J’arrive dans les couloirs immenses de la Halle Tony Garnier assez tôt, et suis assez étonnée de voir des files d’attente de partout avant de me rendre compte que c’est pour le merch !
Il y à du monde mais honnêtement je m’attendais à bien pire, je prends un petit snack pour me donner un coup de boost, et je fonce vers la scène par la suite pour attraper le set de Guilt Trip.
GUILT TRIP
Deuxième fois que je les vois à Lyon, et 3è ou 4è fois qu’ils passent dans la ville en deux ans, ils carburent niveau tournée et opportunités. En les voyant sur scène, on comprend très vite pourquoi.
Dès les premières notes l’énergie est là, les hardcore dancers sortent de la foule et le pit est en plein action. Leur scénographie est assez simple, eux, les instruments et une grande banderole d’image de leur dernier album, d’un ange transperçant un démon (ou le diable) de sa lance.
Des lumières qui suivent à peu près les changements de rythme de la chanson, et un son super clean.
Leur look très street se démarque bien du visuel en fond, mais va à merveille avec leur mélange de nu-metal, hardcore teinté de deathcore. Un premier groupe qui laisse sur sa faim, mais qui donne une énergie débordante qui donne un coup de jus pour la suite.
BRUTUS
Lorsque Brutus arrive par contre, on change carrément d’ambiance. Salle plongée dans l’obscurité, lumière bleue et drône constant sur scène, un moment de quasi méditation avant l’entrée des trois musiciens. Sous cette lumière tamisée, on voit simplement une batterie avec micro, la chanteuse qui s’y assoit, le guitariste et le bassiste, un écran en fond avec leur logo qui apparaît de temps à autre.
L’entrée en musique se fait de façon fluide, et la sonorisation de la batterie est tellement intense que je décide de retourner vers la régie, où le son est vraiment PAR-FAIT.
C’est impressionnant de pouvoir enfin voir ce groupe que j’admire tant, de pouvoir voir la chanteuse défoncer la batterie tout en tenant des notes superbes. On se laisse facilement porter par leur son qui se construit en couches à chaque morceau, de plus en plus fort, et lorsqu’on à un morceau qui sort de ce style post-hardcore pour aller dans quelque chose de plus hardcore (ou punk carrément), ça reveille, ça clashe, et le pogo reprend de plus fort !
Je suis émue, et retournée à la fin de ce beau set, mais prête à rengainer pour Architects.
SETLIST BRUTUS:
War
Liar
Justice De Julia II
Miles Away
Brave
What Have We Done
Dust
Sugar Dragon
ARCHITECTS
Comme d’habitude entre les sets, pour faire passer le temps au public entre les installations des groupes, la régie met de la musique à fond dans la salle, et alors qu’on est en plein milieu d’un beuglement groupé de “Don’t stop me now” de Queen, les lumières s’éteignent.
Toutes.
On entend une intro instrumentale douce, et soudainement la lumière s’allume et le groupe est sur scène avec un “When We were Young” à fond. Sur l’intro Sam Carter (chant) place même un ‘Ooh ah ah ah ah’ à la Disturbed qui fait rire une bonne partie du public.
Et à ma surprise, alors que le chanteur était en béquilles quelques jours auparavant il ne les à plus sur scène là, mais on le sent beaucoup plus posé dans sa façon de se déplacer sur scène. Ils enchaînent sur Whiplash du dernier album, qui annonce vite la couleur, puis sur la 3è chanson ils demandent le plus gros circle pit possible. En effet ça à pris la moitié de la salle. Entre tout ça j’observe un peu le jeu de lumières qui se marie parfaitement avec ce qu’ils font, leur logo en fond et assez bas, au niveau de leur dos vraiment, pour eux on reste là sur une scénographie simple.
Techniquement tous les musiciens, le chant, les transitions… Tout est bluffant mais ce qui m’hallucine le plus c’est vraiment la bouffée d’air frais qu’on se reçoit au visage, leur energie qui fait l’effet d’une décharge électrique.
Et malgré moi je me laisse emporter par l’envie de bouger dans tous les sens, c’est une des forces de ce groupe. A un moment les lumières changent et ils ont une grande barre couverte de leds qui bougent au-dessus d’eux et avec la fumée etc on dirait qu’il sont dans un nuage bleu, rose, violet… C’est superbe.
Pendant “Gone with the Wind” je vois des gens autour de moi pleurer, les lumières des portables sont sorties, c’est beau. Mais une chose qui ne change pas de tout le concert, c’est que tout le monde, mais vraiment, tout le monde chante toutes les paroles. Le public donne autant qu’il reçoit et ça fait chaud au cœur de voir ça.
SETLIST ARCHITECTS:
When we were young
Whiplash
Giving Blood
Brain Dead
Deep fake
Impermanence
Red Hypergiant
Meteor
Everything Ends
Black Lungs
Royal Beggars
Curse
Gone With the Wind (Partial, acoustic)
Doomsday
Blackhole
BIS:
Seeing Red
Animals
Le set passe tellement vite que j’ai à peine le temps de me dire “mais c’était le bis ça?” qu’ils ont fini “Animals”. Le public, pour la plupart tristes que ce soit “déjà” fini, mais heureux d’un beau concert, partent laissant derrière eux un sol recouvert de verres en plastique écrabouillés par le pogo.
Merci à la SAS Concerts pour cette soirée inoubliable, et des images qui me resteront longtemps en tête.