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Report Fleshgod Apocalypse au Trabendo le 17/01/2023

«Fleshgod Apocalypse toujours aussi impeccable sur scène !!»
STEPHANE MASSON
Journaliste
Death Metal Symphonique
17/01/2023
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MOTOCULTOR TOUR ACROSS EUROPE @Le Trabendo le 17.01.22 by Carole Pandora

C’est l’année des changements pour le Motocutor : changement de lieu pour le festival cet été, et pour la première fois, tournée Warm Up un peu dans la lignée de celle qui est faite par le Hellfest depuis quelques années.

Contrairement à cette dernière, le Motocultor Tour Across Europe ne se limite pas aux limites de l’hexagone et passe finalement plus de temps en dehors de nos frontières et chez nos voisins qu’en France, avec seulement 3 dates (Paris, Limoges et Toulouse, la date lyonnaise ayant été annulée, ce qu’on a un peu de mal à comprendre d’ailleurs).

C’est un mini festival qui nous attend donc avec un line up composé de 5 groupes qui a pas mal changé entre les annonces initiales et le lancement de la tournée, mais toujours avec les italiens de FLESHGOD APOCALYPSE en tête d’affiche (clairement le gros morceau de la soirée, les autres ayant un temps de jeu beaucoup plus court).

Malheureusement concert en semaine, et arrivée en voiture par le périphérique à l’heure de pointe est rarement une équation qui fonctionne pour pouvoir profiter des premières parties. Je loupe donc les japonais d’ETHEREAL SIN et j’arrive pour la dernière chanson des coréens de DARK MIRROR OV TRAGEDY.

Impossible donc pour moi de pouvoir parler des performances de ces deux groupes que je n’avais jamais vus en concert. D’autant plus que les deux ont eu seulement 30 minutes de temps de jeu.

C’est avec NEST OF PLAGUES que je commence véritablement la soirée. A priori changement d’ambiance sur scène après les deux groupes précédents et leurs univers assez marqués (à base de costumes traditionnels, corpse paints …) place ici à une ambiance plus moderne avec des accents de couleurs qu’on doit notamment à la guitariste aux cheveux roses et à la guitare d’un beau jaune neon !, Après le black metal de ETHEREAL SIN, et le symphonic black / death de DARK MIRROR OV TRAGEDY, voici donc le groupe deathcore de la soirée !

Là encore une demie heure seulement pour le set des hongrois. Ces derniers nous présentent des riffs lourds avec des guitares très présentes qui se chargent des parties plus travaillées. Le quatuor se lance la mission de réveiller la fosse avec des titres rapides et en demandant des circle pits et wall of death. Si je ne suis pas convaincue à titre personnel (le type de chant et le genre en lui-même n’étant pas ma tasse de thé), le public l’est et le set se termine sous les acclamations du public.

On attaque ensuite le gros de la soirée avec les grecs de W.E.B. qui bénéficient d’un temps de set un poil plus long (40 min … ce n’est pas non plus byzance !)

A ce sujet, on est sur un warm up qu’on dira « axé sur la découverte » et qui a privilégié le nombre de groupes à la longueur des sets ! Certaines tournées récentes comme le Vltima Ratio Fest tout en ayant le même nombre de groupe avait une ouverture des portes prévue à 17h, ce qui permettait d’éviter le côté course contre la montre qui teinte un peu ce Motocultor Across Europe.

Mais revenons aux groupes ! Difficile forcément avec un groupe grec de black metal symphonique de ne pas penser à leurs compatriotes de SEPTICFLESH (malgré l’orientation death de ces derniers). Mais ils réussissent à s’en démarquer par une ambiance beaucoup plus sombre.

On sent avec l’arrivée de W.E.B. sur scène qu’on a définitivement passé le cap des premières parties. L’ambiance se refait plus lourde avec leur black metal symphonique et gothique. Le groupe communique énormément avec le public (surtout les guitaristes - le bassiste encapuchonné ayant tendance à se fondre dans la fumée … fumée qui cachera complètement le batteur pendant tout le set, dommage la performance de celui-ci est excellente à l’oreille !).

Le set est dense, teinté de morceaux tantôt épiques, tantôt mélancoliques et rencontre un franc succès auprès du public parisien qui visiblement en aurait bien repris un peu.

Le changement de plateau est un peu plus long pour FLESHGOD APOCALYPSE qui constitue indubitablement le clou de la soirée.

Si la taille de la scène du Trabendo ne leur permet pas de mettre leur backdrop, ils arrivent à faire tenir le piano de Francesco Ferrini et les pieds de micro ouvragés dans l’espace qui leur est proposé et il suffit de quelques morceaux de musique classique avant même que le groupe n’arrive sur scène pour achever de chauffer le public qui se fait compact dans la fosse.

C’est avec Fury que le groupe arrive et nous met la première grosse claque du set.
FLESHGOD c’est une machine à briser des nuques extrêmement bien huilée et efficace. Les italiens sont parfaitement à l’aise et ne présentent aucun signe de fatigue après les premières dates de la tournée.

Fransceco Paoli le frontman et guitariste harangue la foule sans lui laisser de répit aidé de Polo Rossi et Fabio Bartoletti, tout en s’essayant au français entre deux chansons.
Assez effacée en début de performance, Veronia Bordacchini au chant, viendra s’imposer sur le devant de la scène à partir du titre Monnalisa dédié aux femmes présentes dans l’assistance.

L’accord entre les différents types de voix se fait toujours aussi bien en live, avec quelques samples de chœur pour compléter.
On regrette un peu le réglage du son qui ne fait que peu de place au clavier souvent effacé mais qui, a contrario, met particulièrement en valeur le jeu impeccable de Eugène Ryabchenko à la batterie… véritable monstre quand il s’agit de gérer la doublé pédale ou un blast beat effréné.
A ce titre ‘the Violation’ demeure une pépite du groupe impressionnante à voir en live et on est bien content qu’il n’y ait pas le même écran de fumée que pour W.E.B. pour nous cacher la batterie.
Les titres phares s’enchaînent (No, The Fool…), avec un groupe qui prend un immense plaisir à être présent, surtout après les reports et qui nous remercie chaleureusement d’être présent, malgré une date de semaine et les très nombreuses tournées qui obligent à faire des choix. C’est avec The Forsaking que la soirée se termine en beauté.

Il est bien triste que la salle n’ait pas été plus remplie au vue de cette prestation impeccable des italiens qui méritent définitivement davantage de public. Ceux qui avaient fait le déplacement ont passé une excellente soirée et c’est ce qui compte.
On pourrait regretter que le nombre de groupe ait nécessairement conduit à une réduction du temps de jeu de chacun (soyons honnête, après tous ces reports, on aurait aimé profiter davantage de la très belle discographie de FLESHGOD APOCALYPSE), mais c’était aussi l’occasion de faire des découvertes et c’était une excellente manière pour moi d’attaquer cette nouvelle année de concerts !

Setlist :

1- Fury
2- Healing Through War
3- Sugar
4- Monnalisa
5- The Violation
6- Epilogue
7- No
8- The Fool
9- The Egoism
10- The Forsaking