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Report Beast in Black à l'Olympia le 30/01/2024

«Un show énergétique et efficace proposé par Beast in Black»
Ophélie Griffin
Journaliste
Heavy Metal
30/01/2024
1333 vues
Live Report et Photos : Ophélie Griffin

Soirée power metal ce soir à l’Olympia avec en co-headline les Britanniques Gloryhammer et les Finlandais Beast in Black, accompagnés des Suédois Brothers of Metal. Le concert affiche complet et le public est déjà présent en nombre lorsque Brothers of Metal entame la soirée.

BROTHERS OF METAL
Retour au temps des Vikings en compagnie des sept membres qui composent ce soir Brothers of Metal (BOM pour les intimes). Uniquement 7 “brothers” car Ylva Eriksson, la seule représentante féminine du groupe, est absente ce soir... le groupe aura une façon plus qu’originale d’invoquer sa présence, comme nous le verrons dans quelques minutes.
BOM impose tant par le nombre de personnes sur scène que par les costumes que chacun porte. J’avoue que j’ai connu des mardis soirs moins ambiançants ! Et bizarrement, ça ne me parait même pas kitch ! Sûrement parce que c’est totalement assumé.
Après un premier titre, Mats Nilsson, au chant, salue le public et commence à présenter les autres membres du groupe (autant vous dire que ça prend un peu de temps) : Joakim Lindbäck Eriksson au chant, Emil Wärmedal à la basse, Johan Johansson à la batterie et les trois guitaristes, Christian Larsson, Pähr Nilsson et Dawid Grahn. Mats n’en oublie pas Ylva, “the metal queen”, absente donc parce qu’elle est souffrante... et c’est là qu’apparait son avatar, sous forme d’un portrait agrémenté de sa tenue de scène. Eclats de rire dans le public, et clairement ça fonctionne ! Mats lui portera régulièrement le micro pour ses parties chantées. “She’s here !”.
BOM assure le show et son enthousiasme est communicatif. Les titres s’enchainent de façon fluide, les deux chanteurs (voix claire et growl) se complètent parfaitement – je dirai juste que je suis perdue entre les deux guitaristes Pähr Nilsson et Christian Larsson tant ils se ressemblent. Petit fun fact : Emil à la basse joue avec un pied dans une botte orthopédique - ce qui explique qu’il est un peu statique par rapport à ses petits camarade – ce qui n’enlève rien à son jeu de scène.
Après avoir trinqué avec le public à la fin du titre “Ride of the Valkyries” - SKAL ! - le groupe est rejoint par le chanteur de Gloryhammer Sozos Michael sur le titre “Son of Odin” - premier morceau “old school heavy metal” jamais écrit par le groupe.
C’est déjà l’heure du dernier titre, mais en 30 minutes seulement et malgré l’absence de la chanteuse, BOM aura su mettre le public dans sa poche.

Setlist :
Tyr
Prophecy of Ragnarök
Njord
Ride of the Valkyries
Son of Odin (with Sozos Michael)
Fire Blood and Steel


GLORYHAMMER
Le public est chaud bouillant avant l’arrivée des Britanniques, bien mis en jambe grâce à BOM. Je note toutefois qu’il y a deux teams ce soir : il y a le public venu pour Gloryhammer et le public venu pour Beast in Black. Il y a sûrement un entre deux, mais pour avoir échangé avec plusieurs personnes c’est le ressenti que j’en ai (et à la fin, je vous dirai quel camp j’ai moi-même choisi).
Décidemment, ce soir à l’Olympia sont invoqués toutes sortes d’avatar... C’est au tour de Tom Jones d’apparaitre devant nous, enfin une figurine en carton à taille humaine, pour interprêter le titre “Delilah”. J’ai un peu cherché à savoir s’il y avait une référence cachée, mais non, c’est juste parce que le groupe aime ce titre. A tel point qu’il sera passé intégralement. Soit.
Enfin, Tom laisse place à Gloryhammer, avec une orchestration de l’arrivée de chaque membre du groupe, dans le noir puis dans la lumière avant de rejoindre son “poste”, devant un imposant château.
Bon, spoiler alert, quitte à en énerver plus d’un.e, je ne suis pas entrée dans l’univers heroic fantasy – les costumes m’ont bizarrement laissé perplexe, surtout celui du chanteur en mode collants Peter Pan et bandeau de sport. Bon, je ne juge pas, mais ça ne me parle pas.
Parce que clairement mon avis ne semble pas être partagé par une majorité du public présent, au vu de l’ambiance folle dans la fosse. Cette dernière répond à toutes les demandes du groupe et ça slamme sévère de bout en bout du set.
Sozos Michael prend la parole une première fois : “Sometimes I want to relax, sometimes I want to party and sometimes I want to fly away” avant d’entamer le titre associé.
Musicalement, j’aurais aussi le souci de ne pas avoir de titre qui me parle. Sozos en impose beaucoup certes, ça joue bien, ça chante bien, mais je trouve qu’il prend trop de place par rapport au reste du groupe, qui se met en retrait à chacune de ses avancées. Même si je dois dire que Paul Templing à la guitare s’en sort mieux, puisqu’il a un solo quasiment à chaque morceau (qu’il assure).
Après un petit interlude musical sur “Also sprach Zarathustra” de Strauss, et des “hus hus hus”, James Cartwright à la basse vient seul sur scène pour boire une bière et rappeler que le groupe a sorti l’an passé un nouvel album Return to the Kingdom of Fife. “And we came back with a motherfucking chateaaaaaaaau” avant que soient joués deux nouveaux morceaux “Wasteland Warrior Hoots Patrol” puis “Fife Eternal”.
J’oubliais que sur plusieurs morceaux apparaissent des gobelins, qui d’un côté se battent en duel avec Sozos qui les poutre à coup de marteau (évidemment) et d’un autre, jouent du saxo (et en perdent leur perruque). Bon clairement, je ne comprends pas l’univers...
Après quasiment 1h10 de show (littéralement), c’est l’heure du dernier morceau, la bataille finale. “Paris, we will return. One question remains: are you ready for unicorn invasion?!” C’est déjà le cas avec deux petites licornes en plastique brandies sur le devant de la scène. C’est enfin l’heure de couronner le roi de la soirée, en la personne de James Cartwright.
La bataille est clairement gagnée pour Gloryhammer auprès du public de l’Olympia, qui acclamera longuement le groupe à sa sortie.

Setlist :
Holy Flaming Hammer of Unholy Cosmic Frost
Gloryhammer
The Land of Unicorns
Fly Away
Angus McFife
Wasteland Warrior Hoots Patrol
Fife Eternal
Masters of the Galaxy
The Siege of Dunkeld (In Hoots We Trust)
Keeper of the Celestial Flame of Abernethy
Universe on Fire
Hootsforce
The Unicorn Invasion of Dundee


BEAST IN BLACK
Le château fait place à une toute autre scénographie, toute aussi impressionnante, avec notamment son imposante tête de tigre aux yeux scintillants, ses colonnes de temple japonais et les multiples rappels aux artworks des albums.
A l’inverse de Sozos Michael, Yannis Papadopoulos me parait beaucoup plus en retrait, voire fuyant, comparé aux comparses qui l’accompagnent sur scène, Anton Kabanen et Kasperi Heikkinen à la guitare et Máté Molnár à la basse, qui n’hésitent pas à jouer ensemble, jouer avec le public et poser pour nous. C’est un peu plus classique que l’univers proposé par Gloryhammer, peut-être trop classique, mais personnellement, ça me parle plus. Les membres sont de vraies puces sauteuses, ils ne tiennent pas en place et ça donne beaucoup de rythme au concert. Energique et efficace !
Yannis ne prendra la parole qu’une fois les photographes partis, pour présenter le groupe : “we are Beast in Black for the Glory and the Beast Tour” avant d’entamer “Sweet true lies”.
Malheureusement, c’est là que commencerons les soucis techniques. Un grand blanc se fait pendant quelques minutes pour tenter de résoudre des problèmes de micro coupant “Broken Survivors”. De vives acclamations du public viennent soutenir le groupe, même si le problème de son va perdurer un peu.
“Now, it’s the peak of going crazy! Let’s go hardocre” et effectivement, la foule s’embrase immédiatement. L’ambiance est encore folle mais le public est plus dans la retenue pour Beast in Black et je note très peu de slam.
D’ailleurs, c’est l’heure du morceau “flash de téléphone” avec “Ghost in the rain” - avec la lumière ambiante, le rendu est sublime.
Nous arrivons vers la fin du coup et le titre “Highway to Mars” survient – clairement ma préférée du dernier album Dark Connection sorti en 2021.
Avant d’entamer le dernier titre du set, le groupe annonce qu’il jouera en tête d’affiche du festival Plan’R Fest à Montcul (true story) en juillet prochain. L’affiche vaut le coup d’oeil et j’avoue que pour la vanne, ça donne envie d’y aller. Pour voir l’arrêt de bus toussa toussa. Je m’égare !
En tout cas, les Finlandais ont su assurer le show et finir en beauté cette soirée, malgré les problèmes techniques rencontrés.

Setlist :
Blade Runner
Bella Donna
Beast in Black
Sweet True Lies
Broken Survivors
From Hell With Love
Hardcore
Moonlight Rendezvous
Zodd the Immortal
Ghost in the Rain
Highway to Mars
Blind and Frozen
Die by the Blade
One Night in Tokyo
End of the World

C’est la fin de cette soirée offerte aux fans de power metal. Quelle soit la team choisie, il y en a eu pour tous les goûts. Si de mon côté j’ai été team Beast in Black, nul doute que les fans de Gloryhammer ont su trouver leur compte ce soir !
Merci aux équipes de l’Olympia et de Veryshow !