Exodus - Battle Of The Bays - Paris
Anibal BERITH
Journaliste

«Les rois du Thrash toujours aussi impressionnants !»

Créé 24/10/2016
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Il est clair que le public est venu pour les deux têtes d’affiche de la soirée quand on voit le monde qui s’est amassé depuis l’ouverture des portes (la fin du travail aidant). Un public plus âgé vêtu à l’effigie du groupe américain et ses 31 ans de carrière comme aimera le répéter à plusieurs reprises le frontman Steve Souza au cours du set.

Exodus est scandé à l’unisson dans la salle rempli aux ¾ (700 à 800 personnes) tandis que l’on entend déjà les arpèges du titre ouvrant le set, ‘The Ballad Of Leonard And Charles’, de l’album « Exhibit B : The Human Condition ».

Le quintet se met en place avec tout d’abord, l’arrivée du batteur Tom Hunting, surplombant la scène de par l’installation de sa batterie et de sa stature imposante. Puis c’est le reste du combo qui se positionne avec le bassiste Jack Gibson à la chevelure longue et frisée du côté gauche de la scène (vision du public) suivi des guitaristes Lee Altus au centre et Kragen Lum sur la droite remplaçant Gary Holt très occupé par sa présence au sein de Slayer depuis le décès de Jeff Hanneman.
Enfin Steve Souza qui déboule énergiquement occupant la scène avec prestance et envoyant son chant agressif à la face du public déjà en transe et qui enchainera sans pause sur ‘Blood In, Blood Out’ de l’album éponyme paru en 2014.

Le public est déchainé sous les riffs énergiques du combo et le show que fait Souza tout au long de la prestation. Autant, c’était très mou et à regret sur les deux groupes précédents, autant là, nous ne comptons plus les slams donnant du fil à retordre aux agents de sécurité.
De plus l’espace de l’Elysée Montmartre est propice aux pogos qui ne resteront pas en reste avec même un gigantesque wall of death ordonné par le leader en milieu de set.

C’est une douzaine de titres qui seront joués ce soir face à nous dont une un tiers consacré à l’album culte « Bonded By Blood » et ce ne sera pas pour en déplaire les fans des premières heures.

Lee et Kragen se partageront les solis dévastateurs présents sur chacun des titres des américains et Souza se prêtera au jeu du « air guitare » avec eux tandis que Jack et Tom apporteront le rythme et le volume nécessaires aux compositions.

Le quintet bouge énormément sur scène et chante à l’unisson sur la plupart des refrains ! On ressent une vraie cohésion de groupe et un réel plaisir de jouer ensemble avec un Kragen Lum méritant largement sa place au sein du grouipe et mis en valeur par Souza tout au long du show, qu’il mérite aisément d’être le digne successeur de Gary Holt si ce dernier venait à faire un choix dans sa carrière de guitariste. C’est d’ailleurs avec respect que le quintet interprètera un cover de ‘Raining Blood’ en milieu de set.

C’est en revisitant les albums « Pleasures Of The Flesh », « Tempo Of The Damned » ou encore « Fabulous Disaster » que Souza ne manquera pas de rappeler les 31 ans de carrière du combo et surtout de faire l’apologie du Heavy Metal et au combien a-t-il raison!

C’est sur ‘Strike Of The Beast’ chanté par un public survolté que le set d’une heure des américains se termine et que l’on se dit vivement la prochaine fois!

Setlist : The Ballad of Leonard and Charles / Blood In, Blood Out / And Then There Were None / Deranged / Body Harvest / / Piranha / Raining Blood (Slayer cover) / Blacklist / War Is My Shepherd / Bonded by Blood / The Toxic Waltz / Strike of the Beast

Auteur : Anibal Berith
Photos : Peetoff