Report HORSKH au Zénith de Paris le 30/10/2022
Ophélie Griffin
Journaliste

«Horskh est venu, Horskh a vaincu !»

Créé 30/10/2022
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Live report by Hell Haine
Photos by Ophélie Griffin

Le Zenith s’est transformé en boite de nuit géante en ce dimanche soir ! La boule à facette est de sortie et on va avoir droit une belle soirée électro qui tiendra toute ses promesses.

Cela commence par SIERRA ou comment en cinq morceaux se mettre un Zenith dans la poche. La synthwave/EBM de la parisienne embarque assez facilement le public déjà nombreux. L’exercice n’est pas aisé, la dame étant seule sur scène. Pour autant, elle délivre un son massif soutenu par un light show épuré mais efficace qui sert bien le propos. Entre deux, elle utilise parfois sa voix pour nous susurrer quelques mots conférant une ambiance inquiétante à cette musique froide. Les basses nous transpercent et l’intensité se fait de plus en plus forte.
SIERRA agit comme un ASMR : hypnotique et malgré la lourdeur de la musique, on se sent bien et léger à l’écouter !

HORSKH
On monte d’un cran avec l’électro indus de HORSKH. Surprise de la tournée car ils remplacent Ulver qui a dû annuler, le groupe va faire monter la température.
Il est certes plus facile pour un groupe de mettre l’ambiance, et la musique se veut aussi plus péchue. Résultat : ça va commencer à être vraiment le bazar dans la fosse du Zenith. Leur électro indus va mettre tout le monde d’accord. Ça envoie du steak et le public est déjà au taquet.
Bastien, le chanteur, arpente la scène comme un fou, venant chercher la foule. Le batteur, peint en rouge, matraque ses fûts, le guitariste (parfois accompagné par le chanteur à la gratte aussi) assène des riffs bruts et assassins !Il n’y a aucun temps mort.
On aura droit à un passage avec les trois musiciens aux percussions avec un rendu tout en puissance.
Horskh est venu, Horskh a vaincu !

Place au maître de cérémonie : CARPENTER BRUT
La dernière date parisienne était l’Olympia, quand on voit le Zenith plein comme on œuf, on se rend compte du chemin parcouru et la diversité des personnes touchées. Ce mélange électro et metal parle à un public plus large que le simple metalleux et c’est tant mieux.

La bande de Franck Hueso nous accueille avec un « Welcome to Hell » sur les écrans géants. Le ton est donné ! Dans des coloris très rouge rouge rouge qui n’est pas sans rappeler que le sang est une composante des histoires que le français raconte.

Le set débute avec ‘Straight Outta Hell’ et ‘The Widow Maker’, extraits de l’album « Leather Terror », petit bijou sorti en début d’année, et le public s’embrase instantanément. S’ensuit des morceaux plus anciens, bien connus des fans qui poussent des hurlements à chaque premières notes des morceaux. Florent Marcadet à la batterie et Adrien Gousset à la guitare apportent une puissance organique à cette musique électronique.

‘Lipstick Masquerade’ un des rares morceaux chantés et véritable bombe pop années 80, verra l’apparition de Persha en guest et apportera un peu de fraîcheur dans cette ambiance dansante mais sombre.

Derrière le trio, exit les montages de films et séries B ou Z. Le visuel est toujours très fort, mais moins directement horrifique et plus axé sur les lumières. Une esthétique particulière qui habille parfaitement les morceaux leur conférant une ambiance sombre et apocalyptique quand notamment vient ‘Imaginary Fire’ pendant laquelle la voix de Greg Puciato résonne. La fosse comme le concert monte en puissance et s’agite de plus en plus.

Petite nouveauté : Un brin de pyrotechnie de-ci, de-là, déclenche l’enthousiasme général à chaque gerbe de feu. Les morceaux s’enchaînent sans temps mort, le blabla n’étant pas la spécialité du monsieur, même si ce dernier vient haranguer le public allant jusqu’à lui demander un Wall of Death qui dans le bordel ambiant se transforme en Pogo of Death.

‘Leather Terror’ et son black metal inquiétant marque le début de la fin. L’enchaînement qui va suivre va finir d’achever le public avec ‘Turbo Killer’, le morceau qui déclenche une quasi hystérie collective, ‘Le Perv’ et bien entendu, le classique de clôture ‘Maniac’. Nous avons la bonne surprise d’avoir en deuxième guest et pour finir la soirée en beauté, le copain poitevin, Yann Ligner de Klone,

Petite déception personnelle, ‘Beware the Beast’ a disparu de la setlist, cependant, CARPENTER BRUT peut rentrer avec le sentiment du devoir accompli. Au vu des sourires et des corps transpirants, on peut parier que les quelques milliers de personnes présentes ce soir ont passé une sacrée soirée.

SetList :
Straight Outta Hell *
The Widow Maker *
Roller Mobster
Meet Matt Stryker
Paradise Warfare
Run, Sally, Run!
Day Stalker *
Night Prowler *
Lipstick Masquerade (avec Persha) *
Inferno Galore
Disco Zombi Italia
Imaginary Fire *
Color Me Blood *
Monday Hunt
Hairspray Hurricane
Leather Terror *
Turbo Killer
Le Perv
Maniac (avec Yann Ligner)