Traduction by Emilie Calas / Des milliers de mots

Le guitariste de Korn Munky se confie au micro de United Rock Nations concernant le nouvel album de Korn, ''Requiem'', à paraitre le 4 février prochain via Loma Vista.
Je vais bien, je suis en bonne santé. J’ai eu cette connerie de Covid deux fois, mais je ne l’ai plus, là. Je l’avais il y a deux semaines mais au final, je m’en suis débarrassé. Donc là, je suis en bonne santé, j’ai un système immunitaire qui déchire. On a des concerts prévus à la fin du mois, on organise une tournée en mars, et on prévoit de venir en Europe pour de gros festivals, on devrait venir en France. Je suis super content, ça fait longtemps que je ne suis pas venu et ça me manque.
Prendre notre temps pour l’enregistrer. Une fois les chansons composées, on se disait : « OK, comment on va gérer le truc et faire en sorte que le son soit génial ? » L’un des meilleurs sons d’albums de notre répertoire est sur ''Untouchables''.
Au niveau sonore, cet album est fabuleux. Pour atteindre une barre aussi haute, on s’est servis de nombreuses techniques similaires : on a enregistré sur des bandes analogiques, on a épuré les sons, on a limité les effets et les pistes de guitares, on a laissé de l’espace, on a laissé la batterie respirer sur un magnétophone. Donc on utilise maintenant pas mal de techniques qu’on utilisait il y a vingt ans. Depuis plus de vingt-cinq ans qu’on est dans ce groupe, on a accumulé beaucoup de matériel analogique incroyable. Maintenant, on a tout ça au même endroit, on peut choisir des trucs parmi tout le bordel, comme du matos pour guitare que j’ai. C’est mon home studio.
Sur le premier album, on pigeait que dalle à ce que qu’on faisait, on réfléchissait pas en termes de « ça, c’est le refrain », « ça, c’est l’accroche », on captait rien à tout ça parce qu’on était que des gosses en colère, et c’était ça, qui était beau. Ça s’entend sur les deux premiers albums : une pure expression de… colère, ou peu importe comment on l’appelle. On savait rien à rien. Quand Ross Robinson produisait ces deux disques, il savait qu’on savait rien et il a pas essayé de nous enseigner quoi que ce soit parce qu’il avait vu la beauté du truc. Il a vu ces cinq gamins innocents qui était en train de devenir une entité soudée, une boule de nerf, et il voulait pas y toucher. Il voulait pas salir ça avec trop de conneries techniques. Il voulait juste tout avoir sur bande et enregistrer, parce qu’il savait qu’il y avait un truc spécial, là.
Après avoir écouté ça, on s’est dit : « Waouh, c’est mieux que ce qu’on pensait. » On se doutait pas que ça mènerait à une carrière de plusieurs décennies. Une fois sortis du studio, pour répondre à ta question, il faut du temps, de l’expérience et tester des techniques pour comprendre. Maintenant, quand je repense à notre premier album, je peux dire : « Ok, là, c’était le refrain », mais on appelait pas ça comme ça à l’époque, on appelait ça « la partie suivante » (rires) : « Allez, on fait la partie d’avant » ou « On fait le début de la chanson ». Là, on est au stade d’auteurs-compositeurs où on sait construire une chanson et emmener l’auditeur en voyage.
Les paroles de Jonathan sont bien plus sentimentales. On a tous beaucoup appris avec les années… On est passés par notre propre petite fac de musique, grâce à l’aide de nos fans, qui ont été particulièrement bienveillants et fidèles tout au long de notre carrière, et ont compris que chaque album serait différent, parce qu’en tant qu’artistes, on doit changer légèrement de cap. Ça sera toujours les mêmes gars réunis dans une pièce pour enregistrer un album, mais nous, on a pas envie de peindre le même tableau encore et encore. On veut tester d’autres choses.
Souvent, je créé un rythme, j’avance des idées… c’est quelque chose qui est assez spontané. Si c’est moi qui propose un rythme, il essaie de composer une mélodie autour de ça. Ou alors, c’est lui qui trouve une idée de rythme et je teste des sons ou des bruits, j’appelle pas ça des mélodies, à ce stade. Parfois, ça aboutit à quelque chose. Mais c’est son point fort, il a un sens de la mélodie… Il pleut plonger… Parfois, Jonathan compose une mélodie sur une partie de Brian et je me dis : « Mais comment il a fait pour trouver ça ? » parce que c’est très dissonant ou désaccordé, la tonalité est un peu atonale, et il trouve un truc, une corde, une note ou deux, et il tire dessus, et moi, j’accompagne cette mélodie qui est incroyable. Et encore une fois, ça vient avec l’expérience, quand il est en studio et qu’il expérimente des choses. On connait les bonnes personnes, et on doit s’aider des bonnes personnes…
Oui, notre collaboration avec Chris est assez récente. Le truc génial avec Chris – outre le fait qu’il sait jouer de la batterie, de la basse, de la guitare, il sait chanter, il sait tout faire, mixer, produire, c’est un mec aux multiples talents – c’est qu’il est fort pour nous dire s’il a déjà entendu un riff. Il nous dit : « Oh, c’est cool, mais je crois qu’il y a une chanson sur Follow the Leader où je l’ai déjà entendu. » Et on lui répond : « Ouais, t’as raison. »
Il nous pousse à tester de nouvelles choses, ce qui est difficile, à cinquante ans passés (rire). On a pris de vieilles habitudes avec les accords, les refrains, et il nous dit : « Ça ressemble à quelque chose que j’ai déjà entendu. » Même si c’est pas parfaitement identique, il sent qu’il y a un truc : « Il me semble que je vous ai déjà entendus faire un truc dans le genre et ça a pas tellement d’intérêt. » On le prend pas personnellement parce qu’il amène ça bien. Il prend aussi sa guitare avec lui pendant les sessions de composition, et il nous dit : « C’est cool mais si on changeait ça », et en apportant une légère modification de la progression, il arrive à quelque chose de très frais et nouveau. Et on se dit : « Waouh, c’est cool. »
On travaillait avec lui depuis cinq ou six ans pour le montage. Il s’enfermait dans une petite pièce et nous enregistrait, Brian et moi, en faisant de petites vérifications et en apportant des idées d’enregistrement, comme un ingé son. Au final, il a eu un rôle un peu plus consistant, en tant que producteur pour de plus petits groupes, et en y repensant, on s’est dit : « Waouh, on comprend beaucoup mieux le rôle d’un producteur, maintenant. »
On est plus vieux, on a plus à être appâtés avec des packs de bière pour entrer en studio (rire), ou avec d’autres trucs, comme avant. Parce qu’on est plus vieux, on comprend mieux. Notre trip, c’est de jouer de la musique, et il est génial. Une fois que tout le monde a accepté qu’il endosse ce rôle, et comme depuis cinq ou six ans qu’on bosse ensemble, on connait le tempérament des uns et des autres, on a travaillé avec lui sur quelques enregistrements live, pour régler des overdubs et d’autres trucs « live », entre guillemets. Et on s’est régalés à faire ça. On se dit que c’est vraiment le gars qu’il nous faut en ce moment.

À la base, au niveau musical, je me souviens plus de ce qui m’a inspiré, mais je crois que c’était un morceau orchestral, mais juste la partie intense, la grande intro. J’avais envie d’un son très cinématographique, comme l’ouverture d’un film, un truc style « TA TA TAA ! PA PA PAPA ! » où tout le monde joue la même chose. En posant les choses comme ça, on prend un parti net, un parti lugubre, avec la suite d’accords qui apparait. Puis, ça se calme beaucoup parce qu’on voulait donner une coloration très légère et sombre. Quand j’entends le couplet, après cette grande intro, j’imagine un enfant, ou lui enfant, marchant au milieu de la nuit, en plein hiver. On voit son haleine, il est très déprimé, ses yeux dégagent un truc un peu flippant, on sait pas s’il va s’en sortir…
Hm, c’est pas prévu pour le moment, mais on sait jamais.
On a essayé de mettre cette chanson sur les deux derniers albums, et finalement, elle a réussi à apparaitre sur celui-là. C’est ce « Ta Da Tchick Tchik Ta Da Tchick Tchik Tchik » qui s’est fait refouler plusieurs fois parce qu’à chaque fois que musicalement Head et moi essayions de reprendre à partir de là, il y avait toujours un os. Après, on a trouvé un couplet intéressant puis un refrain très mélodique qui tourne en boucle sur lui-même. On s’est dit : « Il faut qu’elle apparaisse sur le disque », et elle y est parvenue. Chris Collier nous disait tous les jours : « Sérieux, encore ce riff ! », en blaguant. Puis, il a changé d’avis : « Vous l’aimez vraiment, ce riff. Voyons voir ce qu’on peut en faire. » Et c’est devenu un de mes morceaux préférés de l’album. J’adore le refrain. Ça me fait penser à un truc un peu gothique. Et la manière dont le pont de la chanson change, aussi, c’est l’un de mes moments préférés de l’album.
J’ai trop hâte (rire) ! parce que j’adore cette petite ville, j’ai de super souvenirs des moments passés là-bas. À chaque fois que j’y retourne, je découvre un peu plus la ville. C’est un sacré chemin, pour arriver sur le site du festival, il y a plein de petites routes, mais la production du festival entier est vraiment unique. Personne n’a réussi à faire un truc comme ce promoteur et les architectes et décorateurs du festival. C’est un des meilleurs au monde. Il a fait un boulot fabuleux en créant cet endroit. C’est un des endroits au monde où je préfère jours. C’est pas juste une scène et un public, c’est tout un village, il y a de nombreux endroits que je n’ai pas encore vus parce que c’est compliqué de me déplacer, mettre mes cheveux dans un bonnet, des lunettes et aller voir des trucs. Mais c’est vraiment un des plus cool.


Le guitariste de Korn Munky se confie au micro de United Rock Nations concernant le nouvel album de Korn, ''Requiem'', à paraitre le 4 février prochain via Loma Vista.
Compte tenu du contexte pandémique, comment vas-tu ?
Je vais bien, je suis en bonne santé. J’ai eu cette connerie de Covid deux fois, mais je ne l’ai plus, là. Je l’avais il y a deux semaines mais au final, je m’en suis débarrassé. Donc là, je suis en bonne santé, j’ai un système immunitaire qui déchire. On a des concerts prévus à la fin du mois, on organise une tournée en mars, et on prévoit de venir en Europe pour de gros festivals, on devrait venir en France. Je suis super content, ça fait longtemps que je ne suis pas venu et ça me manque.
Vous nous manquez aussi parce qu’on adore Korn. On sait que vous n’avez pas eu de pression pour enregistrer ce nouvel album. Qu’est-ce que vous avez pu faire pour « Requiem » que vous n’aviez pas pu faire pour les albums précédents ?
Prendre notre temps pour l’enregistrer. Une fois les chansons composées, on se disait : « OK, comment on va gérer le truc et faire en sorte que le son soit génial ? » L’un des meilleurs sons d’albums de notre répertoire est sur ''Untouchables''.
Au niveau sonore, cet album est fabuleux. Pour atteindre une barre aussi haute, on s’est servis de nombreuses techniques similaires : on a enregistré sur des bandes analogiques, on a épuré les sons, on a limité les effets et les pistes de guitares, on a laissé de l’espace, on a laissé la batterie respirer sur un magnétophone. Donc on utilise maintenant pas mal de techniques qu’on utilisait il y a vingt ans. Depuis plus de vingt-cinq ans qu’on est dans ce groupe, on a accumulé beaucoup de matériel analogique incroyable. Maintenant, on a tout ça au même endroit, on peut choisir des trucs parmi tout le bordel, comme du matos pour guitare que j’ai. C’est mon home studio.
Tu as dit que vous aviez ramené le vieux son « retour aux sources » des années 2000. Comment expliques-tu cette orientation musicale, si on compare avec les premiers albums de votre carrière ?
Sur le premier album, on pigeait que dalle à ce que qu’on faisait, on réfléchissait pas en termes de « ça, c’est le refrain », « ça, c’est l’accroche », on captait rien à tout ça parce qu’on était que des gosses en colère, et c’était ça, qui était beau. Ça s’entend sur les deux premiers albums : une pure expression de… colère, ou peu importe comment on l’appelle. On savait rien à rien. Quand Ross Robinson produisait ces deux disques, il savait qu’on savait rien et il a pas essayé de nous enseigner quoi que ce soit parce qu’il avait vu la beauté du truc. Il a vu ces cinq gamins innocents qui était en train de devenir une entité soudée, une boule de nerf, et il voulait pas y toucher. Il voulait pas salir ça avec trop de conneries techniques. Il voulait juste tout avoir sur bande et enregistrer, parce qu’il savait qu’il y avait un truc spécial, là.
Après avoir écouté ça, on s’est dit : « Waouh, c’est mieux que ce qu’on pensait. » On se doutait pas que ça mènerait à une carrière de plusieurs décennies. Une fois sortis du studio, pour répondre à ta question, il faut du temps, de l’expérience et tester des techniques pour comprendre. Maintenant, quand je repense à notre premier album, je peux dire : « Ok, là, c’était le refrain », mais on appelait pas ça comme ça à l’époque, on appelait ça « la partie suivante » (rires) : « Allez, on fait la partie d’avant » ou « On fait le début de la chanson ». Là, on est au stade d’auteurs-compositeurs où on sait construire une chanson et emmener l’auditeur en voyage.
Les paroles de Jonathan sont bien plus sentimentales. On a tous beaucoup appris avec les années… On est passés par notre propre petite fac de musique, grâce à l’aide de nos fans, qui ont été particulièrement bienveillants et fidèles tout au long de notre carrière, et ont compris que chaque album serait différent, parce qu’en tant qu’artistes, on doit changer légèrement de cap. Ça sera toujours les mêmes gars réunis dans une pièce pour enregistrer un album, mais nous, on a pas envie de peindre le même tableau encore et encore. On veut tester d’autres choses.
Parle-nous de la composition : comment vous partagez-vous les rôles, avec Brian ?
Souvent, je créé un rythme, j’avance des idées… c’est quelque chose qui est assez spontané. Si c’est moi qui propose un rythme, il essaie de composer une mélodie autour de ça. Ou alors, c’est lui qui trouve une idée de rythme et je teste des sons ou des bruits, j’appelle pas ça des mélodies, à ce stade. Parfois, ça aboutit à quelque chose. Mais c’est son point fort, il a un sens de la mélodie… Il pleut plonger… Parfois, Jonathan compose une mélodie sur une partie de Brian et je me dis : « Mais comment il a fait pour trouver ça ? » parce que c’est très dissonant ou désaccordé, la tonalité est un peu atonale, et il trouve un truc, une corde, une note ou deux, et il tire dessus, et moi, j’accompagne cette mélodie qui est incroyable. Et encore une fois, ça vient avec l’expérience, quand il est en studio et qu’il expérimente des choses. On connait les bonnes personnes, et on doit s’aider des bonnes personnes…
Et vous avez fait appel à Chris Collier
Oui, notre collaboration avec Chris est assez récente. Le truc génial avec Chris – outre le fait qu’il sait jouer de la batterie, de la basse, de la guitare, il sait chanter, il sait tout faire, mixer, produire, c’est un mec aux multiples talents – c’est qu’il est fort pour nous dire s’il a déjà entendu un riff. Il nous dit : « Oh, c’est cool, mais je crois qu’il y a une chanson sur Follow the Leader où je l’ai déjà entendu. » Et on lui répond : « Ouais, t’as raison. »
Il nous pousse à tester de nouvelles choses, ce qui est difficile, à cinquante ans passés (rire). On a pris de vieilles habitudes avec les accords, les refrains, et il nous dit : « Ça ressemble à quelque chose que j’ai déjà entendu. » Même si c’est pas parfaitement identique, il sent qu’il y a un truc : « Il me semble que je vous ai déjà entendus faire un truc dans le genre et ça a pas tellement d’intérêt. » On le prend pas personnellement parce qu’il amène ça bien. Il prend aussi sa guitare avec lui pendant les sessions de composition, et il nous dit : « C’est cool mais si on changeait ça », et en apportant une légère modification de la progression, il arrive à quelque chose de très frais et nouveau. Et on se dit : « Waouh, c’est cool. »
Pourquoi votre choix s’est-il porté sur lui ?
On travaillait avec lui depuis cinq ou six ans pour le montage. Il s’enfermait dans une petite pièce et nous enregistrait, Brian et moi, en faisant de petites vérifications et en apportant des idées d’enregistrement, comme un ingé son. Au final, il a eu un rôle un peu plus consistant, en tant que producteur pour de plus petits groupes, et en y repensant, on s’est dit : « Waouh, on comprend beaucoup mieux le rôle d’un producteur, maintenant. »
On est plus vieux, on a plus à être appâtés avec des packs de bière pour entrer en studio (rire), ou avec d’autres trucs, comme avant. Parce qu’on est plus vieux, on comprend mieux. Notre trip, c’est de jouer de la musique, et il est génial. Une fois que tout le monde a accepté qu’il endosse ce rôle, et comme depuis cinq ou six ans qu’on bosse ensemble, on connait le tempérament des uns et des autres, on a travaillé avec lui sur quelques enregistrements live, pour régler des overdubs et d’autres trucs « live », entre guillemets. Et on s’est régalés à faire ça. On se dit que c’est vraiment le gars qu’il nous faut en ce moment.

Parlons de quelques morceaux de l’album. 'Hopeless and Beaten' est une chanson différente des autres. Les couplets sont Black et le refrain est mélodique. Le chant de Jonathan est très frais, très nouveau. Que peux-tu nous dire de ce morceau ?
À la base, au niveau musical, je me souviens plus de ce qui m’a inspiré, mais je crois que c’était un morceau orchestral, mais juste la partie intense, la grande intro. J’avais envie d’un son très cinématographique, comme l’ouverture d’un film, un truc style « TA TA TAA ! PA PA PAPA ! » où tout le monde joue la même chose. En posant les choses comme ça, on prend un parti net, un parti lugubre, avec la suite d’accords qui apparait. Puis, ça se calme beaucoup parce qu’on voulait donner une coloration très légère et sombre. Quand j’entends le couplet, après cette grande intro, j’imagine un enfant, ou lui enfant, marchant au milieu de la nuit, en plein hiver. On voit son haleine, il est très déprimé, ses yeux dégagent un truc un peu flippant, on sait pas s’il va s’en sortir…
Vous avez prévu de faire un clip ?
Hm, c’est pas prévu pour le moment, mais on sait jamais.
'Lost in the Grandeur' a un groove complexe. Parle-nous de cette chanson.
On a essayé de mettre cette chanson sur les deux derniers albums, et finalement, elle a réussi à apparaitre sur celui-là. C’est ce « Ta Da Tchick Tchik Ta Da Tchick Tchik Tchik » qui s’est fait refouler plusieurs fois parce qu’à chaque fois que musicalement Head et moi essayions de reprendre à partir de là, il y avait toujours un os. Après, on a trouvé un couplet intéressant puis un refrain très mélodique qui tourne en boucle sur lui-même. On s’est dit : « Il faut qu’elle apparaisse sur le disque », et elle y est parvenue. Chris Collier nous disait tous les jours : « Sérieux, encore ce riff ! », en blaguant. Puis, il a changé d’avis : « Vous l’aimez vraiment, ce riff. Voyons voir ce qu’on peut en faire. » Et c’est devenu un de mes morceaux préférés de l’album. J’adore le refrain. Ça me fait penser à un truc un peu gothique. Et la manière dont le pont de la chanson change, aussi, c’est l’un de mes moments préférés de l’album.
On va avoir le plaisir de vous voir au Hellfest en France cette année. Comment tu te sens à l’idée de jouer encore une fois au Hellfest ?.
J’ai trop hâte (rire) ! parce que j’adore cette petite ville, j’ai de super souvenirs des moments passés là-bas. À chaque fois que j’y retourne, je découvre un peu plus la ville. C’est un sacré chemin, pour arriver sur le site du festival, il y a plein de petites routes, mais la production du festival entier est vraiment unique. Personne n’a réussi à faire un truc comme ce promoteur et les architectes et décorateurs du festival. C’est un des meilleurs au monde. Il a fait un boulot fabuleux en créant cet endroit. C’est un des endroits au monde où je préfère jours. C’est pas juste une scène et un public, c’est tout un village, il y a de nombreux endroits que je n’ai pas encore vus parce que c’est compliqué de me déplacer, mettre mes cheveux dans un bonnet, des lunettes et aller voir des trucs. Mais c’est vraiment un des plus cool.
