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Report Eisbrecher à La Machine du Moulin Rouge le 16/05/2023

«Trois que l'on attendait qu'Eisbrecher retourne La Machine du Moulin Rouge... C'est maintenant chose faite !!»
STEPHANE MASSON
Journaliste
Rock Gothique
16/05/2023
708 vues
EISBRECHER + MAERZFELD @La Machine du Moulin Rouge – Paris le 16.05.23 by Carole Pandora

3 ans, 6 mois et 18 jours … c’est le temps écoulé entre l’annonce du concert le 29.10.2019 et ce dernier, le 16.05.23 après 3 reports ! Je ne vous cache pas que pouvoir enfin sortir les billets encore estampillés du 6 mai 2020, ça fait quelque chose !

C’était devenu mon « marqueur reports COVID » et j’étais loin d’être la seule. Je me disais qu’une fois qu’on aurait réussi à faire ce concert, et avec la même affiche qu’en 2020 en plus, on serait enfin sortis de cette période noire.

Le fait qu’il s’agisse en plus du 1 000ème concert produit et organisé à 100 % par Garmonbozia, ne gâche rien et ajoute à la symbolique ! Bien évidemment, ce dernier est complet et l’impatience des spectateurs est à son comble.

Je profite d’ailleurs de l’occasion pour les remercier encore une fois de tout le travail accompli toutes ces dernières années, et encore plus de s’être arraché les cheveux pour nous depuis 2020 !!


Ouverture des portes à 19h et dès 18h le public commence à faire la queue à l’extérieur de la salle (après plus de 3 ans d’attente, pas question d’être en retard et d’en louper une miette apparemment !).

Avant même que MAERZFELD ne commence, Alex Wesselsky, le chanteur d’EISBRECHER, vient saluer le public dans un français impeccable et dans la bonne humeur, autant dire que cela donne le ton et que l’impatience est partagée qu’on soit devant la scène ou dessus.

C’est donc devant une salle déjà comble que MAERZFELD commence son show. On est sur un format de concert que j’aime bien : une tête d’affiche et une première partie (ce qui permet de commencer à un horaire pratique quand on a la journée de boulot avant) et surtout musicalement cohérent !
MAERZFELD c’est donc un groupe de metal indus avec de bons côtés électro … et on pousse la cohérence jusqu’à partager la même nationalité que la tête d’affiche. Il faut reconnaître en même temps que nos voisins allemands ont le bon goût de faire les choses bien quand on touche à ce genre (et les genres relativement proches, les scènes goths et electro allemandes regorgent de pépites).
Tout comme EISBRECHER, MAERZFELD possède un frontman charismatique qui n’est pas sans rappeler TILL LINDEMANN (MAERZFELD a d’ailleurs un side project STALHZEIT, cover band de RAMMSTEIN). Des riffs efficaces et rentre-dedans, des refrains qui restent bien en tête et faciles à reprendre en cœur … bref on reste complètement dans la Neue Deutsche Härte et ça tombe bien, c’est ce qu’on était venus chercher.
Ça prend bien avec le public (qui reste parfois encore un peu sage lorsqu’il n’est pas sollicité), c’est carré, plein de bonne humeur et d’énergie … parfait pour commencer la soirée et préparer ce qui suit.

Autant dire que cet aspect parfois sage du public disparaît dès les premières notes d’EISBRECHER !
Le groupe est bien un classique de la Neue Deutsche Härte et en reprend bien évidemment tous les codes : une performance scénique au cordeau, des rifs accrocheurs, le côté rouleau compresseur … cette espèce de « Deutsche Qualität » qu’on aime en la matière tout simplement (et dont je ne me lasse pas, les groupes ayant la bonne idée de chanter dans la langue de Goethe – à ce stade j’ai clairement une pensée émue pour les oreilles de mes voisins de concert, mais après tout ils n’avaient qu’à se munir de bouchons !).
Je ne suis clairement pas la seule à bouder mon plaisir et dans la fosse ça enchaîne les slams et les pogos.

Sur scène, Alex Wesselsky, comme à son habitude est très communicatif et fait le show :
changements de costumes pour coller aux thèmes abordés dans les titres (de l’uniforme militaire à la tenue bavaroise et l’harmonica en passant bien évidemment par la casquettes de marin). Ce dernier est ravi de nous montrer qu’il maîtrise bien le français et qu’il est tout aussi content que nous d’être enfin sur scène à Paris après tant d’attente (il nous remerciera d’ailleurs d’avoir religieusement gardé nos tickets depuis 3 ans).
Si parfois dans la Neue Deutsche Härte, on se prend un peu au sérieux et le côté quasi militaire prend le dessus, ici on alterne entre moment d’auto dérision en faisant poser le groupe pour que tout le monde puisse prendre les photos (et ranger les téléphones après !) et les moments de lourdeur toute martiale qu’on apprécie (FAKK, Frommer Mann, Verrückt …).

EISBRECHER pour une comparaison très simpliste, c’est du RAMMSTEIN mais avec la entre le groupe et son public, de la communication et une bonne dose d’humour en plus (sans que cela ne vire au groupe parodique, de l’humour oui mais bien fait). De quoi passer un vrai bon moment avec un groupe très proche de son public, qui a à cœur d’offrir la meilleure expérience possible à ce dernier (ce qui me fait dire qu’il s’agissait là encore une fois d’une très belle coïncidence pour la 1000ème de Garmonbozia !).

Le concert finira après le rappel avec une distribution de peluches d’ours blancs !

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’après plus de 3 ans d’attente, EISBRECHER aura réussi (sans trop de surprises cela dit au vue des prestations passées) à faire l’unanimité et c’est avec grand plaisir qu’on sera là pour leur prochain passage sur Paris ! (Oui oui … à peine savouré qu’on est déjà en train d’en redemander, je n’ai honte de rien).

Setlist :
1- Volle Kraft Voraus
2- Fehler Machen Leute
3- Frommer mann
4- Leider
5- 1000 Narben
6- So oder so
7- Anna - Lassmichrein lassmichraus
8- Nein Danke
9- Eiszeit
10- Im Guten Im Bösen
11- Sturmfahrt
12- FAKK
13- Prototyp
14- Himmel, Arsch und Zwirn
15- This Is Deutsch
16- Verrückt
17- Was ist hier los?
18- Drum Solo
19- Miststück / Rock Me Amadeus
20- Out of the Dark (Falco cover)