Khaos-Dei
21/06/2019 11:05
Ce sont les français de Khaos-Dei qui ont la lourde tâche d'ouvrir ce quatorzième Hellfest sous la Temple en ce vendredi matin très ensoleillé.
Fondé en 2013, c'est la première participation du groupe au Hellfest.
La foule timide commence peu à peu à remplir une tente ou il est encore facile de circuler. Néanmoins c'est devant un public conquis que Khaos-Dei joue un set de bonne qualité, dont la noirceur rend l'immersion aisée. Le son est plutôt bon, ce qui augure une bonne journée, chose plutôt rare sous les tentes.
Khaos-Dei sert un concert impeccable. Une bonne mise en jambe pour cette première journée.
Antares Bauglir

Aorlhac
21/06/2019 12:15
C'est au tour des français d'Aorlhac de prendre d'assaut la scène. Formé en 2007 et issus de l'écurie des Acteurs de L'Ombre, ce groupe distille un Black Metal moderne teinté de riffs épiques, aux sonorités ancestrales, comptant leurs aïeux et leur région bien aimée, l'Auvergne.
Le concert s'ouvre sur de très beaux arpèges classiques, plongeant la tente dans une ambiance de recueillement. Sobrement vêtus en noir, les musiciens débutent leur set et ô joie, le son est sacrément bon ! Et c'est une excellente nouvelle, car lorsque les premiers accords se font entendre, on pressent le très bon show.
Et le public le ressent, car bien que la foule soit loin d'être compacte, les auditeurs sont présents et complètement sous le charme. Mais comment ne pas l'être ?! L'immersion dans l'univers d'Aorlhac est directe et profonde, le groupe communique et l'énergie transmise par les musiciens est totalement palpable. La setlist est parfaite, dévoilant tout le potentiel (énorme) du groupe.
Avec ce sublime set, Aorlhac confirme son statut de groupe majeur de la scène française BM, reconnue par delà les frontières depuis les années 90. Les auvergnats prouvent également la qualité des artistes issus de l'écurie LADLO, dont la réputation n'est plus à faire. Un set maitrisé à tous les niveaux, un peu court mais au rythme bien pondéré, techniquement parfait et maintenant une ambiance immersive pendant ces trente minutes qui passent comme cinq. Parfait.
Antares Bauglir
SETLIST :
Intro
Alderica
Plerion
Sant Flor
La Révolte des Tuchins
Les Enfants des Limbes
Mandrin, l'Enfant Perdu

Uada
21/06/2019 13:35
Changement d'ambiance, c'est au tour des américains d'Uada de fouler les planches de la Temple, mettant en avant leur Black à capuche aux tendances mélodiques pas sans rappeler Mgla (influence dont ils ne se cachent pas d'ailleurs).
Capuches obligent, le groupe arrive masqué et ne communique pas avec le public, ce qui reste raccord avec le ton du groupe. Le son est plutôt bon et dès le premier morceau le pit s'ouvre et s'enflamme, rendant l'immersion plutôt difficile, entre deux coup d'épaule et les slams ininterrompus…
Mais comme on dit, c'est le jeu ma pauvre Lucette, la politique du Hellfest étant l'ouverture au plus grand nombre, on se retrouve parfois avec des licornes qui slament sur un concert de Black. Pas besoin d'être un érudit pourtant, il suffit juste d'écouter et de se laisser porter. Mais passons.
Le backdrop venant orner l'arrière scène ne contente d'un fin croissant de lune blanc, très sobre mais très beau et concordant avec l'ambiance à la fois lourde et délicate voulue par les américains. Pas de grand mouvement sur scène, les zicos de contentant de bouger la tête, concentré sur leur labeur. La setlist puise largement ses sources dans le premier opus du groupe (« Devoir Of Light », sorti en 2016 chez Eisenwald), ce qui est une bonne nouvelle, tant son prédécesseur (« Cult Of A Dying Sun », 2018, même label) était décevant.
En conclusion, Uada sort un très bon concert dont le souvenir restera néanmoins en demi teinte en grande partie à cause d'une partie du public qui n'a vraisemblablement pas bien saisi l'ambiance…
Antares Bauglir

Trollfest
21/06/2019 15:05

Diamond Head
21/06/2019 16:45
La légende anglaise de la NWOBHM, Diamond Head est de retour en France avec un unique show au Hellfest. Pour autant, la Temple est loin d'être pleine. Le public est parséme et c'est vraiment dommage car le show de la band à Brian Tatler est vraiment impeccable.
Les titres qui retiennent le plus notre attention sont "It's Electric" avec un Karl Wilcox (batterie) et un Rasmus Born Andersen (chant) déchainés, se dernier faisant participer le public qui frappe des mains, "Heat of The Night" sublime et "Belly of The Beast" (du dernier album "The Coffin Train") dantesque qui conclut ce set explosif.
En clair, les absents auront eu tort en espérant revoir le maître Tatler en salle prochainement.

Impaled Nazarene
21/06/2019 18:35
Un petit saut par Temple nous emmène vers les incontournables finlandais de black metal bien destructeurs Impaled Nazarene.
Un set connu par coeur et d'une redoutable efficacité avec le frontman Mika Luttinen en pleine forme et une voix mieux maîtrisée qu'à l'Inferno Fest deux mois plus tôt.

Venom Inc
21/06/2019 20:45
Prend 2 ex-Venom, Tony "Demolition Man" Dolan (chant / basse) et Jeffey "Mantas" Dunn (guitare) et tu obtiens l'excellent Venom Inc dont nous avions adoré leur seul et unique album "Avé" paru en aout 2017 via Nuclear Blast. Pour info le batteur n'est plus Abaddon depuis 2018. Il a été remplacé par Jeramie Kling.
A un an d'intervalle du double pontage subit par Mantas (58 ans), on redoutait revoir un jour sur scène Venom Inc mais c'est sans compter sur sa force et sa puissance et c'est tant mieux pour nous car le combo britannique nous a délivré une prestation dantesque.
Alors oui, nous avons eu aussi droit à 8 reprises de Venom sur les 13 titres joués mais tenir 1 heure avec un seul album au compteur c'est un peu court et le groupe a bien fait de puiser dans la discographie de Venom.
Dès les premières notes de "Metal We Bleed", le groupe prend la pause pour les photographes et c'est un vrai plaisir. La Temple se remplit progressivement, preuve que le son et le show sont bons. Le jeu de basse de Demolition Man est clairement inspiré de Lemmy (dont il est un grand fan) et en live cette influence ressort encore plus qu'en studio.
Venom Inc. a parfaitement travaillé sa setlist en choisissant les titres les plus péchus de son répertoire tels "Metal We Bleed", "Time To Die" ou "War". Bref, un show explosif digne de deux des ex-membres de Venom. Merci les gars !
Setlist
Metal we Bleed
Rip Ride (Venom Cover)
Time To Die
Forged In Hell
Live Like An Angel (Die like a Devil) (Venom Cover)
Warhead (Venom Cover)
Don't Burn the Witch (Venom Cover)
War
Lady Lust (Venom Cover)
?
Bloodlust (Venom Cover)
Black Metal (Venom Cover)
Countess Bathory (Venom Cover)

Hellhammer
21/06/2019 22:55
Parmi les différentes chapelles du Metal, il y a des groupes adulés par certains et détestés par d'autres. Il y a les groupes acclamés par le plus grand nombre, mais qui laissent certains indifférents. Et puis, il y a les groupes légendaires. Ceux qui mettent tout le monde d'accord et dont seule l'évocation du nom fera taire les plus bornés d'entre nous.
Hellhammer en fait parti.
Fondé en 1982 en Suisse par les non moins légendaires Tom Gabriel Warrior et Martin Ain (malheureusement décédé en octobre 2017), Hellhammer peut se targuer d'être l'un des groupes géniteur de ce que l'on nommera plus tard le Black Metal, avec notamment Bathory. Il est aussi la première appellation de ce projet tué dans l'oeuf, puis ressuscité sous le nom qui fait frissonner les plus fans : Celtic Frost.
Bathory n'est plus suite à la mort de Quorthon en 2004, c'est donc une véritable légende vivante de l'histoire du Black Metal qui foule les planches de la Temple en ce vendredi soir.
Rebaptisé Triumph Of Death, qui est un titre de Hellhammer, Tom G. Warrior a fait appel à André Matthieu à la guitare, Alessandro Comerio à la batterie et enfin à l'incroyable Mia Wallace à la basse, qui a également rejoint les rangs d'Abbath très récemment.
Le backdrop gigantesque reprend la chauve souris maléfique de « Satanic Rites » et on note la présence des illustrations de « Demon Entrails » et « Apocalyptic Raids » sur scène. L'ambiance est posée, ça risque de faire mal.
Groupe légendaire oblige, il y a du monde pour assister à la résurrection de Hellhammer. Il faut dire que Tom G. Warrior et Martin Ain ont toujours renié une quelconque renaissance de Hellhammer, ne laissant aucun espoir. Et de plus, la formation commence à peine sa tournée, le Hellfest étant sa seconde date.
Aucun recul donc, nous ne savons absolument pas à quoi nous attendre. Mais si l'on se fie à Mia Wallace lors de notre interview, le pit risque de s'ouvrir pour dévoiler les flammes de l'Enfer…
A son entrée, le groupe est plutôt sobre, Tom Warrior étant égal à lui même avec un léger corpse paint et son inimitable bonnet noir vissé sur la tête. Mia Wallace est divinement classe, une véritable bête de scène ! Les deux musiciens forment un sacré duo et leur cohésion est d'ailleurs palpable pendant tout le set. Peut être un peu trop, car les deux autres musiciens peinent à se faire remarquer. Mettons cela sur le compte du début de la tournée.
Dès les premières notes, c'est l'explosion. Le groupe distille à la perfection cette essence si difficile à capter qu'est ce proto Black dégueulasse, rapide, dissonant, et punkisant, aux riffs agressifs et virulent et aux paroles vomies à la tête des premiers rangs. La crainte du manque d'authenticité liée aux nombreuses années qui séparent ce concert des balbutiements d'Hellhammer est bien vite dissipée, tant le show est intense. Le souci du détail est également poussé à son extrême, puisque c'est à André Matthieu d'occuper la place de Martin Ain au chant. Un hommage touchant au compagnon de route de Warrior.
Le public bouge, mais est globalement constitué de fans, beaucoup plus concentré sur l'instant et sur la musique. On note donc quelques slams, mais rien de bien méchant. Le son est plutôt bon et donne lieu a de véritables expérimentations de la part de Tom Warrior, jouant avec les larsens bien lourds qui font tressaillir les tripes. Ce concert est une véritable expérience donnant vie à une connexion unique entre le groupe et son public.
La setlist est bien choisie, reprenant les grands classiques tels « Maniac », « Messiah » ou encore « Massacra », en passant par « Blood Insanity », mais agilement en featurant un cover de Celtic Frost, sur lequel on ne va pas cracher !
Que dire, mis à part que ce concert fut incroyable, intense et fort en même temps. Mêlant rage et grande sensibilité, ce set est un cadeau inestimable fait aux fans et amateurs de metal noir. Nous ne savons pas encore ce que va devenir Triumph of Death, mais mes spectateurs de ce concerts peuvent s'estimer chanceux d'avoir vécu cette expérience. Un incroyable moment que nous a offert ce Hellfest 2019.
Antares Bauglir
SETLIST :
Chant of the paladin (intro, Dead can dance cover)
Third of the Storms
Massacra
Maniac
Blood Insanity
Decapitator
Crucifixion
Reaper
Buried and Forgotten
Aggressor
Revelations of Dooms
Messiah
Vision of Mortality (Celtic Frost cover)
Triumph of Death

King Diamond
22/06/2019 01:05

Shâarghot
22/06/2019 11:05
Ce samedi est placé sous le signe du Metal gothique et Indus sous la Temple. Et il y a déjà du monde bon matin pour assister au concert de Shaârghot. Ce groupe francilien formé en 2012 joue un Metal Industriel electro très bourrin et énergique, soutenu par un visuel digne des meilleurs comics de Batman.
Costumes très cyberpunk et peau entièrement noire, Shaârghot impacte la rétine et donne l'impression d'être plongé dans un univers parallèle malsain et tordu. Une sorte d'écho du futur, ou règnent les « shadows », suppôt de cette entité qu'est Shaârghot. L'immersion est totale, à grand renfort de costumes et de créatures mécaniques dérangeantes que l'on croirait issues de l'univers de Mad Max.
Niveau show, peu de chose à dire car tout est impeccable. Le groupe offre un set court mais intense, aux ambiances changeantes, mais qui fait jumper toute la Temple. Les musiciens sont au top pour un spectacle haut en couleur, associé d'une grosse baffe. C'est définitivement un groupe à suivre, et l'on prédit à Shaârghot une très belle carrière ! Très bon !
Antares Bauglir

Punish Yourself
22/06/2019 15:05

Carach Angren
22/06/2019 16:45
Très peu de répit puisque Carach Angren entame son set sur Temple avec leur decorum habituel, c'est-à-dire, le clavier mouvant et les plateformes élévatrices du claviériste et du guitariste . Pas de grosse surprise, les hollandais sont en pleine tournée européenne et offre la même prestation au fil de leur apparition.
Très bon jeu de scène des artistes avec une mention particulière pour le frontman qui derrière son maquillage de squelette ne cesse de gesticuler brillamment au rythme du tempo imposé par le batteur.
Le son est plutôt correct et permet de reconnaître les titres et ainsi de bien entrer dans le set.
Pas facile toutefois de s'immerger comme en salle compte de l'heure de la prestation et du plein jour, et toute cette mouvance autour du leader avec l'élévation des deux autres musiciens qui attire l'attention en offrant rien de plus alors que seul le jeu du chanteur est suffisant à ensorceler le public comme nous avons pu en profiter le mois dernier dans une toute petite salle toulousaine.
Setlist :
1. Charlie
2. General Nightmare
3. The Carriage Wheel Murder
4. Blood Queen
5. In de naam van de duivel
6. Pitch Black Box
7. Bitte Tötet Mich
8. Bloodstains on the Captain's Log

Combichrist
22/06/2019 18:35

Jo Quail
22/06/2019 20:45

Cradle of Filth
22/06/2019 22:55
Sous la tente Temple, la tête d'affiche de cette journée très orientée gothique/Indus est Cradle Of Filth, groupe anglais de Metal Gothique extrême étant passé par diverses phases plus Death, Black et Black Symphonique. Formé en 1991, c'est la sixième participation du groupe au Hellfest et c'est un set tout spécial qui a été concocté, à savoir l'intégralité de « Cruelty And The Beast » sorti en 1998 via Music For Nations.
Et il y a foule devant la scène. Le backdrop reprend une Vénus de Botticelli très gothique. Les musiciens sont vêtus de noir, relevant leur capuche au dernier moment. Dani Filth, le chanteur est perché sur une estrade lui permettant de contempler le public, plutôt conquis.
Le set débute donc sur ‘Once Upon Atrocity', à grand renfort de clavier symphonique, de screams hauts perchés et de voix féminine. Dani Filth bouge beaucoup, mais étant en playback, il peut se le permettre… La mise en scène vire au grotesque un tout petit peu ridicule lorsque deux femmes arrivent de chaque côté de la scène pour produire des étincelles, un poil too much.
Mais les musiciens sont en forme, bougent beaucoup (trop même) et communiquent bien avec un public composé essentiellement de fan.
Ce concert peine à convaincre et se termine dans la souffrance, entre le scream insupportable de Dani Filth, la voix pas toujours juste de Lindsay Schoolcraft, le surplus de synthétiseurs à vous coller des cauchemars et la mise en scène qui vire très vite au ridicule. La Comtesse Bathory fut mieux comptée par Tormentor, Venom et Bathory. Un gros meh…
Antares Bauglir
SETLIST :
Once Upon Atrocity
Thirteen Autumn and a Widow
Cruelty Brought Thee Orchids
Beneath the Howling Stars
Venus in Fear
Desire in Violent Overture
The Twisted Nails of Faith
Bathory Aria
Portrait of the Dead Countess
Lustmord and Wargasm (The Lick of Carnivorous Winds)

The Sisters Of Mercy
23/06/2019 01:05

Hyrgal
23/06/2019 11:05
Dernier jour et c'est Hyrgal qui ouvre le bal sous la Temple. Issu de l'écurie LADLO, les français sont auteurs d'un seul et unique album, « Serpentine », sorti en 2018. Il s'agit pour eux du baptême du feu, car c'est leur toute première participation au Hellfest. Mais la qualité des groupes des Acteurs de l'Ombre n'étant plus à prouver, l'accueil risque d'être bon.
Ciselé à la perfection, dense, lourd et délicat, Hyrgal sert un très beau set devant un public qui malheureusement commence à accuser le coup, mais reste néanmoins réceptif.
Les musiciens ont la chance de jouer avec un son excellent, ce qui convient très bien à la musique radieuse et aérienne de Hyrgal. Le groupe réussi à poser une ambiance parfaite du début à la fin.
Bref, cette journée commence très bien, avec un set d'une grande beauté, confirmant la qualité de ce groupe. Encore une fois, LADLO marque un point !
Antares Bauglir
Cemican
23/06/2019 13:35
La Temple est aussi la scène des groupes de Folk et autres paganismes. On a l'habitude d'y côtoyer des vikings et des joueurs de cornemuse, mais aujourd'hui c'est un groupe mexicain qui y fait son entrée : Cemican.
Et il y a du monde ! Le Metal folk aztèque des mexicains est teinté de Power, recette qui marche à coup sur. Le backdrop reprend le logo du groupe, peint en blanc et noir. Ils sont également accompagnés d'une personne venue d'habits traditionnels et d'une grande coiffe de plumes du plus bel effet.
Malheureusement, le son est des plus mauvais, ce qui rend l'immersion complexe (et fait craindre le pire pour la suite de la journée).
Néanmoins, le concert est agréable et plutôt dépaysant !
Antares Bauglir

Lucifer's Child
23/06/2019 15:05
Très attendu, Lucifer's Child va faire ses premières preuves sous la Temple en ce chaud dimanche après midi.
Lucifer's Child est un groupe grec de Black Metal largement influencé par son grand frère Rotting Christ. Et pour cause, l'un des guitaristes, George Emmanuel a également officié auprès de la formation des frangins Tolis.
Auteurs de deux opus, dont l'excellent dernier « The Order » (2018, Agonia Records), c'est avec une pointe de déception que l'on accueil un set qui débute assez mollement, malgré l'énergie du groupe et leur bonne communication.
Rajoutons à cela un son qui n'est pas fameux et l'on obtient une première déception de ce Hellfest 2019. Le concert manque de rythme et ne parvient pas à transcender.
Le public est cependant bien présent et plutôt réceptif, il est peut être temps de se reposer et de manger pour pouvoir enchainer le reste de concert de la journée !
Le set de Lucifer's Child laisse un arrière goût de travail à moitié fait, sans avoir réussi à convaincre. Le son plutôt mauvais n'a clairement pas joué en leur faveur, malgré une bonne énergie.
Antares Bauglir

Wiegedood
23/06/2019 16:45
En matière de metal extrême, la Belgique possède de bons éléments, dont Wiegedood fait parti.
Auteurs de trois albums présentés comme une trilogie (« De Doden Hebben Het Goed » I, II et III, via Century Media) sortie entre 2015 et 2018, leur Black Metal est lourd, dissonant et très immersif. On attend donc le meilleur pour ce premier Hellfest.
Et là, c'est le drame. A peine le groupe commence à jouer que les instruments sonnent façon grosse bouillie. Impossible de discerner les guitares et la voix au milieu de ce brouhaha infâme qui gâche complètement le début de set.
Le son est tellement mauvais que Levy Seynaeve, le chanteur et guitariste (qui officie également auprès de l'excellent groupe Amenra) demande à améliorer le souci en plein milieu du set.
Le concert se poursuit avec un son un poil meilleur, qui rattrape à peine les dégâts causé par le début du set. Les morceaux de Wiegedood étant longs, difficile de se mettre dans le bain.
Malgré toute la bonne volonté du groupe, ce set ne parvient pas à laisser de souvenir impérissable, en grande partie à cause de ces soucis techniques. I est surement préférable d'apprécier ce groupe en petite salle ou petit festival à taille humaine. Dépasser par les événement, les belges n'ont pas réussi leur coup. C'est très dommage, surtout lorsque l'on connait leur potentiel.
Antares Bauglir
SETLIST :
Ontzieling
Cataract
De Doden Hebben Het Goed III
Prowl
Onder Gaan
Emperor
23/06/2019 20:45
From Telemark, Norway, voici Emperor, groupe qui porte infiniment bien son nom. Fondé en 1991 par Ihsahn (guitare, voix) et Samoth (guitare), alors âgé de 16 et 17 ans, le groupe -précoce- compose des titres à la complexité mélodique d'une beauté à couper le souffle et aux textes méditatifs et introspectifs.
Précédemment passé au Hellfest en 2017 pour l'anniversaire du sublime « Anthems To The Welkin At Dusk » (1997, Candlelight Records), c'est une foule compacte qui attend ce groupe culte de la seconde vague de Black Metal norvégien. Et pour cause, le concert de 2017 fut d'une intensité, d'une beauté et d'une perfection telle qu'il laisse un souvenir cuisant dans l'esprit de celles et ceux qui y ont assisté (dont votre plume ci présente).
Le concert débute avec la lente introduction ‘The Oath', qui ouvre également « Anthems », puis enchaine avec ‘Ya Entrancemperium' du même album, pour un set qui pioche dans les deux premiers opus du groupe. Et on ne va pas s'en plaindre. Le son est plutôt bon, mais on regrettera que les voix soient un peu éteintes au profit de la double pédale de Trym.
Le groupe est toujours aussi sympathique, Ihsahn communique beaucoup avec le public, l'invitant même à chanter sur ‘With Strengh I Burn'. On note peu de mouvements dans la foule, composée de fans qui hochent la tête en rythme. Le set se termine sur les deux masterpieces que sont ‘I Am The Black Wizard' et ‘Inno A Satana', qui tirera les dernières larmes aux plus récalcitrants.
Un set d'Emperor tel que celui ci, c'est se retrouver à 10m au dessus du sol sans pouvoir redescendre. Etre incapable d'enchainer un autre concert tant l'émotion fut intense. C'est se perdre seul, de nuit dans les forêts enneigées du Telemark et contempler la beauté du ciel étoilé, vaste et incommensurable jusqu'à s'en enivrer.
Il est difficile de décrire le sentiment qui s'empare de vous lorsque l'on quitte cette Temple pleine à craquer, ou les fans présent ont encore les yeux embué de larmes et l'impression d'avoir vécu une expérience hors du temps et de l'espace. On touche du doigt la grâce et la perfection.
Antares Bauglir
SETLIST :
The Oath (intro)
Ya Entrancemperium
Thus Spake The Nightspirit
Ensorcelled By Khaos
The Loss and Curse of Reverence
The Acclamation of Bonds
With Strength I Burn
Toward the Pantheon
I Am The Black Wizard
Inno A Satana
The Wanderer (outro)
Carpathian Forest
23/06/2019 22:55
Changement de décor et d'univers avec Carpathian Forest qui hélas subira la tornade Slayer sur la Mainstage et qui fait que Temple est désertée pour la prestation du combo norvégien.
Malgré tout le quintet assure un show percutant et efficace et survole une carrière de plus de 25 ans de black n roll bien trvue et 5 albums.
Un decorum fait de têtes de cadavres plantés sur des piques sur le devant de la scène et le frontman et leader Nattefrost « jouant » avec un crucifix fait d'ossements.
Nous aurons la chance de découvrir deux titres du nouvel album à paraître cet automne.
Setlist :
1. Through Self-Mutilation
2. Ancient Spirits of the Underworld
3. The Beast in Man: The Origin of Sin
4. Mask of the Slave
5. Morbid Fascination of Death
6. He's Turning Blue
7. Rock'n Roll Glory Hole
8. It's Darker Than You Think
9. A Forest (The Cure cover)
10. Carpathian Forest
11. Sadomasochistic
12. The Suicide Song
13. Through the Black Veil of the Burgo Pass
14. Bloodlust and Perversion
15. Return of the Freezing Winds
16. Knokkelmann
Tormentor
24/06/2019 01:05
Après Hellhammer vendredi soir, c'est au tour de Tormentor, groupe culte au possible de fouler la Temple en ce fin de Hellfest. Tool oblige, la tente n'est pas remplie pour acclamer le premier groupe d'Attila Csihar, connu pour officier auprès de Mayhem, mais aussi Sinsaenum et Sunn O))) (entre autre). Ce qui n'est pas plus mal car les présents sont avant tout des fans.
Tormentor est un groupe de proto-Black Metal expérimental flirtant avec le Thrash hongrois fondé en 1985 puis stoppé en 1991. De part sa carrière courte qui influença de manière notable la scène Black norvégienne et l'aura de son chanteur, ce groupe a acquis un statut culte et ce fut une belle surprise que de le retrouver à l'affiche de ce Hellfest 2019.
Dès leur entrée sur scène, les musiciens ne font pas dans la dentelle : c'est crade, malsain, dérangeant, agressif, bref, du très grand Tormentor, le même que l'on retrouve à l'écoute des galettes. Point d'orgue avec ‘Elisabeth Bathory', titre repris par les suédois de Dissection quelques années plus tard, plus calme et lyrique que le reste de la setlist, donnant lieu à un très beau moment.
Seul bémol à l'affaire, le son qui est définitivement trop fort en basse en frontline. Il s'améliore lorsque l'on s'éloigne, mais le spectacle est tel que la décision n'est pas facile à prendre.
Tous les musiciens sont excellents, mention spéciale à Attila Szigeti, l'excellent guitariste officiant sur la gauche de la scène, véritable entité possédée et bien entendu, à Attila Csihar, qui fait le show de A à Z, à grand renfort de croix inversée et de double micros. La prochaine tournée de Mayhem promet du lourd !
Un set excellent qui clos à merveille cette fabuleuse édition du Hellfest 2019
Antares Bauglir
SETLIST :
Tormentor I
In Gate of Hell
Apocalypse
Elisabeth Bathory
Damned Grave
Transylvania
Tormentor II
Trance
Beyond
Heaven
Anno Domini
Branded the Satan
Mephisto
Live in Damnation
Seventh Day of Doom