Après avoir foulé la scène du Ninkasi Kao en octobre 2016, le groupe revient en tête d'affiche à nouveau mais dans une salle de plus grande capacité. Preuve que le groupe continue de grandir année après année.
Pour cette tournée Masters of Destiny, les hollandais sont accompagnés par le groupe de pagan metal Arkona dont les paroles s'inspirent du folklore russe et de la mythologie slave pour rendre hommage à la nature, aux croyances païennes et au passé historique de leur pays.
Contraste fort entre le metal symphonique de Delain et les parties oniriques agrémentées de passage à la flûte d'Arkona. Pas sûr que le mélange des genres leur ait permis de captiver les fans de Delain. J'avoue que j'ai été très surpris. N'étant pas un fan du genre, il m'est difficile d'apprécier leur musique. Néanmoins, les membres du groupe ont l'air vraiment habités par leur "personnage" et on ressent vraiment l'implication mise dans les morceaux. Le groupe a effectué sa prestation devant un public très respectueux mais qui n'a pas paru emballé plus que ça.
Delain était quant à lui attendu et c'est devant un public tout acquis à sa cause que débute le show. Au niveau remplissage, le groupe n'a pas fait le plein mais la salle est quand même bien garnie, bien que n'étant pas dans la configuration maximum.
Les membres du groupe entrent sur scène et il convient de noter l'absence de Merel Bechtold en tant que 2e guitariste.
Le groupe entame le set avec Invidia, un "vieux" titre et opte pour une approche metal sur les premiers morceaux. Le groupe est en place, le son est bon et le public ravi. Avec ‘Suckerpunch' le groupe est en osmose avec le public grâce aux choeurs chantants sur le refrain que la foule reprend avec énergie.
Charlotte est une frontwoman avec un charisme naturel et elle obtient du public une attention de tous les instants. Le groupe est en forme, a le sourire et apprécie le moment. Les passages symphoniques sur ‘Burning Bridges' et le break sont impeccables. Le clavièriste Martijn Westerholt assure ses parties ( qui donnent vraiment le côté symphonique grâce aux samples de cordes) et son apport est indéniable.
Un nouveau morceau, issu du futur album "Apocalypse & Chill" (qui devrait sortir le 07/02/2020) est joué et Charlotte demande la participation du public sur le refrain : chanter en choeur ‘ Dance' à son invitation. Ce que le public fait sans sourciller. Un morceau un peu plus pop et qui devrait peut être bénéficier de quelques passages radios.
Pour calmer un peut tout le monde (l'ambiance est très bonne), nous assistons à une Battle entre Timo (guitare) et Joey ( batterie), ce qui change de l'éternel solo de batterie et/ou guitare.
A partir de ce moment débute le best-of du groupe et les morceaux les plus connus, les plus "entraînants" défilent sur scène et le public est en feu. Le groupe a même droit à une ovation spontanée et remercie chaleureusement la foule.
Sur ‘Don't Let Go' des ballons sont jetés dans la fosse et cela apporte un côté festif et joyeux. Très sympa de voir tous ces metalleux jouer avec ces grosses balles tout en chantant le refrain et en tapant des mains. L'ambiance est chaude.
‘We are The Others' clôt le set, tout le public chante, tape des mains et quand l'ambiance retombe, un signe de Charlotte et ça repart.
Après un rappel mérité, le groupe termine avec ‘ Get The Devil Out of Me', un morceau qui déclenche le headbanging chez de nombreux metalleux, et qui nous offre encore de beaux choeurs sur le refrain. Une sorte de marque de fabrique de Delain : riffs metalliques, synthés apportant la touche symphonique, la douceur et la puissance de la voix de Charlotte couplée à des refrains mélodiques.
Souhaitons au groupe de pouvoir encore nous offrir de bons moments tels que ceux que nous venons de vivre. Et longue vie à Delain.
Setlist :
Invidia
April Rain
The Glory and the Scum
Suckerpunch
Burning Bridges
The Hurricane
Masters of Destiny
Let's Dance
One Second
Combustion
Hands of Gold
Not Enough
Don't Let Go
The Gathering
Fire with Fire
Pristine
We Are the Others
Get the devil Out of Me (Rappel)