premier album "Semi Finalists" (2016).
Mathias Court, au chant et à la guitare, présente le groupe : "On s'appelle Paerish et on est très content d'être là". Cela fait deux ans qu'ils n'avaient pas fait de concert ! Il annonce également la sortie prochaine d'un 3ème album (You’re In Both Dreams (And You’re Scared)) et d'un single sorti le jour-même - Houses Of American Style, présenté ce soir au public de la Maroquinerie.
Le style de Paerish est un riche mélange d'Indie Rock, de Grunge et Shoegaze, très ancré dans des sonorités 90s, avec son lot de spleen. J'ai eu même l'impression de me retrouver au Bronze dans la série "Buffy the Vampire Slayer" - le groupe collant parfaitement à l'étiquette des groupes jouant dans ce club. Le guitariste Frédéric Wah arbore un tshirt de Smashing Pumpkins et quant à lui, le batteur Julien Louvion affiche Avril Lavigne. Personnellement, ce type de compo me donne toujours l'envie de rouler en voiture fenêtres ouvertes et cheveux en vent, pour me laisser emporter par des moments simples et hors du temps (mon côté mélancolique surement - bref je m'égare).
On sent les membres du groupe très concentrés, surement dû au fait de remonter sur scène après deux ans d'arrêt, ce qui les empêchera de se lâcher complètement. Mais le plaisir de jouer et d'être sur scène est évident. Mathias Court assure l'interaction avec la fosse, allant au plus près avec sa guitare. Je pourrais de nouveau regretter la saturation du son au niveau du chant, couvert par la batterie et la basse.
Le public présent est réactif et à l'annonce du dernier morceau "Hollow", on entend des "Oh noooooooon". Le chanteur nous invite à le rejoindre au stand de merch pour nous raconter quelques blagues.
Paerish aura surement su parler aux ados des 90s (dont je fais partie), on les retrouvera prochainement à la sortie de leur nouvel album !
SETLIST :
Fixed It All
Violet
Undone
Archives
Then People Forget
Houses of American Style
Still There
Journey of the Prairie King
412
Boy
Hollow
C'est donc au tour de Grandma's Ashes de fouler la scène de La Maroquinerie pour la Release Party de leur premier album sorti quelques semaines auparavant " This Too Shall Pass".
La scène prend une ambiance très spéciale, un mélange de fleurs séchées, de bougies, de lumière tamisée et de petits napperons - notons que l'installation du décor se fait sur de la musique metal, contrastant avec l'ambiance en cours de création.
La salle est quasiment pleine ce soir pour accueillir les 3 membres de Grandma's Ashes. A l'instar de Paerish, le concert débute par une introduction acoustique du titre "Cold Touch" avant d'enchaîner sur la version album.
Eva Hägen - chant / basse - prend la parole "Bonsoir la Maro vous êtes chaud ce soir ? Ça fait plaisir de vous voir aussi nombreux.ses ce soir ! "
Pour le première morceau, une belle lumière bleue couvre les trois 3 déesses de l'EP "The Fates" (2021) avant qu'elles s'incarnent devant nous, bien réelles, à Paris. L'harmonie entre les 3 musiciennes est évidente, tant lors des morceaux où elles unissent leur voix qu'à travers leurs instruments.
Avant d'entamer le morceau "Spring Harvest", Eva lance un jeu dans le public : la salle est séparée en deux, d'un côté on chantera "Spring Harvest" en voix haute, de l'autre "Spring Harvest" en voix basse. L'alternance des voix se fait jusqu'à l'union des deux côtés de la salle - pour finir en solo, avec seulement la batterie d'Edith. "Vous donnez tout, vous êtes là ?"
Grandma's Ashes avait promis de nombreux guests pour cette soirée, c'est Kostia à la guitare acoustique qui se joint au groupe en premier. Eva prend de nouveau la parole pour présenter le morceau suivant "Cruel Nature", qui lui tient particulièrement à coeur car il évoque le décès de son grand-père. La veille, la chanteuse avait justement publié un texte à ce sujet "Le plus dur, c'était d'accepter que l'ordre naturel des choses est cruel, que tout disparait et recommence, différemment, et que je suis impuissante face à ce grand cycle. Notre album "This Too Shall Pass" et la chanson "Cruel Nature" rendent hommage à tou.te.s celles et ceux qui nous ont quitté mais surtout à celles et ceux qui restent, qui encaissent, qui pleurent et qui guérissent pour recommencer". On sent beaucoup d'émotions dans l'interprétation de ce titre.
"This Too Shall Pass" - « Cela aussi passera » - est effectivement un adage persan qui parle de la nature éphémère de la condition humaine. Les bonnes périodes comme les mauvaises ne durent pas indéfiniment, que ce soit à l'échelle individuelle ou à une échelle plus globale.
S'enchaine un autre morceau de l'album avec de nouveau un guest, Lucas au saxophone, qui viendra en support sur le titre "Lost at Sea". Après ce titre, le groupe quitte la scène pour revenir avec une partie de leurs invité.e.s de la soirée au devant de la scène pour chanter a cappella l'intro de l'album "A mon seul désir". Moment suspendu.
Après le superbe "Cassandra", Lucas revient de nouveau sur scène pour le dernier interlude de la soirée (et de l'album) -"Melt", avant que soit joué le morceau le plus fort de l'album (et mon préféré) "Aside". Eva va d'ailleurs électriser la foule en allant jouer dans la salle - ça finit en pogo.
Les trois filles viennent saluer le public avant de quitter la scène... Mais évidemment, ce n'était pas la fin.
Eva prend de nouveau la parole :"ça file à toute vitesse, on vous a presque joué tout l'album !" Le public crie son refus que la soirée se finisse. Le temps des remerciements arrive : les bienfaitrices, Julien qui a réalisé 3 des clips, les personnes de l'ombre au son et à la lumière, Angie leur Manageuse, leur tourneur 3C Tour et le public qui s'est déplacé. Il est temps de refermer cette magnifique soirée avec deux titres de l'EP "The Fates".
Pour une Release Party, je dois dire que j'ai trouvé le set très bien rodé grâce à la maitrise des morceaux, à l'harmonie entre les 3 membres de Grandma's Ashes et à la scénographie impeccable. Je n'avais pas écouté l'album avant le live (j'aime bien découvrir sur scène) et je dois dire que j'ai été bluffée par la nouvelle profondeur musicale du Stoner offert par le groupe. J'ai été totalement conquise et j'avoue que depuis le set de vendredi dernier, j'écoute en boucle le dernier album.
Une vraie réussite.
Si Grandma's Ashes se produit vers chez vous prochainement, courrez-y ! Vous ne serez pas déçu.e !
Merci au groupe, à la Maroquinerie et à NRV Promotion pour cette magnifique soirée.
SETLIST :
Cold Touch
La Ronce
Interlude - Grow
Borderlands
Spring Harvest
Radish Cure
Cruel Nature
Lost at Sea
Interlude A capella - A mon seul Désir
Caffeine
Cassandra
Interlude - Melt
Aside
Daddy Issues
AA
J'en profite pour parler d'un podcast de Flore Benguigui (chanteuse de l'Impératrice) intitulé "Cherchez la femme" et qui met en lumière les figures féminines oubliées ou peu visibles de la musique. Le dernier épisode parle des girls bands et on peut y entendre une interview des membres de Grandma's Ashes. A écouter sur toutes les plateformes :)
Live Report et Photos : Ophélie Griffin
C'est le groupe parisien de Paerish qui ouvre ce soir pour Grandma's Ashes. Le concert commence par un interlude, qui semble être un extrait de film d'horreur, avec en fond sonore des incantations - on a l'impression d'être un peu dans "Indiana Jones et le temple maudit" à vrai dire.
Les 4 garçons qui composent le groupe arrivent sur scène. Je me suis étonnée que ce soit un groupe masculin qui ouvre la soirée (mais sans aucune arrière-pensée négative).
Le groupe démarre son set avec le morceau éponyme de son dernier album "Fixed It All" sorti en 2021. Il enchaîne avec 2 titres sortis à leurs débuts et avant la sortie de leur premier album "Semi Finalists" (2016).
Mathias Court, au chant et à la guitare, présente le groupe : "On s'appelle Paerish et on est très content d'être là". Cela fait deux ans qu'ils n'avaient pas fait de concert ! Il annonce également la sortie prochaine d'un 3ème album (You’re In Both Dreams (And You’re Scared)) et d'un single sorti le jour-même - Houses Of American Style, présenté ce soir au public de la Maroquinerie.
Le style de Paerish est un riche mélange d'Indie Rock, de Grunge et Shoegaze, très ancré dans des sonorités 90s, avec son lot de spleen. J'ai eu même l'impression de me retrouver au Bronze dans la série "Buffy the Vampire Slayer" - le groupe collant parfaitement à l'étiquette des groupes jouant dans ce club. Le guitariste Frédéric Wah arbore un tshirt de Smashing Pumpkins et quant à lui, le batteur Julien Louvion affiche Avril Lavigne. Personnellement, ce type de compo me donne toujours l'envie de rouler en voiture fenêtres ouvertes et cheveux en vent, pour me laisser emporter par des moments simples et hors du temps (mon côté mélancolique surement - bref je m'égare).
On sent les membres du groupe très concentrés, surement dû au fait de remonter sur scène après deux ans d'arrêt, ce qui les empêchera de se lâcher complètement. Mais le plaisir de jouer et d'être sur scène est évident. Mathias Court assure l'interaction avec la fosse, allant au plus près avec sa guitare. Je pourrais de nouveau regretter la saturation du son au niveau du chant, couvert par la batterie et la basse.
Le public présent est réactif et à l'annonce du dernier morceau "Hollow", on entend des "Oh noooooooon". Le chanteur nous invite à le rejoindre au stand de merch pour nous raconter quelques blagues.
Paerish aura surement su parler aux ados des 90s (dont je fais partie), on les retrouvera prochainement à la sortie de leur nouvel album !
SETLIST :
Fixed It All
Violet
Undone
Archives
Then People Forget
Houses of American Style
Still There
Journey of the Prairie King
412
Boy
Hollow
C'est donc au tour de Grandma's Ashes de fouler la scène de La Maroquinerie pour la Release Party de leur premier album sorti quelques semaines auparavant " This Too Shall Pass".
La scène prend une ambiance très spéciale, un mélange de fleurs séchées, de bougies, de lumière tamisée et de petits napperons - notons que l'installation du décor se fait sur de la musique metal, contrastant avec l'ambiance en cours de création.
La salle est quasiment pleine ce soir pour accueillir les 3 membres de Grandma's Ashes. A l'instar de Paerish, le concert débute par une introduction acoustique du titre "Cold Touch" avant d'enchaîner sur la version album.
Eva Hägen - chant / basse - prend la parole "Bonsoir la Maro vous êtes chaud ce soir ? Ça fait plaisir de vous voir aussi nombreux.ses ce soir ! "
Pour le première morceau, une belle lumière bleue couvre les trois 3 déesses de l'EP "The Fates" (2021) avant qu'elles s'incarnent devant nous, bien réelles, à Paris. L'harmonie entre les 3 musiciennes est évidente, tant lors des morceaux où elles unissent leur voix qu'à travers leurs instruments.
Avant d'entamer le morceau "Spring Harvest", Eva lance un jeu dans le public : la salle est séparée en deux, d'un côté on chantera "Spring Harvest" en voix haute, de l'autre "Spring Harvest" en voix basse. L'alternance des voix se fait jusqu'à l'union des deux côtés de la salle - pour finir en solo, avec seulement la batterie d'Edith. "Vous donnez tout, vous êtes là ?"
Grandma's Ashes avait promis de nombreux guests pour cette soirée, c'est Kostia à la guitare acoustique qui se joint au groupe en premier. Eva prend de nouveau la parole pour présenter le morceau suivant "Cruel Nature", qui lui tient particulièrement à coeur car il évoque le décès de son grand-père. La veille, la chanteuse avait justement publié un texte à ce sujet "Le plus dur, c'était d'accepter que l'ordre naturel des choses est cruel, que tout disparait et recommence, différemment, et que je suis impuissante face à ce grand cycle. Notre album "This Too Shall Pass" et la chanson "Cruel Nature" rendent hommage à tou.te.s celles et ceux qui nous ont quitté mais surtout à celles et ceux qui restent, qui encaissent, qui pleurent et qui guérissent pour recommencer". On sent beaucoup d'émotions dans l'interprétation de ce titre.
"This Too Shall Pass" - « Cela aussi passera » - est effectivement un adage persan qui parle de la nature éphémère de la condition humaine. Les bonnes périodes comme les mauvaises ne durent pas indéfiniment, que ce soit à l'échelle individuelle ou à une échelle plus globale.
S'enchaine un autre morceau de l'album avec de nouveau un guest, Lucas au saxophone, qui viendra en support sur le titre "Lost at Sea". Après ce titre, le groupe quitte la scène pour revenir avec une partie de leurs invité.e.s de la soirée au devant de la scène pour chanter a cappella l'intro de l'album "A mon seul désir". Moment suspendu.
Après le superbe "Cassandra", Lucas revient de nouveau sur scène pour le dernier interlude de la soirée (et de l'album) -"Melt", avant que soit joué le morceau le plus fort de l'album (et mon préféré) "Aside". Eva va d'ailleurs électriser la foule en allant jouer dans la salle - ça finit en pogo.
Les trois filles viennent saluer le public avant de quitter la scène... Mais évidemment, ce n'était pas la fin.
Eva prend de nouveau la parole :"ça file à toute vitesse, on vous a presque joué tout l'album !" Le public crie son refus que la soirée se finisse. Le temps des remerciements arrive : les bienfaitrices, Julien qui a réalisé 3 des clips, les personnes de l'ombre au son et à la lumière, Angie leur Manageuse, leur tourneur 3C Tour et le public qui s'est déplacé. Il est temps de refermer cette magnifique soirée avec deux titres de l'EP "The Fates".
Pour une Release Party, je dois dire que j'ai trouvé le set très bien rodé grâce à la maitrise des morceaux, à l'harmonie entre les 3 membres de Grandma's Ashes et à la scénographie impeccable. Je n'avais pas écouté l'album avant le live (j'aime bien découvrir sur scène) et je dois dire que j'ai été bluffée par la nouvelle profondeur musicale du Stoner offert par le groupe. J'ai été totalement conquise et j'avoue que depuis le set de vendredi dernier, j'écoute en boucle le dernier album.
Une vraie réussite.
Si Grandma's Ashes se produit vers chez vous prochainement, courrez-y ! Vous ne serez pas déçu.e !
Merci au groupe, à la Maroquinerie et à NRV Promotion pour cette magnifique soirée.
SETLIST :
Cold Touch
La Ronce
Interlude - Grow
Borderlands
Spring Harvest
Radish Cure
Cruel Nature
Lost at Sea
Interlude A capella - A mon seul Désir
Caffeine
Cassandra
Interlude - Melt
Aside
Daddy Issues
AA
J'en profite pour parler d'un podcast de Flore Benguigui (chanteuse de l'Impératrice) intitulé "Cherchez la femme" et qui met en lumière les figures féminines oubliées ou peu visibles de la musique. Le dernier épisode parle des girls bands et on peut y entendre une interview des membres de Grandma's Ashes. A écouter sur toutes les plateformes :)