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Falling In Reverse et Hollywood Undead à L'Accor Arena le 01 décembre

«C'est la fête à l'accord Arena»
PAULINE
Journaliste
Hip Hop Metal
01/12/2024
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Hollywood Undead

Je n'avais pas remis les pieds à l'Accor Arena depuis un bail. Habituée des petites salles parisiennes plongées dans la pénombre, c'est devant le groupe coloré et accrocheur qu'est Hollywood Undead que je foule de nouveau le sol de cette grande salle.
Mélange de rock et de rap catchy, ballon de plage, palmiers... Le mot d'ordre est simple : la fête ! C'est d'ailleurs mentionné dans au moins un morceau sur deux, et le public, déjà présent en masse, ne s'y trompe pas.
Je découvre sur le tas et, si je trouve cela sympa à écouter sur un ou deux morceaux, je réalise vite que ce n'est pas vraiment ma came.
Je dois cependant leur reconnaître une chose : ils ont le sens du show ! L'ambiance est chaude d'entrée de jeu, avec ce que je comprends être certains de leurs classiques, tant les gens reprennent en chœur les titres « California Dreaming », « Chaos » ou encore « Riot ».
Le guitariste de Trust fait son apparition un morceau plus tard, et cela marque une pause dans le set. J'entends des « Qui c'est ? » derrière mon oreille avant de comprendre, au son des quelques notes d'« Antisocial » qui résonnent, de quoi il s'agit.
Dans l'ensemble, musicalement, je dirais que le tout est assez répétitif et lourd, mais cependant accrocheur. Je pense que je ne suis vraiment pas le public, tout simplement parce que la foule semble conquise.

Un entracte au son de gros classiques du métal (entre autres Papa Roach et Linkin Park) plus tard, c'est au tour de Falling in Reverse !

Falling in Reverse

L'entrée du groupe est pour le moins originale : un petit clip tourné et diffusé sur l'écran principal les montre en train de déambuler dans les couloirs avant de monter sur scène sur fond du très célèbre « Highway to Hell » d'AC/DC.
Le groupe arrive enfin sur le puissant « Prequel » et c'est showtime.
La scénographie est impressionnante d'efficacité.
Pyrotechnie, clips très lourdement produits du groupe diffusés en arrière-plan, deux arches de lumière en demi-cercle se superposent l'une et l'autre, donnant une impression d'arène. Le tout est complété par la très forte présence scénique du frontman Ronnie Radke.
La recette fonctionne à merveille, à tel point qu'il n'y aura que très peu de variation tout au long du show.
Dans la répartition des membres du groupe, ça pêche un peu plus. Une estrade mise en place d'un bout à l'autre de la scène permet à Ronnie de se déplacer où bon lui semble, tout en étant mis en avant, tandis que le reste du groupe est très en retrait (et ne parlons pas du batteur qui est lui tout au fond), ce qui ne laisse que très peu de place à la cohésion.

Vocalement, le chanteur surpasse les attentes tant il est polyvalent : chant clair maîtrisé à la perfection, voix saturées, rap... Il passe d'une technique à l'autre avec une aisance déconcertante, c'est une véritable démonstration. C'est lui que le public attend, son nom est d'ailleurs scandé à plusieurs reprises.
L'album Popular Monster est particulièrement mis à l'honneur avec 8 morceaux sur 14 (la totalité du rappel lui est d'ailleurs dédié, avec entre autres les titres « Voices in My Head », « Popular Monster » ou encore « Watch the World Burn »).
Petite pause, tant dans la foule que sur scène, au moment de « Situation », le seul morceau pourtant bien connu de l'époque Escape the Fate, l'ancien groupe du chanteur.
Pour relancer le tout, la « asshole cam » fait son entrée : à l'image des animations dans les stades, une caméra se balade dans le public afin de trouver le parfait « asshole » parmi les « ronsters », le tout sur fond du morceau « Just Like You ».
Le groupe quitte finalement la scène en souhaitant bonne soirée à l'assistance (qui ne l'entend pas de cette oreille) avant de revenir pour un dernier acte, et non des moindres. Un enchaînement de hits du dernier album finit de rassasier la salle avant, cette fois-ci, la fin définitive du concert.

En conclusion, ce show d'1h10 est dans l'ensemble digne des grosses productions américaines. Rodé, bien calé, on n'a pas le temps de s'ennuyer malgré une scénographie légèrement répétitive (pyro, clip, pyro, clip) et de longues pauses entre les morceaux. Il est tout de même à regretter le manque de cohésion sur scène.
En effet, là où, durant une première date en France en 2015, le groupe (porté et créé certes par Ronnie) se présentait comme un vrai groupe avec des membres à part entière, ces temps-ci sont visiblement révolus et on assiste dès lors au Ronnie Show et ses musiciens plus qu’à un ensemble. Ayant assisté au concert proche de la scène, les membres du groupe étaient en partie cachés par l'estrade sur laquelle le chanteur évoluait et dont il n'est pas descendu une seule fois.
C’est, de mon point de vue, dommage, mais cela n’enlève en rien à la qualité de ce concert.

Setlist :
Prequel
Zombified
I’m Not a Vampire
Fuck You and All Your Friends
Bad Guy
Losing My Mind
The Drug in Me Is You
Situations (Escape the Fate cover)
Just Like You

Rappel

All My Life
Popular Monster
Voices in My Head
Ronald
Watch the World Burn