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Report Celeste au Réacteur (Issy-les-Mx) le 25/05/2024

«Un set noir et rouge pour plonger dans l'univers sombre et complexe de Celeste»
Ophélie Griffin
Journaliste
Sludge Metal/Post-Hardcore
25/05/2024
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Live Report et Photos : Ophélie Griffin

Une belle affiche nous attend ce soir au Réacteur (Issy-les-Moulineaux) avec Vestige (FR - metal), Glassbone (FR - Industrial Metalcore) et en tête d’affiche, Celeste (FR – Sludge - Posthardcore). Je me réjouis de voir la salle se remplir rapidement et certainement – signe que la programmation plaît et attire du monde !  

VESTIGE 
C’est le groupe français de Vestige qui se présente en premier sur la scène du Réacteur. Je retrouve des têtes connues (même si je ne les reconnais pas tout de suite...) : Théodore Rondeau (chant/guitare), Pierre-André Krauzer (basse), Quentin Regnault (batterie) que j’ai découvert avec la formation Naraka en première partie de Cradle of Filth en 2022. Ils sont rejoints dans Vestige avec Thomas Petit à la guitare. 
Je suis rapidement séduite dès les premiers titres du concert, par l’ambiance atmosphérique, planante et mélancolique - certaines instrus me feront même penser à des titres de Deftones (“Rosemary” par exemple). Théodore démontre une fois de plus dans cette nouvelle formation toute sa palette vocale, entre envolées lyriques et grawls – puis s'effaçant pour laisser la place à des longues instrus.  
Le duo “basse-batterie” de Pierre-André et Quentin fonctionne parfaitement, avec une énergie folle déployée tout le long du set.  
Petite anecdote, Pierre-André joue en chaussettes... Et à vrai dire, c’est un exploit qu’il n’ait pas glissé sur scène, tant il bouge à chaque morceau – danse-t-il pour invoquer la pluie (euh je crois que c’est bon, on en a assez eu) ou pour conjurer un sort ?   
Signé chez Season of Mist, le groupe sortira son premier album « Janis » en septembre prochain. Un groupe à suivre !  


GLASSBONE 
Une tout autre ambiance nous attend avec Glassbone. Place à un metal plus brut, plus punchy, entremêlé de sons hardocore et emmené par le chanteur du groupe - Hadrien Besson, .  
Il n'y a rien à dire niveau énergie, on en prend plein la tronche. Cependant, le public aura du mal à se lâcher vraiment, avec un timide circle pit entamé au milieu du set. On sent un peu d’agacement chez le chanteur, qui nous incite à bouger "c'est du metal !". Il a raison mais ça ne prend pas malheureusement. 
 A vrai dire, moi aussi j’aurais du mal à rentrer dedans, ce n’est qu’aux 2 derniers titres que Glassbone aura su m’embarquer, notamment "Every Statues Fall", morceau sorti en février dernier, prémisse d'un prochain EP courant octobre 2024. Sauf que – bim, c’est déjà fini ! 30 petites minutes de set offertes ce soir, c’est un peu court (et on se fait léser de 15 minutes par rapport à ce qui était prévu).
Je regrette également des soucis de son sur la voix d’Hadrien sur le dernier morceau, le rendant inaudible. C’est un peu dommage de finir le concert comme ça mais je retiens quand même l'envie de faire bouger le public. 

SETLIST :
Post Mortem Declaration
Deep Blue Sea
Deaf to Suffering
Power through Decay
In your Guts
Kingdom
Every Statues Fall
Davidian   


CELESTE 
Il me sera plus difficile d'écrire sur le groupe venu tout droit de Lyon tant j'ai été happée par l'ambiance unique noire et rouge proposée par Celeste ce soir - que je découvrais en live. Ce n'est pas tous les jours qu'on assiste à un concert à la lampe frontale ! 
Un petit soucis technique retarde le commencement du concert - exit les fumigènes pour l'entrée des quatre membres du groupe (Johan Girardeau - chant / basse ; Guillaume Rieth - guitare ; Sébastien Ducotté - guitare ; Antoine Roye - batterie) - à vrai dire, en tant que photographe, j'en suis bien aise, même si je comprends que lorsqu'on a une scénographie établie, on a envie qu'elle soit respectée de A à Z. 
Le concert commence avec l'écran en fond de scène sur le titre (A) issu du dernier album sorti Assassine(s) (2022 - Nuclear Blast) - la setlist fera d'ailleurs la part belle aux morceaux de cet opus. Puis place aux lampes frontales lumière rouge pour une descente au cœur des enfers - c'est peu dire au vu de la chaleur écrasante dans la salle. Le public entre en transe et se balance au grès des riffs de guitare.
A l'instar de Glassbone, je regrette un son un peu brouillon sur l'ensemble du set, ne rendant pas bien justice à la voix de Johan et aux textes. 
Les lampes frontales alternent avec l'écran diffusant des images issus de clips, à l'instar de "Le cœur noir charbon" au visuel très dur et très fort.  
Le set est court mais avec une telle intensité, il serait difficile de faire plus long. A la fin du concert, le groupe est longuement acclamé par le public - ce dernier ressortant lessivé, tant par la puissance musicale déployée que par l'extrême chaleur cumulée sur la soirée.  

SETLIST : 
(A) 
De tes yeux bleus perlés 
Des torrents de coups 
Il a tant rêvé d’elles 
Nonchalantes de beauté 
Elle se répète froidement 
Le cœur noir charbon 
Plisse les yeux jusqu'au sang 
With Idle Hands  

Encore: 
Comme des amants en reflet 
Ces belles de rêve aux verres embués   

Je remercie les équipes du Réacteur, en particulier Marino, pour cette affiche. La programmation proposée est à la hauteur et l’accueil est toujours chaleureux.