Report Exodus au Petit Bain le 05/06/2018
Stephane Masson
Journaliste

«C'est parti pour du Thrash en mode Exodus...»

Créé 05/06/2018
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Le Petit bain accueille ce soir en son antre Exodus, une pointure du thrash metal mondial qui est venu faire un petit tour dans notre belle capitale avant de revenir dans l'hexagone fin juin avec entre autre un arrêt au Hellfest le dimanche 24 juin.
Ce soir Exodus sera accompagné de Savage Messiah en première partie à qui revient la lourde tâche de mettre la foule en ébullition avant l'arrivée d'Exodus, et Savage Messiah va avoir du travail car ce soir ça joue à guichet fermé.

J'arrive donc au Petit Bain d'un pas décidé tout en scrutant le ciel en espérant que le temps va rester clément. Sur place la file d'attente prend forme doucement mais qu'importe je balblate en bonne compagnie tout en attendant l'ouverture des portes qui se fera avec un bon quart d'heure vingt minutes de retard…

C'est bon les fauves sont lâchés, tous direction le coeur de la péniche pour être au plus prêt de la scène, mais pas trop tout de même en ce qui me concerne car je n'ai pas envie d'y laisser mon boitier dans la bagarre !!

Malgré une entrée tardive dans la salle Savage Messiah va nous faire l'honneur de sa présence en temps et en heure et se retrouvera face à une salle déjà pleine à craquer. Savage Messiah est un groupe londonien de Heavy Metal / Thrash Metal né en 2007 et heureux papa de 4 opus dont le petit dernier date de 2017 et se nomme « Hands of Fate ». C'est parti pour le set de Savage messiah devant cette foule compact de thrashers. Le style de Savage Messiah est en effet un mélange savant entre le Heavy et le Thrash, ce dernier combinant à merveille les accords tranchant du Thrash et la vitesse du Heavy avec un son assez lourd. D'autre part le chant de Dane Silver (chant et guitare) à plus un coté Heavy que Thrash même si sa voix semble plus grave en live que sur galette. Le public est assez rapidement emporté par les rythmiques et fait plus que d'apprécier la prestation du quatuor londonien mais restera, à mon goût, un peu calme en fosse…
Nous noterons un petit problème technique du coté de la basse lors du premier morceau, Mira Slama (guitare basse) avait beau claquer tout ce qu'il pouvait aucun son ne sortait des doux amplis de basse mais l'intervention héroïque des services techniques réglera ce petit impair dans des délais très courts.
Savage Messiah va nous bercer ainsi pendant presque trois quarts d'heure pour le plus grand bonheur de nos petites oreilles nous permettant ainsi de bien nous préparer à accueillir Exodus.


La petite pause changement de plateau habituelle permettra comme d'habitude d'étancher la soif ou de picoler tout court d'ailleurs lol tout en discutant musique et bien évidemment de l'arrivée toute proche d'Exodus…


La lumière s'éteint, avec une dizaine de minutes de retard sur le running order et ce sous les vivats de la foule qui scande le nom d'Exodus. La petite intro significative vient doucement nous chatouiller les tympans ca y es on y est…
Tom Hunting (batteur) monte sur scène en premier, il salue le public et il est suivi du reste de la troupe à savoir Jack Gibson (guitare basse), Lee Altus et Gary Wayne Holt (guitares) et pour fermer la marche Steve Sousa (chant). Est il nécessaire de rappeler qu'Exodus est un groupe de Thrash Metal californien fondé en 1981 et à la tête de tout plein de skeuds…
Bon bah comme on l'avait pressenti c'est le bordel dès la première note, des mouvements erratiques de la foule se forment, ça poussent dans tous les sens et les pogos naissent les uns après les autres. Pour foutre le bordel Exodus est plutôt très très doué en enchainant les morceaux qui vous enfoncent le poitrail à chaque accords. Nous noterons une communion entre le groupe et le public qui va s'opérer dès les premiers morceaux, Steve Sousa échangera régulièrement avec les fans et se trouvera être une aide non négligeable afin de permettre aux slameurs d'un soir de monter sur scène avant de retourner dans la fosse par le voie des aires. Exodus c'est lourd, le son est bon, ça joue juste, en gros on en prend pour notre grade et c'est vraiment que du bonheur. La tension et l'excitation créées par Exodus sera palpable tout au long du set et je fus très agréablement surpris de constater que pour un groupe de plus de 30 ans d'existence il a sut ne pas perdre la moindre parcelle d'énergie et conquérir le coeur des nouvelles générations de métalleux, ce dont tous les groupes ne peuvent pas se permettre de se vanter…

Toue bonne chose ayant une fin il est venu l'heure de retourner sous terre dans nos jolis transports parisien et d'aller passer une douce nuit pleine des souvenirs du soir….