Ce troisième jour en enfer démarre par une pluie le temps du trajet en voiture à « proximité » du site. Il fait beaucoup moins chaud (on a perdu 10 degrés par rapport à hier) et c’est appréciable. Finalement, en arrivant sur place, les quelques gouttes éparses encore décelables se dissipent assez vite. Passant l’entrée, et voyant « moins de monde » devant le The Sanctuary, je tente ma chance pour le merch. Assez logiquement, plusieurs articles sont en ruptures. Mes choix faits, je ressors avec mes achats après « seulement » une heure de queue pour me diriger vers mon programme unique de la journée : les mainstages.
C’est avec une météo capricieuse (mais il ne pleut pas pour l’heure) que Rhapsody Of Fire donne son set. Le combo italien sait y faire avec son power metal symphonique. Tout le monde est en forme à commencer par le chanteur Giacomo Voli. Le frontman fait le boulot à grands renforts de « hohohoho » pour fédérer et faire participer l’auditoire. Mêlant classiques du groupe et morceaux issus du récent opus « Challenge The Wind » paru en mai dernier, la prestation offerte par les musiciens (tous souriants) est propre et efficace. A la fin du dernier titre, le vocaliste fait monter sur scène un jeune homme pour lui remettre une épée (factice rassurez-vous) afin qu’il puisse la brandir face à la foule. Bien sympa tout cela.
Exit les envolées lyriques de Rhapsody of Fire et en route pour le southern Rock mêlé de hard rock pêchu de Black Stone Cherry. Même si il s’agit de l’ultime gig de leur tournée européenne, les quatre gars ont la grosse pêche. Le bassiste Steve Jewell Jr et surtout le sixcordiste Ben Wells se démènent. Ils headbanguent, arpentent la scène et approchent très souvent au plus près des festivaliers (merci l’avancée fosse aux serpents des Mets). Les sourires sur scène ne trompent pas, le combo est heureux d’être là. Pas en reste, le chanteur-guitariste Chris Robertson fait retentir sa voix rock soul tout au long du set. N’oublions pas le batteur John Fred Young qui nous gratifie d’un petit solo pas trop long et pas désagréable lors de 'Blame It On The Boom Boom'. Qu’est-ce que ce fut très bon.
Nouvelle dose de power metal avec Stratovarius. Pour son set, la formation finlandaise mise sur ses hits et cela fonctionne. C’est un best-of live qui nous est proposé avec quelques classiques ('Eagle Heart', 'Speed Of Light', 'Paradise', 'Black Diamond'). Mené par son toujours souriant frontman vocaliste Timo Kotipelto, le combo semble prendre du plaisir et le communique. Malgré quelques galères de sons, le concert tient toutes ses promesses. Les fans s’agitent et des circles pits se déclenchent lors des compos les plus rapides. La clôture du gig s’opère avec l’hymne 'Hunting High and Low' dont le refrain est repris en chœur. Mission réussie pour Stratovarius.
On va se calmer un peu avec le rock hard flamboyant de Mammoth WVH. Bien que lui aussi guitariste (et plutôt bon chanteur), le fils de l’icône Eddie Van Halen ne cherche pas à copier son père. Loin d’être pourtant un manchot avec son instrument, il propose un style moins « démonstratif » et un rien plus énervé. Préférant se concentrer sur la musique, il communique peu entre les titres. La dynamique du set doit beaucoup au batteur Garrett Whitlock qui donne le tempo avec énergie (on le voit perler du front sur les gros plans diffusés sur les écrans géants) et surtout au bassiste Ronnie Ficarro. Le praticien de la 4-cordes arpente la scène et vient très souvent au plus près de la foule grâce à l’extension snakepit prévue pour le show de Metallica. C’est ce qu’on appelle un chouette moment.
Quand Yngwie Malmsteen entre sur la mainstage, difficile de ne pas reconnaitre le toujours très humble virtuose de la 6-cordes. Grosses rouflaquettes, chemise ouverte, montre et bijoux en or, futal de cuir et ‘tiag, pas de doutes, c’est bien lui. A la gauche du kit batterie, pour « le patron » donc, c’est un véritable mur d’amplis (au nombre de 10) et de têtes d’amplis (on n’en compte 22) - tous de marque Marshall – qui en impose. A la droite du batteur, « seulement » 6 amplis et 3 têtes pour le bassiste. Durant trois quart d’heure, si le guitar hero Suédois va partager le chant et jouter instrumentalement avec son claviériste, il va surtout enchainer les solos avec ses Stratocaster. Picking, plans techniques et rapides, descentes et remontées sur le manche, tout y passe. Si tu es guitariste et/ou fan du « Maître », tu ne peux être qu’impressionné par son toucher et sa dextérité. Sinon, ces quarante-cinq minutes ont dues être bien longues.
Après avoir zappé Extreme pour la pause repas (j’assume), je suis de retour en mainstage pour Accept et son heavy metal. Il pleut mais cela reste encore gérable (vive tout de même ma casquette et la capuche de mon sweat). Aux côtés du quintette, on trouve Joel Hoekstra, six-cordiste pour Revolution Saints et Whitesnake, en « special guest » comme nous le présente le chanteur Mark Tornillo. Le show est bien rodé et très efficace avec plusieurs titres récents mais aussi et surtout avec beaucoup d’incontournables pour embarquer la foule. J’avoue avoir gueulé lors des hymnes 'Restless and Wild', 'Princess of the Dawn', 'Fast as a Shark', 'Metal Heart' et 'Balls to the Wall'.
Avant l’entrée des musiciens de MH, la voix de Mouss se fait entendre. « Furieuses, furieux, est-ce que vous avez peur de la pluie ? Est-ce que vous êtes prêts pour une heure de Furia ? » Le quintette attaque sévère avec 'Mass Veritas'. Les paroles lapidaires sont reprises par la foule. Rapidement, le front man nous annonce qu’on n’est « pas là pour parler de ce qui se passe en France » (comprendre les élections du lendemain et la possible majorité parlementaire pour le RN). Ce soir, il faut plutôt être 'Positifs à bloc'. Uniquement, « La joie comme vengeance ». Les titres vous s’enchainent sans baisse de rythme. Jamie Ryan, le bassiste, lance les circles pits successifs, relayé par le chanteur et ses « Filles, garçons, tournez en ronds ». Touché d’être là, le vocaliste se lâche : « Clisson, le frisson ». Pour eux, ce soir, nous sommes des « Résistants culturels », des « bâtisseurs de rêves ». Le temps file et voilà déjà le final avec un wall of death dantesque sur 'Plus que du metal' en clôture. Comme le dit Mouss avant de saluer, « C’était dingue ». Clairement, ça l’était.
C’est sous une pluie battante que Bruce « Scream for me » Dickinson donne son concert. En un rien de temps, me voilà trempé. Comme à son habitude, le frontman britannique est souriant et bondissant. Heureux d’être là, l’anglais présente chaque titre en français. Celles et ceux qui espéraient/attendaient au moins un morceau de son groupe référence en sont pour leur frais. Bruce est ici en solo pour défendre notamment son récent et septième album « The Mandrake Project ». Bruce a beau être impliqué et les musiciens très bons (notamment la bassiste Tonya O’Callaghan), le set se fait long et ne décolle jamais vraiment. Même la meilleure volonté du monde ne sauve pas tout.
Deux ans seulement après sa première performance au Hellfest en clôture de la 15eme (double) Edition, Metallica est déjà de retour. On a beau comme l’affaire, mais il faut reconnaitre que 'The Ecstasy of Gold' (de Maestro Ennio Morricone) en intro à l’entrée des Mets, ça donne toujours le frisson. Le début du show démarre pleines balles et sans véritable pause : 'Creeping Death', 'For Whom the Bell Tolls', 'Hit the Lights' et 'Enter Sandman'. Je trouve le son pas extraordinaire et repère ici et là quelques approximations. Malgré le format festival, le combo ne délaisse pas son récent opus « 72 Seasons » en interprétant plusieurs chansons dudit méfait entre ses incontournables. Les four Horsemen déroulent. Pour ma part, je retiens la présence dans la setlist de 'The Day That Never Comes' (que j’affectionne), la centaine de gros ballons noirs et jaunes qui déferlent sur la foule sur 'Seek & Destroy' (ça fait toujours son effet) et les « pains » musicaux sur l’instrumentale 'Orion' que James conclut en regardant le ciel par un « Miss you Cliff ». L’habituel « doodle » de Kirk et Rob se fait sur une jam cover, en français s’il vous plait, de … 'L’Aventurier' d’Indochine ?! (Reprise suggérée par l’épouse du bassiste). Bref, un concert en demie teinte pour Metallica.
Fin de troisième jour pour moi. A demain.
Mes Tops du jour :
Un set de dingue pour Mass Hysteriaaaaaaaaaaaaaaaaa.
Les classiques d’Accept.
Bons moments avec Black Stone Cherry et Mammoth WVH.
Mes Flops du jour :
Shows en demie teinte pour Bruce Dickinson et Metallica.
La pluie qui gâche un peu le plaisir.
FredH
RHAPSODY OF FIRE
Mainstage2 29/06/2024 14:20>15:05
C’est avec une météo capricieuse (mais il ne pleut pas pour l’heure) que Rhapsody Of Fire donne son set. Le combo italien sait y faire avec son power metal symphonique. Tout le monde est en forme à commencer par le chanteur Giacomo Voli. Le frontman fait le boulot à grands renforts de « hohohoho » pour fédérer et faire participer l’auditoire. Mêlant classiques du groupe et morceaux issus du récent opus « Challenge The Wind » paru en mai dernier, la prestation offerte par les musiciens (tous souriants) est propre et efficace. A la fin du dernier titre, le vocaliste fait monter sur scène un jeune homme pour lui remettre une épée (factice rassurez-vous) afin qu’il puisse la brandir face à la foule. Bien sympa tout cela.
BLACK STONE CHERRY
Mainstage1 29/06/2024 15:10>15:55
Exit les envolées lyriques de Rhapsody of Fire et en route pour le southern Rock mêlé de hard rock pêchu de Black Stone Cherry. Même si il s’agit de l’ultime gig de leur tournée européenne, les quatre gars ont la grosse pêche. Le bassiste Steve Jewell Jr et surtout le sixcordiste Ben Wells se démènent. Ils headbanguent, arpentent la scène et approchent très souvent au plus près des festivaliers (merci l’avancée fosse aux serpents des Mets). Les sourires sur scène ne trompent pas, le combo est heureux d’être là. Pas en reste, le chanteur-guitariste Chris Robertson fait retentir sa voix rock soul tout au long du set. N’oublions pas le batteur John Fred Young qui nous gratifie d’un petit solo pas trop long et pas désagréable lors de 'Blame It On The Boom Boom'. Qu’est-ce que ce fut très bon.
STRATOVARIUS
Mainstage2 29/06/2024 14:20>15:05
Nouvelle dose de power metal avec Stratovarius. Pour son set, la formation finlandaise mise sur ses hits et cela fonctionne. C’est un best-of live qui nous est proposé avec quelques classiques ('Eagle Heart', 'Speed Of Light', 'Paradise', 'Black Diamond'). Mené par son toujours souriant frontman vocaliste Timo Kotipelto, le combo semble prendre du plaisir et le communique. Malgré quelques galères de sons, le concert tient toutes ses promesses. Les fans s’agitent et des circles pits se déclenchent lors des compos les plus rapides. La clôture du gig s’opère avec l’hymne 'Hunting High and Low' dont le refrain est repris en chœur. Mission réussie pour Stratovarius.
MAMMOTH WVH
Mainstage1 29/06/2024 16:50>17:35
On va se calmer un peu avec le rock hard flamboyant de Mammoth WVH. Bien que lui aussi guitariste (et plutôt bon chanteur), le fils de l’icône Eddie Van Halen ne cherche pas à copier son père. Loin d’être pourtant un manchot avec son instrument, il propose un style moins « démonstratif » et un rien plus énervé. Préférant se concentrer sur la musique, il communique peu entre les titres. La dynamique du set doit beaucoup au batteur Garrett Whitlock qui donne le tempo avec énergie (on le voit perler du front sur les gros plans diffusés sur les écrans géants) et surtout au bassiste Ronnie Ficarro. Le praticien de la 4-cordes arpente la scène et vient très souvent au plus près de la foule grâce à l’extension snakepit prévue pour le show de Metallica. C’est ce qu’on appelle un chouette moment.
YNGWIE MALMSTEEN
Mainstage2 29/06/2024 17:40>18:25
Quand Yngwie Malmsteen entre sur la mainstage, difficile de ne pas reconnaitre le toujours très humble virtuose de la 6-cordes. Grosses rouflaquettes, chemise ouverte, montre et bijoux en or, futal de cuir et ‘tiag, pas de doutes, c’est bien lui. A la gauche du kit batterie, pour « le patron » donc, c’est un véritable mur d’amplis (au nombre de 10) et de têtes d’amplis (on n’en compte 22) - tous de marque Marshall – qui en impose. A la droite du batteur, « seulement » 6 amplis et 3 têtes pour le bassiste. Durant trois quart d’heure, si le guitar hero Suédois va partager le chant et jouter instrumentalement avec son claviériste, il va surtout enchainer les solos avec ses Stratocaster. Picking, plans techniques et rapides, descentes et remontées sur le manche, tout y passe. Si tu es guitariste et/ou fan du « Maître », tu ne peux être qu’impressionné par son toucher et sa dextérité. Sinon, ces quarante-cinq minutes ont dues être bien longues.
ACCEPT
Mainstage2 29/06/2024 19:35>20:30
Après avoir zappé Extreme pour la pause repas (j’assume), je suis de retour en mainstage pour Accept et son heavy metal. Il pleut mais cela reste encore gérable (vive tout de même ma casquette et la capuche de mon sweat). Aux côtés du quintette, on trouve Joel Hoekstra, six-cordiste pour Revolution Saints et Whitesnake, en « special guest » comme nous le présente le chanteur Mark Tornillo. Le show est bien rodé et très efficace avec plusieurs titres récents mais aussi et surtout avec beaucoup d’incontournables pour embarquer la foule. J’avoue avoir gueulé lors des hymnes 'Restless and Wild', 'Princess of the Dawn', 'Fast as a Shark', 'Metal Heart' et 'Balls to the Wall'.
MASS HYSTERIA
Mainstage1 29/06/2024 20:35>21:35
Avant l’entrée des musiciens de MH, la voix de Mouss se fait entendre. « Furieuses, furieux, est-ce que vous avez peur de la pluie ? Est-ce que vous êtes prêts pour une heure de Furia ? » Le quintette attaque sévère avec 'Mass Veritas'. Les paroles lapidaires sont reprises par la foule. Rapidement, le front man nous annonce qu’on n’est « pas là pour parler de ce qui se passe en France » (comprendre les élections du lendemain et la possible majorité parlementaire pour le RN). Ce soir, il faut plutôt être 'Positifs à bloc'. Uniquement, « La joie comme vengeance ». Les titres vous s’enchainent sans baisse de rythme. Jamie Ryan, le bassiste, lance les circles pits successifs, relayé par le chanteur et ses « Filles, garçons, tournez en ronds ». Touché d’être là, le vocaliste se lâche : « Clisson, le frisson ». Pour eux, ce soir, nous sommes des « Résistants culturels », des « bâtisseurs de rêves ». Le temps file et voilà déjà le final avec un wall of death dantesque sur 'Plus que du metal' en clôture. Comme le dit Mouss avant de saluer, « C’était dingue ». Clairement, ça l’était.
BRUCE DICKINSON
Mainstage2 29/06/2024 21:40>22:40
C’est sous une pluie battante que Bruce « Scream for me » Dickinson donne son concert. En un rien de temps, me voilà trempé. Comme à son habitude, le frontman britannique est souriant et bondissant. Heureux d’être là, l’anglais présente chaque titre en français. Celles et ceux qui espéraient/attendaient au moins un morceau de son groupe référence en sont pour leur frais. Bruce est ici en solo pour défendre notamment son récent et septième album « The Mandrake Project ». Bruce a beau être impliqué et les musiciens très bons (notamment la bassiste Tonya O’Callaghan), le set se fait long et ne décolle jamais vraiment. Même la meilleure volonté du monde ne sauve pas tout.
METALLICA
Mainstage1 29/06/2024 22:45>01:00
Deux ans seulement après sa première performance au Hellfest en clôture de la 15eme (double) Edition, Metallica est déjà de retour. On a beau comme l’affaire, mais il faut reconnaitre que 'The Ecstasy of Gold' (de Maestro Ennio Morricone) en intro à l’entrée des Mets, ça donne toujours le frisson. Le début du show démarre pleines balles et sans véritable pause : 'Creeping Death', 'For Whom the Bell Tolls', 'Hit the Lights' et 'Enter Sandman'. Je trouve le son pas extraordinaire et repère ici et là quelques approximations. Malgré le format festival, le combo ne délaisse pas son récent opus « 72 Seasons » en interprétant plusieurs chansons dudit méfait entre ses incontournables. Les four Horsemen déroulent. Pour ma part, je retiens la présence dans la setlist de 'The Day That Never Comes' (que j’affectionne), la centaine de gros ballons noirs et jaunes qui déferlent sur la foule sur 'Seek & Destroy' (ça fait toujours son effet) et les « pains » musicaux sur l’instrumentale 'Orion' que James conclut en regardant le ciel par un « Miss you Cliff ». L’habituel « doodle » de Kirk et Rob se fait sur une jam cover, en français s’il vous plait, de … 'L’Aventurier' d’Indochine ?! (Reprise suggérée par l’épouse du bassiste). Bref, un concert en demie teinte pour Metallica.
Fin de troisième jour pour moi. A demain.
Mes Tops du jour :
Un set de dingue pour Mass Hysteriaaaaaaaaaaaaaaaaa.
Les classiques d’Accept.
Bons moments avec Black Stone Cherry et Mammoth WVH.
Mes Flops du jour :
Shows en demie teinte pour Bruce Dickinson et Metallica.
La pluie qui gâche un peu le plaisir.
FredH