Adx
Mainstage 2, 21/06/25, 10:30>11:00
10h30, Mainstage 2, c’est Adx (et leur Heavy Speed métal) qui entame ma journée. Étonnement, il fait « frais » (tout ce qui est pris est pris). Pour leur gig du jour, le quintet français a choisi de nous ramener à leurs débuts (de 1985 à 1987). Cinq des six chansons jouées sont issues de « Exécution » (dont 'Caligula'), « La Terreur » ('Mémoire de l’Éternel') et de « Suprématie » (titre éponyme, 'Notre Dame de Paris' relocalisé « dans le cœur du Hellfest »). Avec humour, Phil annonce un « morceau qui va nous rajeunir un petit peu » ('Déesse du Crime') et lance ses petits camarades « Messieurs, Ouvrez le feu ». En bon frontman, Phil va profiter de 'Division Blindée' (seul titre puisé dans les années 2000) pour faire chanter la foule malheureusement pas encore en grand nombre. J’aurais personnellement bien aimé entendre 'Brocéliande', mais avec seulement 30 minutes de gig accordées, ils ont dû faire des choix. Demi-heure fortement sympathique (et un rien nostalgique pour moi) en tout cas.

Audrey Horne
Mainstage 1, 21/06/25, 12:15>12:45
On va faire simple. En trente (trop courtes) minutes, les Norvégiens de Audrey Horne ont retournés les mainstages. Leur hard heavy rock mélodique, certes plutôt classique, n’en est pas moins redoutable d’efficacité en live. La complicité entre les zicos se ressent. Chacun des musiciens (sauf le batteur bien sûr) profite de l’avancée mais aussi des côtés de scène pour venir « au contact » des festivaliers. La foule est chaude comme la météo. Du premier titre (This Is War') jusqu’au final ('Waiting for the Night' repris en chœur par le public et suivi de 'Redemption Blues'), le chanteur frontman, Toshie Rod, va communiquer son énergie sans temps morts. Bref, un excellent moment !

Mars Red Sky
Valley 21/06/25 12:50>13:30
C’est par un « Salut les Vieilles Charrues » (lol) que Jimmy, bassiste de son état, nous accueille. Il refera la galéjade à mi-parcours « pour ceux qui ont ratés le début » (re-lol). Sous un soleil qui commence à bien taper, le trio bordelais délivre son Stoner Rock Psychédélique avec décontraction. Même si on note des passages plus lumineux, les morceaux sont plutôt lourds (avec un maousse son de basse) et sombres, traversés par les vocaux doux et aériens (en chant clair) de Julien. Imprévisible et changeant, l’univers sonore de Mars Red Sky captive autant qu’il déroute. Avec humour, Jimmy annonce « Nous sommes les messagers de l’enfer. Une pluie de météorites va s’abattre sur Clisson demain, pour ceux qui veulent rester ». Force est de constater que 70 000 festivaliers sont (re)venus le lendemain… comme quoi, personne ne l’a écouté (re-re-lol).


Freak Kitchen
Mainstage 2, 21/06/25, 14:20>15:05
Alors qu’on cuit littéralement sous le cagnard, Freak Kitchen entre en piste. Malgré un style pas forcément enclin aux délires (comprendre du heavy metal teinté de plans progressifs), Mattias « IA » Eklundh (chant-guitare) et ses deux compères (basse/batterie) savent faire le show. Leur prestation est un mélange plutôt explosif entre une certaine virtuosité technique (zyeutez la gratte 8 cordes de Matthias), une bonne dose d’énergie et pas mal d’autodérision. Les titres s’enchaînent avec une hallucinante aisance et l’ambiance se veut détendue. Taquin, le frontman communique beaucoup (« Cristaline is good for you », « vive la France, we love you », etc.). Généreux et partageur, le meneur suédois laisse même le lead vocal à son comparse bassiste Christer Ortefors (casque sur la tête ?!) pour une chanson (l’avant dernière du set). Bien sympathique tout cela.

Comme beaucoup de festivaliers, je vais « prendre une douche » (j’y retournerais à plusieurs reprises durant l’après-midi) sous l’une des deux arches d’eau situées non loin avant de revenir face aux MS.
D-A-D
Mainstage 1, 21/06/25, 15:10>15:55
Comme affiché en grand sur l’écran géant en arrière-scène, D-A-D, c’est l’acronyme de Disneyland After Dark. Avec le Hellfest parfois décrit comme le « Disneyland du metal », cette programmation est plutôt raccord. Cela étant dit, les Danois proposent du gros hard rock bien nerveux. Les compostions sont clairement pensées pour être jouées en live. Les musiciens ne s’économisent pas, à commencer par le bassiste qui tente quelques cabrioles avec sa 4-cordes alors qu’il est juché debout sur la grosse caisse du kit batterie. La complicité entre les zicos est palpable. Les scandinaves sont heureux d’être là et le font savoir. De manière régulière, le frontman fait l’effort de parler français (« mon ami, mon amour Hellfest », « ça va bien ? »). Les quarante-cinq minutes de show des frangins Binzer et de leurs comparses passent (trop) vite. Ovation plus que méritée pour les quatre gars.

Myles Kennedy
Mainstage 1, 21/06/25, 16:50>17:35
A l’heure où Myles Kennedy investit la mainstage 1, la foule est déjà bien compacte devant les scènes principales (l’enchaînement à venir de Judas Priest, Scorpions et Dream Theater a attiré du monde). Comme a son habitude, le chanteur de Alter Bridge et de Slash & The Conspirators, ici en solo, est tout sourire. Avec ses deux partenaires (basse + batterie), le frontman se fait plaisir avec un rock plutôt musclé (setlist axée uniquement sur ses trois efforts en solitaire avec majoritairement des morceaux du dernier en date « The Art of Letting Go »). Quand il évolue avec les six-cordistes Tremonti ou le chapeauté de Guns N’ Roses, c’est surtout un Myles vocaliste (et quelle voix) qui officie. Ici, en tant que seul guitariste, l’étasunien s’éclate avec sa/ses grattes (il prendra une slide sur une chanson). Devant un public réceptif et acquis malgré la chaleur, l’américain profite pleinement de l’avancée en « T » de la MS1 pour lâcher ses solos ou pour motiver la foule à balancer les bras. L’effet « vague » fait toujours son effet, reconnaissons-le. Bon gig en tout cas.
Black Country Communion
Mainstage 1, 21/06/25, 18:30>19:30
Quand un groupe composé du vocaliste/bassiste Glenn Hughes (Deep Purple, Black Sabbath), du guitariste Joe Bonamassa, du batteur Jason Bonham (fils de la légende son père) et du claviériste Derek Sherinian (ex-Dream Theater) entre en scène, il y a fort à parier qu’un va passer un bon moment. Une heure de prestation de haut vol par chacun des musiciens. Black Country Communion, c’est un mélange de hard rock et de blues joué à la perfection sans pour autant délaisser le feeling. Allez, si je devais pinailler, j’aurais bien aimé un 'Burn' et/ou un 'Mistreated' (toutes deux de Deep Purple) que le combo joue parfois dans leurs concerts.

Savatage
Mainstage 2, 21/06/25, 19:35>20:30
Quand Savatage a annoncé repartir en tournée il y a quelques mois (après quasi 22 piges d’absences hormis une date en 2015), il y avait aussi une mauvaise nouvelle à la clé. Pour causes de fractures de sa colonne vertébrale à 3 endroits couplées à une sclérose en plaques et une maladie de Ménière, Jon Oliva, chanteur et claviériste fondateur du groupe, ne sera pas de la partie. Quoi qu’il en soit, le combo est bien là sur le mainstages. Je retiendrais trois choses de la prestation. En premier lieu, Zak Stevens a une très belle voix. Ensuite, à mi- concert, les écrans géants se sont allumés pour faire apparaître… Jon. Seul au piano en studio, le new-yorkais interprète 'Believe' avant que les musiciens sur scène à Clisson interviennent et que finalement tout ce petit monde termine ensemble (eux et lui) ce moment aussi kitch que hors du temps. Enfin, dernier kiff avec la conclusion épique sur 'Hall of the Mountain King'.

SatchVai Band
Mainstage 1, 21/06/25, 20:35>21:45
J’étais tenté par Deafheaven à la Temple mais voulant être en bonne place pour Judas Priest (qui va officier à 21h50), je joue la sécurité en restant en bonne place sur les mainstages pour assister au SatchVai Band. De prime abord, « 1h de concert centré sur les guitares et en instrumental », ça peut rebuter. Certes, on a là deux maîtres ès grattes mais le côté « démonstratif » peut rapidement devenir ennuyeux. Finalement, le set n’a pas été trop long (personnellement, deux-trois titres en moins ne m’auraient pas dérangé). L’ouverture se fait sur le morceau 'I Wanna Play My Guitar' chanté par le bassiste Marco Mendoza (alors que le clip diffusé montre Glenn Hughes – qui a joué deux heures avant – en tant que vocaliste). S’ensuivent des pistes instrumentales issues des carrières solos du binôme leader mêlées à des compos puisées dans leur projet commun récent. Chacun leur tour ou à ensemble, les deux guitar héros vont enchaîner leurs hits. Ceux du « Satch » sont ceux qui ont la meilleure réception car plus connus ('Surfing With the Alien', 'Always With Me, Always With You', …). A mi-parcours, Steve vient placer lui-même son Hydra sur un support. Il faut reconnaître que cette six-cordes-basse steam punk à trois manches fait son effet. Globalement, avec ce type de prestation, avoir trois immenses écrans qui « cadrent » et « zooment » sur les protagonistes est un vrai plus. Avant de se retirer, la clique nous gratifie d’un toujours fédérateur 'Born to Be Wild' des Steppenwolf et à nouveau chanté par le gars Mendoza.
Judas Priest
Mainstage 2, 21/06/25, 21:50>23:05
Quand les premières minutes de 'War Pigs' de qui vous savez se font entendre dans les enceintes, on sait que l’heure (et quart) du show de Judas Priest est arrivé. La moitié de la setlist proposée fait la part belle à des titres de « Painkiller » (sept morceaux sur les quatorze joués). Un hit chasse l’autre ('A Touch of Evil', 'All Guns Blazing', … et bien sur le missile éponyme = moment de gloire du batteur Scott Travis). Entre ces désormais classiques, d’autres hymnes du Heavy Metal ont été insérés (les incontournables 'Breaking the Law' et 'Living After Midnight') mais aussi quelques chansons issues du récent « Invincible Shield » (dont 'Giants in the Sky' pour lequel les visages de musiciens de légendes disparus s’affichent sur les grands écrans : Lemmy, Dio, Chris Cornell, …). Hormis un petit problème technique amputant une partie du grand écran de gauche lors de ‘You've Got Another Thing Comin'’, rien à reprocher à ce gig de fou. Les six-cordistes Richie Faulkner et Andy Sneap impeccables tout comme le toujours discret bassiste Ian Hill. Quoi que tranquille, Rob Halford arpente la scène et fait le spectacle : changement de tenues, attitude, sans parler de son arrivée - moteur vrombissant - en moto et cravache entre les dents pour 'Hell Bent for Leather'. A part nous rappeler que la « music is magic » et nous remercier pour les 50 ans de soutiens au groupe, le « Metal God » n’interagit pas avec l’auditoire, préférant laisser ses comparses se mettre en avant. Comme d’habitude, en fin de concert, le message « THE PRIEST WILL BE BACK » apparait en fond de scène. L’histoire n’est donc pas finie et qui s’en plaindra tant qu’ils restent à ce niveau.

Fin de troisième journée. A demain.
Mes Tops du jour :
• Et 13,78 kms de plus au compteur de marche.
• JUDAS PRIEST toujours impressionnant.
• BIG RESPECT aux 6 000 bénévoles (restaurations, désoiffeurs, sécurité, techniciens, accueil, et tous ceux que j’oublie) pour leurs sourires et le « boulot » accompli malgré la chaleur écrasante.
Mes Flops du jour :
• Cuisson à Clisson en ce 3eme jour = « Cramé ».
• Les places à l’ombre sont très rares et difficile à trouver/garder.
FredH