Originaire de Paris, Karras puise ses inspirations dans l’old school death metal et la frénésie destructrice du grindcore délivrant une musique extrême, brutale et sans concession. L’univers du groupe tourne autour d’un film culte : l’Exorciste de William Friedkin et plus particulièrement de Father Damien, personnage emblématique du film, dont s’inspire leur nom.
Jouant sur l'énergie rythmique de son power trio composé de Yann Heurtaux (Mass Hysteria – guitare), Diego Janson (basse/chant) et Etienne Sarthou (AqME – batterie), Karras dévoile son premier album « None More Heretic », disponible en CD Digipack et Vinyle. Composé de 13 titres, l’album évoque ainsi le mythe du purgatoire et de l’enfer et relate les blessures de Father Damien ainsi que son combat contre les forces du mal. Avec ce premier album Karras entend bien fédérer les fans de Metal extrême et se faire une place sur les devants de la scène Metal française.
1) « None More Heretic » est votre premier album. Comment est née votre collaboration ?
Diego :Karras est né de la rencontre d'Etienne (batterie) et de moi-même (basse - chant). On a échangé des riffs, on a composé, on a enregistré et on a fait appel à Yann (guitare) pour former un Power trio.
2) Vous venez d’univers musicaux différents et vous vous êtes regroupés autour du Grindcore et du Death. D’où viens cette envie de partir dans cette direction musicale ?
Diego :On écoute du Grindcore et du Death Metal depuis longtemps, c'etait juste le bon moment pour en jouer ensemble.
Etienne : c'est d'abord les premiers riffs de Diego qui ont donné l'orientation musicale du groupe. On s'est pas plus posé de questions que ça, c'est sorti naturellement.
3) Nombreux sont les groupes qui oeuvrent dans ce style. En quoi Karras est-il différent ?
Diego :Il est joué par des mecs qui sont à priori pas fait pour ça ;)
Etienne: hahaha!! Je crois que c'est justement ce mélange spontané de grind et de death mais aussi de plein d autres influences qui nous donne une certaine originalité. En tout cas je l'espère!
Nos morceaux sont courts, très directs mais aussi très accrocheurs. Contrairement à beaucoup de groupes on essaye pas du tout d'être les plus rapides ou les plus violents, le but est d'abord d'écrire les meilleurs morceaux possibles à nos yeux et que ça vienne des tripes.
4) Comment naissent les compositions au sein du groupe ? Qui apporte les principales idées ?
Diego :Etienne et moi avons tout composé sur None More Heretic . Nous avons travaillé d'une façon très brute et primaire, garder les premières idées d'arrangement et y revenir le moins possible.
Etienne : il fallait vraiment que ça reste spontané, instinctif. Je pense que ça se ressent dans l'album au final.
5) Comment s’est déroulé l’enregistrement et qui a produit l’album ?
Etienne : c'est moi qui ai enregistré et mixé l'album. Aujourdhui j'ai mon propre studio et cela fait désormais quelques années que produire des groupes est mon boulot à plein temps.
Comme pour la composition l'idée était de capter quelque chose de très immédiat, spontané. Il fallait que ce soit compréhensible pour l'auditeur mais quand même bien sale et rock n'roll. Ce style de musique ne doit pas être chirurgical sinon il perd tout son sens il me semble.
6) Sur le plan des textes, vous vous êtes inspiré de Père Damien, personnage connu en lien avec l’Exorciste. Pourquoi avoir choisi cette thématique ?
Diego :Voici l'histoire, J'ai d'abord proposé le nom « Karass » (avec un « r » et deux « s ») à Etienne. Ce nom est tiré d'un livre SF de Kurt Vonnegut, « Le berceau du chat » que j'adore. Il nomme une société secrète d'un monde despotique décrit dans le livre.
Mais quand je l'ai soumis à Etienne, il m'a dit, cool, KARRAS, comme Father Damien Karras dans l'Exorciste, ».
On s'est dit que cette référence parlerait à beaucoup plus de monde que la mienne. On a donc décidé de créer un univers autour du Father Karras et pousser le concept jusque dans les visuels et les textes.
Etienne: je suis un grand fan de l'exorciste alors ça m'a tout de suite parlé!
7) Finalement on est sur un album avec des titres courts qui s’enchainent entre grind et death à l’exception d’un titre, « The End Of All Happy Endings », plus long et différent. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce titre ?
Diego : Il a été composé en même temps que les autres, c'est un mix de riffs d' Etienne et moi. Une fois tous les morceaux composés on s'est dit que c'était le morceaux idéal pour clôturer l'album, Il est notre seul morceau instrumental et ambiant.
8) Quels sont vos projets de tournée ?
Diego : Pas de projets de tournée pour le moment, on va travailler avec Romain de THE LINK PRODUCTIONS pour y remédier.
Etienne : on va faire des concerts pour défendre cet album. D ailleurs nous sommes programmés au Hellfest cette année sur la scène Altar le samedi. Ce qui est plutôt cool ! Karras n'est pas juste un projet c'est un vrai groupe. On va pas juste sortir l'album et ne rien en faire. Dès qu'on aura accordé nos plannings on fera des concerts et on a super hâte d'en découdre.