Interview avec Matt Kelly des DROPKICK MURPHYS pour la sortie de "Turn Up Tha Dial" ! Interview avec Matt Kelly des DROPKICK MURPHYS pour la sortie de "Turn Up Tha Dial" ! 

Interview avec Matt Kelly des DROPKICK MURPHYS pour la sortie de "Turn Up Tha Dial" !
Hell Haine
Journaliste

13/04/2021
1070 vues

Artiste interviewe : DROPKICK MURPHYS
Membre interviewe : Matt Kelly
Instrument : Batterie
Maison de disque : Born & Bred Records
Nom de l'album : Turn Up That Dial
Date de sortie de l'album : 30/04/2021
Date de l'interview : 26/03/2021

En attendant la sortie de leur nouvel album « Turn Up That Dial » le 30 avril, nous avons pu poser quelques questions à Matt Kelly, batteur des Dropkick Murphys.

URN : Salut Matt, Merci de répondre à nos questions



Matt : Hello, merci beaucoup. Je suis ravi d’être là

URN : Tout d’abord, comment va le groupe alors que la crise sanitaire continue ?



Matt : Et bien, je crois que comme nous tournons et écrivons de la musique ensemble depuis 25 ans, le confinement forcé nous a permis d’être avec nos familles et nos proches plus que d’habitude – étrangement, cela a été un beau cadeau pour nous !

URN : Vous avez joué votre 3e live stream hier. Comme à l’accoutumé, un très bon live, plein d’énergie même si nous préfèrerions vous voir en vrai. Plus de 15000 personnes étaient connectées. Pourquoi avoir choisi de faire un appel au don plutôt que de faire payer le live avec l’achat d’un ticket comme cela est fait par beaucoup de groupes ? Et comment avez-vous vécu ce concert sans « vrai » public ?



Matt : Merci beaucoup, j’apprécie ! Bien entendu, nous aurions préféré de faire un concert devant nos fans. Et espérons et prions que cela arrive à nouveau très bientôt.

Concernant les donations vs les billets : même si nous serons peut-être amenés à mettre un ticket payant pour nos futurs livestream (s’il est nécessaire d’en faire encore), nous avons pu faire celui-ci gratuitement grâce aux sponsors généreux, Pega Systems et Deathwish Coffee. Bien entendu, notre équipe et l’équipe de tournage ne peuvent travailler gratuitement, donc nous avons demandé aux gens de donner ce qu’ils pouvaient.

Je vais te dire, le premier livestream que nous avons fait en mars 2020 fût difficile sans public, justement parce que trois ou quatre jours avant, nous nous préparions à notre concert habituel de la St Patrick devant une foule de supporters enragés… et comme on dit « le tapis a été arraché sous nos pieds » et le show était un peu bizarre.

Le deuxième livestream au Fenway Park était comme jouer entre Terre Sainte, et juste le fait de marcher sur le terrain est quelque chose que la plupart des gens ne peuvent faire. La spécificité de la situation et le son limpide, couplé au fait que ça fait deux mois qu’on n’a pas joué ensemble, ont fait que c’était un très bon moment pour nous, même sans public. Et en plus avec Bruce Springsteen jouant avec nous, cela a pimenté les choses très agréablement !

URN : Parlons un peu du nouvel album « Turn Up That Dial » : comment avez-vous écrit ce dixième album ? Est-ce que le COVID a eu un impact sur l’enregistrement ?



Matt : Alors, la majorité de la musique était terminée en début d’année et nous avions l’intention d’achever l’album après notre show de la St Patrick, mais voilà… le Covid et les confinements sont arrivés. On ne pouvait enregistrer nulle part, comme cela est nouveau pour tout le monde et la paranoïa était à un haut niveau – c’était donc impossible de le faire… nous avons du reporter l’achèvement de notre dixième album. Nous n’avons pas pu retourner en studio que tard dans l’année. Je pense que cela nous a donné de meilleures perspectives et nous a aidé à choisir la meilleure séquence des chansons.

URN : Qu’est ce qui vous inspire pour les textes ?



Eh bien, avec la solennité et la gravité de « 11 Short Stories of Pain and Glory », et la dépression et la morosité de l’année écoulée, nous voulions que ce soit un album plus léger, amusant, festif … et je pense que nous avons réussi

URN : Concernant la couverture de l’album : est-ce que vous avez mis une note pour expliquer aux plus jeunes quel était cette machine ?



Matt : Attends ! T’es pas au courant ? les jeunes ADORENT les cassettes ! Ahahahah

URN : Est-ce que la chanson « Mick Jones nicked my pudding » est une vraie histoire avec Mick Jones de The Clash ?



Matt : Voilà le truc : il y a plusieurs années, notre producteur Ted Hutt travaillait dans un studio à Londres. Il y avait un tas de groupes qui travaillaient dans ce studio à l’époque. Comme dans la plupart des studios, il y avait un espace commun avec une cuisine, un réfrigérateur, tout ça…Ted était si occupé qu’il commandait à manger et le mettait au réfrigérateur. Eh bien, de temps en temps, il allait chercher sa nourriture dans le frigo, et le dessert manquait. Il a donc commencé à surveiller la cuisine, à regarder ce que les gens sortaient du réfrigérateur… Donc Ted espionne quelqu’un qui va chercher SON dessert (en Angleterre, ils appellent souvent leur dessert leur « pudding »)… et il se pointe derrière le coupable et dit : « Oh! C’est mon PUTAIN DE DESSERT! ». « T’es le salaud qui m’a piqué mon putain de pudding! »… Alors le coupable se retourne, et c’est MICK JONES! IL L’A ATTRAPÉ LA MAIN DANS LE SAC !

URN : L’album s’achève avec « I wish you were here » une chanson pour le père d’Al Barr si je ne me trompe pas. Et ça a été un moment émouvant pendant votre concert de la St Patrick. J’imagine que cela l’a été aussi pendant l’enregistrement ?



Matt : Tu as raison. Le père d’Al (Woody) était un être humain formidable, un super professeur d’école et un grand supporter de son fils Al et notre groupe. Il nous manque à tous, mais spécialement à Al, de qui il était très proche.

URN : Les concerts avec un vrai public doivent vous manquer (c’est notre cas !) et 2021, c’est le 25e anniversaire du groupe. Si la situation sanitaire le permet, avez-vous prévu des concerts particuliers pour l’occasion ou des évènements virtuels spéciaux, ou allez vous vous concentrer sur la promotion du nouvel album ?



Matt : Oui, ne jouer aucun concert a été un ajustement difficile pour nous. Cette année marque, comme tu l’as mentionné, vingt-cinq ans de tournées constantes. Ainsi, un arrêt soudain et imprévu du jeu a été éprouvant sur les plans émotionnel, physique et spirituel pour nous, sans même parler de l’impact financier qu’il a eu sur nous, notre équipe, nos clubs, nos bars, les salles de spectacle, les sociétés de production et tout le monde lié à l’industrie de la musique.

Je ne sais pas ce que nous ferons lorsque tout reviendra à la normale, mais vous pouvez vous attendre à un anniversaire équipe !