C'est dans un enchainement incroyable de concerts depuis le week-end du 15 octobre 2016 avec la tournée Suicidal Angels (+guests) à Montpellier que j'arrive sur celle des 25 ans d'Enslaved à Toulouse au Metronum organisée par l'association très dynamique Noiser dont j'ai pu profiter deux jours plus tôt de la prestation de Truckfighters et de celle Cowards trois semaines plus avant.
Après avoir parcouru près de 4000 km sur 15 jours en suivant la tournée d'Obituary et celle d'Obscura, c'est enfin près de chez moi que se déroule ce show !
Les norvégiens d'Enslaved fêtent leurs 25 ans de carrière et tournent sur leur dernier album « In Times » paru en mars dernier. Ils sont accompagnés des texans de Houston, Oceans Of Slumber, ayant sorti leur dernier matériel « Winter » en mars dernier et des australiens Ne Obliviscaris, encore sur « Citadel » datant de 2014 et en train de composer leur troisième album.
Une affiche très éclectique placée sous le signe du Metal progressif aux influences diverses. Chaque groupe déverse un Metal subtil et différent qui raviront les quelques 350 personnes présentes ce soir pour cette date incontournable.
La charismatique black a rejoint la formation en 2015 remplaçant Ronnie Allen, premier chanteur de la formation ayant officié sur le premier méfait du combo « Aetherial » paru en 2013.
C'est avec l'ep « Blue » que Cammie fait ses marques et apporte la fraîcheur qu'il manquait au groupe. En 2016, le second album « Winter » fait son apparition et c'est sur les compositions de ce dernier que sera établie la setlist de ce soir.
Afin d'accompagner le chant délicieux de Cammie, nous retrouvons les guitaristes Anthony Contreras et Sean Gary dont ce dernier se chargera de la voix death sur les plans plus sombres de chacune des compositions. Afin de donner le rythme nécessaire aux passages plus brutaux de certains titres, nous avons l'excellent batteur Dobber Beverly que nous retrouvons aussi dans les groupes Demoniacal Genuflection, Ingurgitate, War Master et Insect Warfare et le bassiste Keegan Kelly qui officie également avec Anthony et Dobber dans Demoniacal Genuflection et Ingurgitate.
Débutant le set avec le titre éponyme de l'album en date « Winter », c'est avec douceur que la voix de Cammie se pose sur le public du Metronum. C'est très aérien et mélodique, on se serait trompé de soirée ??? Rassurez-vous pas du tout car rapidement la douceur va laisser place à un passage beaucoup plus lourd voir doom mis en valeur par le growl death de Sean. Nous serons surpris par la maîtrise du blast beat de Dobber sur la touche plus brutale vers la fin de ce morceau qui exprime clairement la tendance musicale du combo (il faut dire que Dobber est blasteur grindcore dans Insect Warfare).
Le son est excellent tout au long de la prestation des américains mettant ainsi en valeur la suite du set par les plans hypnotiques de 'Sunlight' sublimés par le chant puissant de la frontwoman et plus brutaux de 'Devout' qui laissera s'exprimer le talent de défourailleur de fûts de Dobber !
Ce sera ensuite une sorte d'interlude par la reprise de 'Nights In White Satin' de The Moody Blues avant de repartir sur l'album avec 'Apologue', 'Suffer The Last Bridge' et ' This Road' dont l'intro au piano est jouée par Dobber troquant ses baguettes pour le clavier donnant ainsi le change au chant impressionnant de beauté de Cammie.
Vous l'aurez compris, j'ai été totalement conquis par la prestation du groupe originaire de Houston dont l'univers musical est d'une vaste richesse.
Setlist : Winter / Sunlight / Devout / Nights in White Satin (The Moody Blues cover) / Apologue / Suffer the Last Bridge / ...This Road
Toutes les photos d'Oceans Of Slumber ici: https://www.unitedrocknations.com/live-report-oceans-of-slumber-enslaved-25-ans-toulouse-518

C'est en suivant la très bonne prestation d'Oceans Of Slumber, que Benjamin Baret (lead guitare et notre chouchou français), Daniel Presland s'installant derrière sa batterie, Brendan « Cygnus » Brown et sa basse custom à la Beyond Creation et aux côtés de Benjamin sur la droite de la scène (vue public), Matt Klavins le second guitariste et enfin les deux chanteurs Xen Campbell pour le growl et Tim Charles pour le chant clair et le violon foulent le parterre de la scène avec dans leur escarcelle deux albums : « Portal Of I » datant de 2012 et « Citadel » paru en 2014.
Au cours de l'interview que Benjamin a eu la gentillesse de m'accorder, il m'a indiqué que le groupe travaillait actuellement sur leur troisième album et que huit titres étaient en cours de compositions, dont un, déjà abouti, mais que nous n'aurons pas la chance d'entendre ce soir .
C'est donc par 'Devour Me, Colossus (part I) : Blackholes' que le set des australiens débute. Les titres du combo sont très longs de par la variété qui les habite et ce sont donc quatre titres qui seront délivrés ce soir.
Ne les ayant jamais vu en live, c'est vraiment sur scène que prend toute la dimension des compositions puissantes et envoûtantes du sextet. Nous sommes immédiatement bluffés par l'excellence du son du combo qui met en valeur à la perfection la qualité d'exécution des riffs des mélodies très complexes du combo et que nous devons à l'ingé son du groupe qui s'occupe d'eux depuis le départ.
Le sextet occupe toute la scène du Metronum surélevée, qualifiant ainsi le combo d'une prestance impressionnante.
Rapidement nous prenons en pleine face le growl puissant du chanteur énigmatique Xen Campbell dont il est difficile de percevoir le visage sous sa chevelure longue et noire. Vêtu dans un style gothique, l'immense chanteur charismatique, lorsqu' il laisse sa place à Tim et son chant clair, se contorsionne tout en headbangant énergiquement. Il occupe à merveille son rôle de frontman de par sa posture et son style différent des autres musiciens plus timorés dans leur tenue mais pas dans leur jeu.
Le change avec le second chanteur et violoniste se fait de façon équilibrée et nous serons gratifiés de nombreux soli de violon tout au long des compositions du groupe, la marque de fabrique, entre autre, de Ne Obliviscaris.
Au-delà de cet aspect remarquable et atypique, la durée des titres permet de laisser place aux longues parties instrumentales des chansons. De plus la variété des riffs et des mélodies et le jeu prodige des guitaristes et du bassiste permettent de ne pas se lasser; si bien que l'on pourrait penser écouter plusieurs titres en un.
C'est sous ce constat que les australiens vont nous interpréter deux titres de chacun de leurs albums dont le fameux 'Painters Of The Tempest (Part II) :Triptych Lux' et ses 16'35'' passant comme un éclair tant la richesse de ce bijou, pièce maîtresse de « Citadel », vous envoûte par l'alternance de ses plans mélodieux et brutaux mariant avec brio le chant clair de Tim, l'atrocité du growl de Xen, la douceur du violon et l'agressivité des riffs métalliques des guitares sur fond de blast beat et de mid tempo.
Une prestation de haut niveau qui fait que Ne Obliviscaris peut largement faire une tête d'affiche, chose qui sera faite à la fin de la tournée s'achevant dans le pays originaire du sextet, permettant ainsi au groupe de jouer plus de morceaux par un timing plus adapté à leurs compositions.
Setlist : Devour Me, Colossus (Part I): Blackholes / Of Petrichor Weaves Black Noise / Painters of the Tempest (Part II): Triptych Lux / And Plague Flowers the Kaleidoscope
Toutes les photos de Ne Obliviscaris ici: https://www.unitedrocknations.com/live-report-ne-obliviscaris-enslaved-25-ans-toulouse-519

Pour avoir vu Enslaved au Hellfest cette année, je suis impatient de revoir la prestation du quintet qui je dois bien le dire, m'avait déçu quelques mois plus tôt. Leur jeu dans les light rouge sur une scène totalement enfumée m'avait cassé le trip, trouvant leur musique rapidement ennuyeuse si bien que je ne suis pas resté sur la totalité du set.
C'est sous une lumière rouge sang que les norvégiens débarquent sur scène avec comme seuls membres d'origine, le viking Ivan Bjorson à la guitare au look typiquement scandinave barbe et cheveux longs blonds et Grutle Kjelsson à la basse et au chant principal. Se rajoutent pour stabiliser le line up actuel, Arve Isdal à la guitare (lead) torse nu, tatoué (pas plus que de raison), Cato Bekkevold à la batterie et Herbrand Larsen dominant tout le monde derrière son clavier et assurant la voix claire caractéristique du black metal progressif que le combo norvégien a décidé d'adopter depuis une douzaine d'années.
Particulièrement enjoué, nous remarquons d'entrée de jeu l'envie de jouer du combo balançant les premiers riffs de 'Roots Of The Mountain' de l'album « Riitiir » paru en 2012. Les premières mélodies sont rapides et brutales sous des riffs typiquement black metal. S'ajoute au growl eraillé de Grutle, le chant clair d'Herbrand créant ainsi une ambiance aérienne affirmée par la présence de son clavier. Un morceau de près de 10 minutes qui emporte rapidement le public vers un univers envoûtant et qui caractérisera le set des norvégiens.
Un set qui se veut très large, puisque pour les 25 ans du groupe, la bande à Grutle et Ivan a décidé de fêter cet anniversaire au cours de cette tournée européenne dont nous avons la chance d'assister à Toulouse.
C'est dans cet univers de black metal progressif aux plans instrumentaux mélodieux teinté tantôt de passages brutaux où le blast beat fait bon vivre, tantôt de plans plus aériens portés par le claviériste, que le quintet va balayer une discographie riche de 13 albums, en s'attardant sur « Vertebrae » dont deux titres seront interprétés ('The Watcher' et 'Ground') et sur le dernier album en date « In Time » paru en 2015 avec 'Building With Fire et One Thousand Years Of Rain'.
Un son exceptionnel pour un groupe exceptionnel qui a su distiller au fil des ans une musique extrême en faisant évoluer leur style tout en conservant ses fans et en en rameutant des nouveaux.
Le jeu de scène est parfait surtout lorsque l'on assiste à une complicité sans faille des musiciens jouant ensemble sous cette configuration depuis douze ans, se donnant le change face à face et se laissant totalement emporter par leurs riffs notamment au cours des nombreux moments sur lesquels le lead guitariste Arve se contorsionne avec sa guitare improvisant des postures de rock star enjouées et pour le plaisir des fans et des photographes qui ne se priveront pas d'immortaliser ce moment.
Au cours du set Grutle joue avec le public en s'efforçant de s'exprimer en français, en interprétant les premières paroles de la marseillaise, en faisant une jolie allusion au groupe Trust star du Hard Rock français des années 80 et en demandant au public de lui chanter un joyeux anniversaire toujours en français ! Un pur moment de rigolade au cours duquel Grutle derrière son visage de guerrier viking amusera la galerie avant de repartir sur son set mélodieusement burné.
Le public et moi-même nous laisserons emporter par l'envoûtant 'Ground' aux parties mélodieuses vous invitant au voyage. Fermez les yeux et vous planez...
C'est sur cette note que le groupe fera une courte pause pour revenir faire "le bis".
Démarrant par un solo de batterie de Cato, le quintet reprend le court du concert avec 'One Thousand Years Of Rain' suivi de 'Allfǫðr Oðinn' issu du tout premier album des norvégiens "Vikingligr Veldi" paru en 2014 démontrant que malgré 25 ans de carrière, les vétérans du black prog en ont dans le calebard !
Un set merveilleux passé vraiment trop rapidement et m'ayant permis de renouer avec le combo norvégien par une prestation de haut niveau et une énergie communicative. Un show que j'aurai plaisir à revoir et en attendant je me console en réécoutant leur vaste discographie .
Setlist : Roots of the Mountain / Ruun / The Watcher / Building With Fire / Ethica Odini / Fenris / The Crossing / Ground / Drum Solo / One Thousand Years of Rain / Allfǫðr Oðinn
Toutes les photos d'Enslaved ici: https://www.unitedrocknations.com/live-report-enslaved-enslaved-25-ans-toulouse-520

Encore une excellente soirée organisée par Noiser que je remercie fortement pour m'avoir organisé l'interview de Benjamin Baret (Ne Obliviscaris, que je remercie par la même occasion) et de nous mettre toujours dans de bonnes conditions pour exécuter au mieux notre travail. Merci aux artistes qui nous ont délivré un show exceptionnel et qui répète ça tous les soirs pour le plaisir des fans. Merci également pour leur disponibilité pour savoir être présents après leur prestation pour les photos et les discussions.
A très bientôt pour de nouvelles dates et il n'en manque pas en ce moment !
Anibal Berith
Après avoir parcouru près de 4000 km sur 15 jours en suivant la tournée d'Obituary et celle d'Obscura, c'est enfin près de chez moi que se déroule ce show !
Les norvégiens d'Enslaved fêtent leurs 25 ans de carrière et tournent sur leur dernier album « In Times » paru en mars dernier. Ils sont accompagnés des texans de Houston, Oceans Of Slumber, ayant sorti leur dernier matériel « Winter » en mars dernier et des australiens Ne Obliviscaris, encore sur « Citadel » datant de 2014 et en train de composer leur troisième album.
Une affiche très éclectique placée sous le signe du Metal progressif aux influences diverses. Chaque groupe déverse un Metal subtil et différent qui raviront les quelques 350 personnes présentes ce soir pour cette date incontournable.
Oceans Of Slumber
C'est avec les texans, Oceans Of Slumber que débute la tournée anniversaire d'Enslaved et ce sera une découverte pour moi. C'est donc avec un grand intérêt que je vais suivre la prestation des américains, d'autant plus lorsque je vois la séduisante Cammie Gilbert crâne rasé sur les côtés arborant de longues tresses légèrement bleutées s'installer devant le micro en tant que frontwoman.La charismatique black a rejoint la formation en 2015 remplaçant Ronnie Allen, premier chanteur de la formation ayant officié sur le premier méfait du combo « Aetherial » paru en 2013.
C'est avec l'ep « Blue » que Cammie fait ses marques et apporte la fraîcheur qu'il manquait au groupe. En 2016, le second album « Winter » fait son apparition et c'est sur les compositions de ce dernier que sera établie la setlist de ce soir.
Afin d'accompagner le chant délicieux de Cammie, nous retrouvons les guitaristes Anthony Contreras et Sean Gary dont ce dernier se chargera de la voix death sur les plans plus sombres de chacune des compositions. Afin de donner le rythme nécessaire aux passages plus brutaux de certains titres, nous avons l'excellent batteur Dobber Beverly que nous retrouvons aussi dans les groupes Demoniacal Genuflection, Ingurgitate, War Master et Insect Warfare et le bassiste Keegan Kelly qui officie également avec Anthony et Dobber dans Demoniacal Genuflection et Ingurgitate.
Débutant le set avec le titre éponyme de l'album en date « Winter », c'est avec douceur que la voix de Cammie se pose sur le public du Metronum. C'est très aérien et mélodique, on se serait trompé de soirée ??? Rassurez-vous pas du tout car rapidement la douceur va laisser place à un passage beaucoup plus lourd voir doom mis en valeur par le growl death de Sean. Nous serons surpris par la maîtrise du blast beat de Dobber sur la touche plus brutale vers la fin de ce morceau qui exprime clairement la tendance musicale du combo (il faut dire que Dobber est blasteur grindcore dans Insect Warfare).
Le son est excellent tout au long de la prestation des américains mettant ainsi en valeur la suite du set par les plans hypnotiques de 'Sunlight' sublimés par le chant puissant de la frontwoman et plus brutaux de 'Devout' qui laissera s'exprimer le talent de défourailleur de fûts de Dobber !
Ce sera ensuite une sorte d'interlude par la reprise de 'Nights In White Satin' de The Moody Blues avant de repartir sur l'album avec 'Apologue', 'Suffer The Last Bridge' et ' This Road' dont l'intro au piano est jouée par Dobber troquant ses baguettes pour le clavier donnant ainsi le change au chant impressionnant de beauté de Cammie.
Vous l'aurez compris, j'ai été totalement conquis par la prestation du groupe originaire de Houston dont l'univers musical est d'une vaste richesse.
Setlist : Winter / Sunlight / Devout / Nights in White Satin (The Moody Blues cover) / Apologue / Suffer the Last Bridge / ...This Road
Toutes les photos d'Oceans Of Slumber ici: https://www.unitedrocknations.com/live-report-oceans-of-slumber-enslaved-25-ans-toulouse-518

Ne Obliviscaris
C'est devant un pit plus rempli que le sextet australien prend place devant le public du Metronum. Bien que nous soyons sur la tournée anniversaire d'Enslaved, une bonne partie des personnes présentes ce soir se sont déplacées pour assister à la prestation de Ne Obliviscaris (« Ne Pas Oublier » en français) que certains d'entre eux avaient pu apprécier au Hellfest 2015.C'est en suivant la très bonne prestation d'Oceans Of Slumber, que Benjamin Baret (lead guitare et notre chouchou français), Daniel Presland s'installant derrière sa batterie, Brendan « Cygnus » Brown et sa basse custom à la Beyond Creation et aux côtés de Benjamin sur la droite de la scène (vue public), Matt Klavins le second guitariste et enfin les deux chanteurs Xen Campbell pour le growl et Tim Charles pour le chant clair et le violon foulent le parterre de la scène avec dans leur escarcelle deux albums : « Portal Of I » datant de 2012 et « Citadel » paru en 2014.
Au cours de l'interview que Benjamin a eu la gentillesse de m'accorder, il m'a indiqué que le groupe travaillait actuellement sur leur troisième album et que huit titres étaient en cours de compositions, dont un, déjà abouti, mais que nous n'aurons pas la chance d'entendre ce soir .
C'est donc par 'Devour Me, Colossus (part I) : Blackholes' que le set des australiens débute. Les titres du combo sont très longs de par la variété qui les habite et ce sont donc quatre titres qui seront délivrés ce soir.
Ne les ayant jamais vu en live, c'est vraiment sur scène que prend toute la dimension des compositions puissantes et envoûtantes du sextet. Nous sommes immédiatement bluffés par l'excellence du son du combo qui met en valeur à la perfection la qualité d'exécution des riffs des mélodies très complexes du combo et que nous devons à l'ingé son du groupe qui s'occupe d'eux depuis le départ.
Le sextet occupe toute la scène du Metronum surélevée, qualifiant ainsi le combo d'une prestance impressionnante.
Rapidement nous prenons en pleine face le growl puissant du chanteur énigmatique Xen Campbell dont il est difficile de percevoir le visage sous sa chevelure longue et noire. Vêtu dans un style gothique, l'immense chanteur charismatique, lorsqu' il laisse sa place à Tim et son chant clair, se contorsionne tout en headbangant énergiquement. Il occupe à merveille son rôle de frontman de par sa posture et son style différent des autres musiciens plus timorés dans leur tenue mais pas dans leur jeu.
Le change avec le second chanteur et violoniste se fait de façon équilibrée et nous serons gratifiés de nombreux soli de violon tout au long des compositions du groupe, la marque de fabrique, entre autre, de Ne Obliviscaris.
Au-delà de cet aspect remarquable et atypique, la durée des titres permet de laisser place aux longues parties instrumentales des chansons. De plus la variété des riffs et des mélodies et le jeu prodige des guitaristes et du bassiste permettent de ne pas se lasser; si bien que l'on pourrait penser écouter plusieurs titres en un.
C'est sous ce constat que les australiens vont nous interpréter deux titres de chacun de leurs albums dont le fameux 'Painters Of The Tempest (Part II) :Triptych Lux' et ses 16'35'' passant comme un éclair tant la richesse de ce bijou, pièce maîtresse de « Citadel », vous envoûte par l'alternance de ses plans mélodieux et brutaux mariant avec brio le chant clair de Tim, l'atrocité du growl de Xen, la douceur du violon et l'agressivité des riffs métalliques des guitares sur fond de blast beat et de mid tempo.
Une prestation de haut niveau qui fait que Ne Obliviscaris peut largement faire une tête d'affiche, chose qui sera faite à la fin de la tournée s'achevant dans le pays originaire du sextet, permettant ainsi au groupe de jouer plus de morceaux par un timing plus adapté à leurs compositions.
Setlist : Devour Me, Colossus (Part I): Blackholes / Of Petrichor Weaves Black Noise / Painters of the Tempest (Part II): Triptych Lux / And Plague Flowers the Kaleidoscope
Toutes les photos de Ne Obliviscaris ici: https://www.unitedrocknations.com/live-report-ne-obliviscaris-enslaved-25-ans-toulouse-519

Enslaved
Nous voilà bien dans le bain de cette soirée au cours de laquelle nous venons d'assister à deux prestations exemplaires délivrant un Metal extrême progressif tout en respectant le ton de la soirée à savoir une harmonie de mélodie et d'agressivité musicale à la dominante black/death metal.Pour avoir vu Enslaved au Hellfest cette année, je suis impatient de revoir la prestation du quintet qui je dois bien le dire, m'avait déçu quelques mois plus tôt. Leur jeu dans les light rouge sur une scène totalement enfumée m'avait cassé le trip, trouvant leur musique rapidement ennuyeuse si bien que je ne suis pas resté sur la totalité du set.
C'est sous une lumière rouge sang que les norvégiens débarquent sur scène avec comme seuls membres d'origine, le viking Ivan Bjorson à la guitare au look typiquement scandinave barbe et cheveux longs blonds et Grutle Kjelsson à la basse et au chant principal. Se rajoutent pour stabiliser le line up actuel, Arve Isdal à la guitare (lead) torse nu, tatoué (pas plus que de raison), Cato Bekkevold à la batterie et Herbrand Larsen dominant tout le monde derrière son clavier et assurant la voix claire caractéristique du black metal progressif que le combo norvégien a décidé d'adopter depuis une douzaine d'années.
Particulièrement enjoué, nous remarquons d'entrée de jeu l'envie de jouer du combo balançant les premiers riffs de 'Roots Of The Mountain' de l'album « Riitiir » paru en 2012. Les premières mélodies sont rapides et brutales sous des riffs typiquement black metal. S'ajoute au growl eraillé de Grutle, le chant clair d'Herbrand créant ainsi une ambiance aérienne affirmée par la présence de son clavier. Un morceau de près de 10 minutes qui emporte rapidement le public vers un univers envoûtant et qui caractérisera le set des norvégiens.
Un set qui se veut très large, puisque pour les 25 ans du groupe, la bande à Grutle et Ivan a décidé de fêter cet anniversaire au cours de cette tournée européenne dont nous avons la chance d'assister à Toulouse.
C'est dans cet univers de black metal progressif aux plans instrumentaux mélodieux teinté tantôt de passages brutaux où le blast beat fait bon vivre, tantôt de plans plus aériens portés par le claviériste, que le quintet va balayer une discographie riche de 13 albums, en s'attardant sur « Vertebrae » dont deux titres seront interprétés ('The Watcher' et 'Ground') et sur le dernier album en date « In Time » paru en 2015 avec 'Building With Fire et One Thousand Years Of Rain'.
Un son exceptionnel pour un groupe exceptionnel qui a su distiller au fil des ans une musique extrême en faisant évoluer leur style tout en conservant ses fans et en en rameutant des nouveaux.
Le jeu de scène est parfait surtout lorsque l'on assiste à une complicité sans faille des musiciens jouant ensemble sous cette configuration depuis douze ans, se donnant le change face à face et se laissant totalement emporter par leurs riffs notamment au cours des nombreux moments sur lesquels le lead guitariste Arve se contorsionne avec sa guitare improvisant des postures de rock star enjouées et pour le plaisir des fans et des photographes qui ne se priveront pas d'immortaliser ce moment.
Au cours du set Grutle joue avec le public en s'efforçant de s'exprimer en français, en interprétant les premières paroles de la marseillaise, en faisant une jolie allusion au groupe Trust star du Hard Rock français des années 80 et en demandant au public de lui chanter un joyeux anniversaire toujours en français ! Un pur moment de rigolade au cours duquel Grutle derrière son visage de guerrier viking amusera la galerie avant de repartir sur son set mélodieusement burné.
Le public et moi-même nous laisserons emporter par l'envoûtant 'Ground' aux parties mélodieuses vous invitant au voyage. Fermez les yeux et vous planez...
C'est sur cette note que le groupe fera une courte pause pour revenir faire "le bis".
Démarrant par un solo de batterie de Cato, le quintet reprend le court du concert avec 'One Thousand Years Of Rain' suivi de 'Allfǫðr Oðinn' issu du tout premier album des norvégiens "Vikingligr Veldi" paru en 2014 démontrant que malgré 25 ans de carrière, les vétérans du black prog en ont dans le calebard !
Un set merveilleux passé vraiment trop rapidement et m'ayant permis de renouer avec le combo norvégien par une prestation de haut niveau et une énergie communicative. Un show que j'aurai plaisir à revoir et en attendant je me console en réécoutant leur vaste discographie .
Setlist : Roots of the Mountain / Ruun / The Watcher / Building With Fire / Ethica Odini / Fenris / The Crossing / Ground / Drum Solo / One Thousand Years of Rain / Allfǫðr Oðinn
Toutes les photos d'Enslaved ici: https://www.unitedrocknations.com/live-report-enslaved-enslaved-25-ans-toulouse-520

Encore une excellente soirée organisée par Noiser que je remercie fortement pour m'avoir organisé l'interview de Benjamin Baret (Ne Obliviscaris, que je remercie par la même occasion) et de nous mettre toujours dans de bonnes conditions pour exécuter au mieux notre travail. Merci aux artistes qui nous ont délivré un show exceptionnel et qui répète ça tous les soirs pour le plaisir des fans. Merci également pour leur disponibilité pour savoir être présents après leur prestation pour les photos et les discussions.
A très bientôt pour de nouvelles dates et il n'en manque pas en ce moment !
Anibal Berith