Interview réalisé par e-mail
Bonjour à tous, je suis Stéphane de United Rock Nations ! Merci pour votre disponibilité afin de répondre à ces quelques questions.
Matt : Bonjour et ravi de te rencontrer Stéphane. C'est avec plaisir que je vais te présenter le groupe; je suis Matthew Friesen (guitare, basse, noise, percussions, vidéo, et production globale). Nous trouvons également Daniel Jansson (chant et noise), Michael Klassen (guitare, basse, noise, percussion, et production sonore), et Kevin Stevenson (batterie et percussion).
Matt : Doom industriel noirci
Daniel : Nous nous inspirons de toutes sortes de sonorités chaotiques., mais oui, ce que Matt a dit est une bonne définition ! C'est certainement ce qui nous définit le mieux. Concrètement, je ne pense pas que nous ayons décidé de faire un style de musique spécifique, nous jouons ce qui nous vient naturellement.
Daniel : Qu'est-ce que cela signifie pour vous ? Est-ce dans un contexte de culte ? Ou un groupe d'esprits suivant la même ligne vers l'extinction ? Aux gens de décider.
Kevin : Pour moi, cela signifie choisir un état d'être social qui est béatement sans doute par une suspension mutuellement négociée de l'incrédulité. C'est aussi déifier sa foi, sa communauté, accorder mutuellement la sainteté, et accepter le jugement, la prononciation, l'instruction et la perspective sans la douleur d'accéder à votre pouvoir de raison. C'est l'évitement de l'anxiété sur lequel compte toute organisation sociale.
Matt : Quand Culted a commencé, nous utilisions MySpace, l'e-mail, le courrier pour nous envoyer des CDR, et nous payions aussi pour un serveur en ligne pour nous envoyer nos chansons. Tout ça, c'était avant que les entreprises basées sur le cloud ne facilitent le partage. C'est comme avoir un correspondant ou échanger des cassettes dans les années 80 et 90.
Daniel : L'autoroute de l'information existe depuis longtemps maintenant, les frontières de la chair sont effacées et l'ère numérique se renforce à chaque seconde. Embrassez l'avenir, comme nous l'avons fait en 2007. Ha ! Je dois dire que je préfère par-dessus tout cette façon de créer. Je n'aime pas être coincé dans un local de répétition, à parler d'enregistrer des pistes, mais comme elles ne sont jamais tout à fait terminées, cela n'arrive pas. Ici, tout ce que nous faisons, c'est composer et enregistrer, de cette façon, c'est mis sur bande presque immédiatement. Bien sûr, l'aspect social de boire une bière dans une salle de répétition merdique et de dire des conneries est perdu.... mais bon, je suis vieux, ça marche aussi bien avec un coup de fil et un café.
Matt : Oui, nous n'avons jamais rencontré Daniel en personne. Les concerts n'ont jamais été quelque chose que nous avons envisagé lorsque nous avons commencé Culted, donc cela n'a jamais été un problème pour nous.
Daniel : Non, jamais. Ils pourront jouer en live quand je serai mort !
Kevin : Hey, grâce aux vidéos et aux photos que nous avons faites, j'ai une bonne idée de ce à quoi ressemble Daniel !
Matt : On pourrait penser que le fait d'être dans la même pièce serait bénéfique. C'est le cas pour d'autres projets dans lesquels je suis impliqué, mais avec Culted, travailler individuellement semble fonctionner, je ne peux pas l'expliquer.
Daniel : Je dirais que ça rend les choses plus faciles... du moins pour moi.
Kevin : Je travaille mieux quand les gens me crient dessus, donc honnêtement je trouve ça difficile.
Matt : J'écris et enregistre les structures de base de mes chansons à la guitare, et Mike fait de même avec les siennes. Nous commençons à faire des allers-retours avec des idées après que Kevin ait enregistré sa batterie. Quand nous sommes satisfaits de la musique à ce stade, nous envoyons les fichiers à Daniel et il commence à ajouter sa contribution. C'est à ce moment-là que tout commence à s'assembler et que nous mettons en place tout ce qui a du sens pour nous.
Kevin : J'adore entendre la version finale - on ne peut jamais deviner ce que ça va donner en se basant sur les premiers morceaux. Quand Daniel les a terminées, elles ressemblent vraiment à des chansons.
Daniel : Nous sommes devenus plus authentiques. "Below the thunders" et "Of Death and Ritual" étaient le point de départ où nous essayions de trouver notre voie. Les morceaux étaient plus primitifs d'une certaine manière, plus directs. Sur "Oblique to all paths", nous avons vraiment repoussé les limites. Des morceaux plus longs, plus hypnotisants, qui font dévier votre esprit vers les niveaux de conscience les plus élevés. J'aime vraiment ce que nous avons fait avec cet album.
Avec "Nous", nous avons combiné notre passé avec le futur et j'ai vraiment l'impression que nous avons trouvé une nouvelle façon de nous exprimer qui fonctionne avec les temps étranges dans lesquels nous vivons. Il offre nos meilleurs titres à ce jour et c'est un album que j'aime vraiment écouter. Et c'est formidable de pouvoir le proposer à nos auditeurs.
Daniel : Il est issu de la maladie, des difficultés et de la mort. Ces dernières années ont eu des hauts et des bas et cela se reflète dans l'album. C'est la ventilation sonore de tous nos moments difficiles durant cette période. Qu'il s'agisse de la mort d'êtres chers ou de nos choix qui n'ont pas abouti comme nous le voulions. J'ai eu beaucoup de maladies psychiques et de cancers autour de moi et cela a eu un impact sur ma façon de vivre ces dernières années. Cela, ainsi que le climat politique et religieux du monde actuel, m'a beaucoup influencé. Cela pourrait donc résumer le concept.
Daniel : Voir réponse précédente
Kevin : Pour moi, je dirais que je sens que ma vie est comprimée en segments cycliques très courts. Il y a aussi plus d'occasions de faire face à l'incertitude de l'humanité sur une base quotidienne. Ce ne sont pas toujours des expériences positives.
Matt : Définitivement, je ne peux pas parler pour le reste des gars, mais c'est définitivement ma thérapie. La musique est le seul moyen que je connaisse pour faire face à la vie en général.
Daniel : Oui ! Je me sens chanceux d'avoir un moyen d'expression qui me permet de tout gérer.
Kevin : La musique est sans aucun doute une excellente thérapie. Elle permet de laisser libre cours à certaines émotions. Mais, en tant que batteur, je dois frapper des trucs, ce qui aide aussi. Beaucoup.
Matt : Oui.
Daniel : Yup !
Daniel : Nous n'avons pas de jour d'enregistrement puisque nous envoyons les fichiers dans les deux sens. Pas de jour J. C'est l'avantage d'être organisé comme nous le sommes.
Matt : C'est ce que Daniel a dit. Avec notre organisation, nous avons la liberté de travailler sur la musique quand nous sommes inspirés, sans aucune pression, ce qui donne vraiment à l'art le temps de se développer organiquement.
Kevin : Chaque prise est différente.
Daniel : Une chanson de merde d'un groupe génial ! Pourquoi pas ?
Matt : J'ai branché une guitare, j'ai ralenti le tempo et je suis parti de là. D'un point de vue instrumental, je n'ai rien changé à la version de Godflesh, si ce n'est de ralentir le rythme et d'essayer de garder la puissance que Godflesh dégageait. Après l'avoir enregistrée, Mike a enregistré la piste de basse, puis Daniel, Kevin et Jay de Crowhurst ont apporté la touche magique qui nous a permis de nous approprier la chanson.
Kevin : J'ai essayé de modifier un peu le groove et d'aborder les racines industrielles de la chanson d'un point de vue humain. Une sorte de corvée laborieuse, pas sûr que ça ait marché.
Daniel : L'hommage à nos héros musicaux est toujours agréable je pense. C'est de leur faute si nous produisons du bruit pour nos auditeurs à ce stade de notre vie. C'est notre façon de dire merci !
Daniel : Michael nous a suggéré le dessin d'Ettore lorsque nous discutions du choix de la pochette de l'album. Et Matt et moi l'avons tout simplement adorée ! Pour Usha, cette image était aussi troublante que le son du disque. Alors Mike a envoyé un e-mail à Ettore sans vraiment espérer qu'il accepte .... mais il nous a permis d'obtenir une licence pour cette illustration.
Kevin : Oui, c'est une imagerie assez évocatrice.
Matt : Nous ne jouons pas en live, donc il n'y aura pas de live stream de nos concerts, bien que nous ne soyons pas opposés à jouer en live, nous en avons tous la capacité, mais la logistique serait très compliquée et coûteuse.
Daniel : Qu'est-ce qui se passe avec les gens et les spectacles en direct ? ..... Je veux juste rester à la maison !
Bonjour à tous, je suis Stéphane de United Rock Nations ! Merci pour votre disponibilité afin de répondre à ces quelques questions.
Tout d'abord, pouvez-vous présenter le groupe ?
Matt : Bonjour et ravi de te rencontrer Stéphane. C'est avec plaisir que je vais te présenter le groupe; je suis Matthew Friesen (guitare, basse, noise, percussions, vidéo, et production globale). Nous trouvons également Daniel Jansson (chant et noise), Michael Klassen (guitare, basse, noise, percussion, et production sonore), et Kevin Stevenson (batterie et percussion).
Pour quelqu'un qui ne vous a jamais écouté, quel genre de musique jouez-vous ?
Matt : Doom industriel noirci
Daniel : Nous nous inspirons de toutes sortes de sonorités chaotiques., mais oui, ce que Matt a dit est une bonne définition ! C'est certainement ce qui nous définit le mieux. Concrètement, je ne pense pas que nous ayons décidé de faire un style de musique spécifique, nous jouons ce qui nous vient naturellement.
Pouvez-vous nous expliquer la signification du nom du groupe ?
Daniel : Qu'est-ce que cela signifie pour vous ? Est-ce dans un contexte de culte ? Ou un groupe d'esprits suivant la même ligne vers l'extinction ? Aux gens de décider.
Kevin : Pour moi, cela signifie choisir un état d'être social qui est béatement sans doute par une suspension mutuellement négociée de l'incrédulité. C'est aussi déifier sa foi, sa communauté, accorder mutuellement la sainteté, et accepter le jugement, la prononciation, l'instruction et la perspective sans la douleur d'accéder à votre pouvoir de raison. C'est l'évitement de l'anxiété sur lequel compte toute organisation sociale.
Comment gérez-vous cette collaboration avec Daniel en Suède depuis le début du groupe en 2007 ?
Matt : Quand Culted a commencé, nous utilisions MySpace, l'e-mail, le courrier pour nous envoyer des CDR, et nous payions aussi pour un serveur en ligne pour nous envoyer nos chansons. Tout ça, c'était avant que les entreprises basées sur le cloud ne facilitent le partage. C'est comme avoir un correspondant ou échanger des cassettes dans les années 80 et 90.
Daniel : L'autoroute de l'information existe depuis longtemps maintenant, les frontières de la chair sont effacées et l'ère numérique se renforce à chaque seconde. Embrassez l'avenir, comme nous l'avons fait en 2007. Ha ! Je dois dire que je préfère par-dessus tout cette façon de créer. Je n'aime pas être coincé dans un local de répétition, à parler d'enregistrer des pistes, mais comme elles ne sont jamais tout à fait terminées, cela n'arrive pas. Ici, tout ce que nous faisons, c'est composer et enregistrer, de cette façon, c'est mis sur bande presque immédiatement. Bien sûr, l'aspect social de boire une bière dans une salle de répétition merdique et de dire des conneries est perdu.... mais bon, je suis vieux, ça marche aussi bien avec un coup de fil et un café.
C'est vrai que vous ne vous êtes jamais rencontrés (avec Daniel) ? Si oui, comment faites-vous pour les concerts ?
Matt : Oui, nous n'avons jamais rencontré Daniel en personne. Les concerts n'ont jamais été quelque chose que nous avons envisagé lorsque nous avons commencé Culted, donc cela n'a jamais été un problème pour nous.
Daniel : Non, jamais. Ils pourront jouer en live quand je serai mort !
Kevin : Hey, grâce aux vidéos et aux photos que nous avons faites, j'ai une bonne idée de ce à quoi ressemble Daniel !
L'éloignement, n'est-ce pas un frein pour l'écriture des chansons ?
Matt : On pourrait penser que le fait d'être dans la même pièce serait bénéfique. C'est le cas pour d'autres projets dans lesquels je suis impliqué, mais avec Culted, travailler individuellement semble fonctionner, je ne peux pas l'expliquer.
Daniel : Je dirais que ça rend les choses plus faciles... du moins pour moi.
Kevin : Je travaille mieux quand les gens me crient dessus, donc honnêtement je trouve ça difficile.
Pouvez-vous nous expliquer le processus d'écriture des chansons ?
Matt : J'écris et enregistre les structures de base de mes chansons à la guitare, et Mike fait de même avec les siennes. Nous commençons à faire des allers-retours avec des idées après que Kevin ait enregistré sa batterie. Quand nous sommes satisfaits de la musique à ce stade, nous envoyons les fichiers à Daniel et il commence à ajouter sa contribution. C'est à ce moment-là que tout commence à s'assembler et que nous mettons en place tout ce qui a du sens pour nous.
Kevin : J'adore entendre la version finale - on ne peut jamais deviner ce que ça va donner en se basant sur les premiers morceaux. Quand Daniel les a terminées, elles ressemblent vraiment à des chansons.
Comment pouvez-vous expliquer l'évolution de votre musique à travers vos trois albums et vos deux séries ?
Daniel : Nous sommes devenus plus authentiques. "Below the thunders" et "Of Death and Ritual" étaient le point de départ où nous essayions de trouver notre voie. Les morceaux étaient plus primitifs d'une certaine manière, plus directs. Sur "Oblique to all paths", nous avons vraiment repoussé les limites. Des morceaux plus longs, plus hypnotisants, qui font dévier votre esprit vers les niveaux de conscience les plus élevés. J'aime vraiment ce que nous avons fait avec cet album.
Avec "Nous", nous avons combiné notre passé avec le futur et j'ai vraiment l'impression que nous avons trouvé une nouvelle façon de nous exprimer qui fonctionne avec les temps étranges dans lesquels nous vivons. Il offre nos meilleurs titres à ce jour et c'est un album que j'aime vraiment écouter. Et c'est formidable de pouvoir le proposer à nos auditeurs.
Ce troisième album est vraiment introspectif, organique et oppressant, quel est le concept ?
Daniel : Il est issu de la maladie, des difficultés et de la mort. Ces dernières années ont eu des hauts et des bas et cela se reflète dans l'album. C'est la ventilation sonore de tous nos moments difficiles durant cette période. Qu'il s'agisse de la mort d'êtres chers ou de nos choix qui n'ont pas abouti comme nous le voulions. J'ai eu beaucoup de maladies psychiques et de cancers autour de moi et cela a eu un impact sur ma façon de vivre ces dernières années. Cela, ainsi que le climat politique et religieux du monde actuel, m'a beaucoup influencé. Cela pourrait donc résumer le concept.
Quelle a été l'inspiration et l'état d'esprit de chacun d'entre vous pour cette composition ?
Daniel : Voir réponse précédente
Kevin : Pour moi, je dirais que je sens que ma vie est comprimée en segments cycliques très courts. Il y a aussi plus d'occasions de faire face à l'incertitude de l'humanité sur une base quotidienne. Ce ne sont pas toujours des expériences positives.
Pourrions-nous dire que l'expression de vos émotions dans votre musique est comme une thérapie ?
Matt : Définitivement, je ne peux pas parler pour le reste des gars, mais c'est définitivement ma thérapie. La musique est le seul moyen que je connaisse pour faire face à la vie en général.
Daniel : Oui ! Je me sens chanceux d'avoir un moyen d'expression qui me permet de tout gérer.
Kevin : La musique est sans aucun doute une excellente thérapie. Elle permet de laisser libre cours à certaines émotions. Mais, en tant que batteur, je dois frapper des trucs, ce qui aide aussi. Beaucoup.
Est-ce que c'est la même chose pour tous vos disques ?
Matt : Oui.
Daniel : Yup !
Que s'est-il passé pendant le processus d'enregistrement ? Tout est clair pour le jour J, ou pouvez-vous changer ou improviser quelque chose de différent ?
Daniel : Nous n'avons pas de jour d'enregistrement puisque nous envoyons les fichiers dans les deux sens. Pas de jour J. C'est l'avantage d'être organisé comme nous le sommes.
Matt : C'est ce que Daniel a dit. Avec notre organisation, nous avons la liberté de travailler sur la musique quand nous sommes inspirés, sans aucune pression, ce qui donne vraiment à l'art le temps de se développer organiquement.
Kevin : Chaque prise est différente.
A propos de " Crush My Soul (Godflesh Cover) ", pourquoi ce choix ?
Daniel : Une chanson de merde d'un groupe génial ! Pourquoi pas ?
Explique-nous comment tu as travaillé sur cette chanson pour te l'approprier ?
Matt : J'ai branché une guitare, j'ai ralenti le tempo et je suis parti de là. D'un point de vue instrumental, je n'ai rien changé à la version de Godflesh, si ce n'est de ralentir le rythme et d'essayer de garder la puissance que Godflesh dégageait. Après l'avoir enregistrée, Mike a enregistré la piste de basse, puis Daniel, Kevin et Jay de Crowhurst ont apporté la touche magique qui nous a permis de nous approprier la chanson.
Kevin : J'ai essayé de modifier un peu le groove et d'aborder les racines industrielles de la chanson d'un point de vue humain. Une sorte de corvée laborieuse, pas sûr que ça ait marché.
Vous avez fait une reprise de Swans dans votre premier ep, pourquoi est-ce important pour vous ce genre de travail ?
Daniel : L'hommage à nos héros musicaux est toujours agréable je pense. C'est de leur faute si nous produisons du bruit pour nos auditeurs à ce stade de notre vie. C'est notre façon de dire merci !
La signification de l'illustration de la pochette conçue par Ettore Aldo Del Vigo
Daniel : Michael nous a suggéré le dessin d'Ettore lorsque nous discutions du choix de la pochette de l'album. Et Matt et moi l'avons tout simplement adorée ! Pour Usha, cette image était aussi troublante que le son du disque. Alors Mike a envoyé un e-mail à Ettore sans vraiment espérer qu'il accepte .... mais il nous a permis d'obtenir une licence pour cette illustration.
Kevin : Oui, c'est une imagerie assez évocatrice.
Qu'en est-il de la promotion de ce nouvel album : live stream ? Ou vous préférez attendre les concerts sur scène ?
Matt : Nous ne jouons pas en live, donc il n'y aura pas de live stream de nos concerts, bien que nous ne soyons pas opposés à jouer en live, nous en avons tous la capacité, mais la logistique serait très compliquée et coûteuse.
Daniel : Qu'est-ce qui se passe avec les gens et les spectacles en direct ? ..... Je veux juste rester à la maison !
Encore merci pour vos réponses et bonne chance pour votre nouvel album !
e-mail interview
Matt: Great to meet you Stephane. Sure, I’ll introduce the band, I’m Matthew Friesen, guitar, bass, noise, percussion, video, and overall production. The rest of the guys are Daniel Jansson, vocals and noise, Michael Klassen, guitar, bass, noise, percussion, and sound production, plus Kevin Stevenson, drums and percussion.
Matt: Industrial Blackened Doom
Daniel: We take inspiration from all kinds of sonic mayhem. But yeah, what Matt said! That might just be a good description to get an idea of the sound we are portraying. I don't think we set out to do any specific style of music, we play whatever comes naturally.
Daniel: What does it mean to you? Is it in a context of worship? Or a cluster of minds following the same line towards extinction? You decide.
Kevin: To me it means choosing a state of social being that is blissfully without doubt through a mutually negotiated suspension of disbelief. It is also deifying one’s faith, community, mutually bestowing sainthood, and accepting the judgement, pronouncement, instruction, and perspective without the pain of accessing your power of reason. This is the avoidance of anxiety that any social organization counts on.
Matt: When Culted began, we used MySpace, e-mail, snail mail to send CDRs to each other, and also paid for an online server to send our songs out to one another. That was all before cloud based companies made it easier to share. It’s like having a pen pal or trading tapes back in the 80s and 90s
Daniel: The information freeway has been around for a long time now, the boundaries of flesh are erased and the digital age grows stronger for each second. Embrace the future, like we did in 2007. Ha! I must say, I prefer this way of creating above all else. I don't like being stuck in a rehearsal space, talking about recording tracks, but they never seem to be quite finished so it often never happens. Here all we do is compose and record, that way it's being put on tape almost right away. Sure, the social aspect of drinking beer in a shitty rehearsal room and talking crap gets lost....but what the hell, I´m old, it works just as well with a phone call and some coffee.
Matt: Yes, we have never met Daniel in person. Live shows were never something we considered when we started Culted, so it has never been an issue with us.
Daniel: No, never. They can play live when i'm dead!
Kevin: Hey, thanks to the videos and photos we did, I have a decent idea of what Daniel looks like!
Matt: One would think that being in the same room would be beneficial. It is for other projects I’m involved in, but with Culted, working individually seems to work, I can’t explain it.
Daniel: I would say it makes it easier...at least for me.
Kevin: I work better with people yelling at me, so honestly I find it tough.
Matt: I write and record basic structures of my songs with guitar, and Mike will do the same with his. We start going back and forth with ideas after Kevin records his drums. When we’re satisfied with the music at this point, we send Daniel the files and he starts adding his contribution. That’s when everything starts to come together and we massage everything into place that makes sense to us.
Kevin: I love hearing the final version - you never can guess what it will sound like based on the first few tracks. When Daniel is done with them they definitely resemble songs.
Daniel: We have come more into our own. "Below the thunders" and "Of Death and Ritual" was the starting point where we were trying to find our way. The tracks were more primitive in a way, more straight forward. On Oblique to all paths we really pushed the bar and stretched the limits. Longer, more hypnotizing tracks that warp your mind to the outer levels of consciousness. I truly love what we did with that album.
But now, with "Nous" we have combined our past with the future and I really feel we have found a new way of expression that works with the strange times we live in. It is in your face, but with ambience and emotion in every corner. it delivers our best tracks yet and it's an album that I myself really like to listen to. And that feels awesome to be able to deliver to our listeners.
Daniel: It's derived out of sickness, hardship and death. The last few years had its ups and downs and that is reflected in the album. Its the the sonic ventilation of all our hard times during this period. Be it with the passing of loved ones and our choices that didn't pan out the way we wanted them to. I had a lot of psychic illness and cancer around me and that has taken a toll on my way of life these past years. That, and the political and religious climate of the world right now has influenced me alot. So that might sum up the concept.
Daniel: See previous answer
Kevin: For me I would say feeling your life being compressed into very short, cyclical segments. Also having more opportunities to face the uncertainty of humanity on a daily basis. These are not always positive experiences.
Matt: Definitely, I can’t speak for the rest of the guys, but this is definitely my therapy. Music is the only way I know how to deal with life in general.
Daniel: Yes! I feel lucky to have a way of expression that lets me process it all.
Kevin: Music is a great therapy without a doubt. Let some emotion run. But, as a drummer, I get to hit stuff which also helps. A lot.
Matt: Yes.
Daniel: Yup!
Daniel: We don't have recording day since we send files back and forth. No D day. That is the benefit of being set up as we are.
Matt: What Daniel said. With our set up, it gives us the freedom to work on the music when we feel inspired to do so, with absolutely no pressure, which truly gives the art time to grow organically.
Kevin: Every take is different.
Daniel: Bad ass song from a freaking awesome band! Why not?
Matt: I plugged a guitar in, slowed down the tempo, and started from there. Instrument-wise, I didn’t change anything from Godflesh’s version other than slow down the pace and try to keep the power that Godflesh performed. After I recorded it, Mike recorded the bass track, then Daniel, Kevin, and Jay from Crowhurst put the magic touches on the song that helped us make it our own.
Kevin: I kind of tried to retool the groove a bit and approach the industrial roots of the song from a human perspective. Sort of plodding drudgery, not sure if it worked.
Daniel: Homage to our musical heroes always feels nice I think. It's their fault we are producing noise for our listeners at this point in our lives. It is our way of saying thanks!
Daniel: Michael suggested the Ettore artwork to us when we were discussing what way to go with the cover art for the album. And both me and Matt just flat out loved it! To Usha that image looked as unsettling as the record sounded. So Mike sent Ettore an e-mail with no real hope that he would go for it....but he actually let us license the artwork.
Kevin: Yeah, it is pretty evocative imagery.
Matt: We don’t play live, so there won’t be any live stream of us performing, although, we are not opposed to performing live, all of us have the ability, but the logistics would be very complicated, and expensive.
Daniel: What is with people and live performances?..... i just want to stay home!
Hello everybody, I’m Stéphane from United Rock Nations. Thanks for your time ! First of all, could you introduce the band ?
Matt: Great to meet you Stephane. Sure, I’ll introduce the band, I’m Matthew Friesen, guitar, bass, noise, percussion, video, and overall production. The rest of the guys are Daniel Jansson, vocals and noise, Michael Klassen, guitar, bass, noise, percussion, and sound production, plus Kevin Stevenson, drums and percussion.
For someone who never listened to you, what kind of music do you play ?
Matt: Industrial Blackened Doom
Daniel: We take inspiration from all kinds of sonic mayhem. But yeah, what Matt said! That might just be a good description to get an idea of the sound we are portraying. I don't think we set out to do any specific style of music, we play whatever comes naturally.
Could you explain to us the meaning of the band’s name ?
Daniel: What does it mean to you? Is it in a context of worship? Or a cluster of minds following the same line towards extinction? You decide.
Kevin: To me it means choosing a state of social being that is blissfully without doubt through a mutually negotiated suspension of disbelief. It is also deifying one’s faith, community, mutually bestowing sainthood, and accepting the judgement, pronouncement, instruction, and perspective without the pain of accessing your power of reason. This is the avoidance of anxiety that any social organization counts on.
How do you manage this collaboration with Daniel from Sweden since the beginning of the band in 2007 ?
Matt: When Culted began, we used MySpace, e-mail, snail mail to send CDRs to each other, and also paid for an online server to send our songs out to one another. That was all before cloud based companies made it easier to share. It’s like having a pen pal or trading tapes back in the 80s and 90s
Daniel: The information freeway has been around for a long time now, the boundaries of flesh are erased and the digital age grows stronger for each second. Embrace the future, like we did in 2007. Ha! I must say, I prefer this way of creating above all else. I don't like being stuck in a rehearsal space, talking about recording tracks, but they never seem to be quite finished so it often never happens. Here all we do is compose and record, that way it's being put on tape almost right away. Sure, the social aspect of drinking beer in a shitty rehearsal room and talking crap gets lost....but what the hell, I´m old, it works just as well with a phone call and some coffee.
Is it right, you never met each other (with Daniel) ? If yes, how do you do for live gigs ?
Matt: Yes, we have never met Daniel in person. Live shows were never something we considered when we started Culted, so it has never been an issue with us.
Daniel: No, never. They can play live when i'm dead!
Kevin: Hey, thanks to the videos and photos we did, I have a decent idea of what Daniel looks like!
Remoteness, isn’t that a brake for the songwriting ?
Matt: One would think that being in the same room would be beneficial. It is for other projects I’m involved in, but with Culted, working individually seems to work, I can’t explain it.
Daniel: I would say it makes it easier...at least for me.
Kevin: I work better with people yelling at me, so honestly I find it tough.
Could you explain to us the songwriting process ?
Matt: I write and record basic structures of my songs with guitar, and Mike will do the same with his. We start going back and forth with ideas after Kevin records his drums. When we’re satisfied with the music at this point, we send Daniel the files and he starts adding his contribution. That’s when everything starts to come together and we massage everything into place that makes sense to us.
Kevin: I love hearing the final version - you never can guess what it will sound like based on the first few tracks. When Daniel is done with them they definitely resemble songs.
How could you explain the evolution of your music through your three albums and two eps ?
Daniel: We have come more into our own. "Below the thunders" and "Of Death and Ritual" was the starting point where we were trying to find our way. The tracks were more primitive in a way, more straight forward. On Oblique to all paths we really pushed the bar and stretched the limits. Longer, more hypnotizing tracks that warp your mind to the outer levels of consciousness. I truly love what we did with that album.
But now, with "Nous" we have combined our past with the future and I really feel we have found a new way of expression that works with the strange times we live in. It is in your face, but with ambience and emotion in every corner. it delivers our best tracks yet and it's an album that I myself really like to listen to. And that feels awesome to be able to deliver to our listeners.
This third album is really introspective, organic and oppressive, what’s the concept ?
Daniel: It's derived out of sickness, hardship and death. The last few years had its ups and downs and that is reflected in the album. Its the the sonic ventilation of all our hard times during this period. Be it with the passing of loved ones and our choices that didn't pan out the way we wanted them to. I had a lot of psychic illness and cancer around me and that has taken a toll on my way of life these past years. That, and the political and religious climate of the world right now has influenced me alot. So that might sum up the concept.
What were the inspiration and the state of mind of all of you for the composition ?
Daniel: See previous answer
Kevin: For me I would say feeling your life being compressed into very short, cyclical segments. Also having more opportunities to face the uncertainty of humanity on a daily basis. These are not always positive experiences.
Could we say that to express your emotions in your music is like a therapy ?
Matt: Definitely, I can’t speak for the rest of the guys, but this is definitely my therapy. Music is the only way I know how to deal with life in general.
Daniel: Yes! I feel lucky to have a way of expression that lets me process it all.
Kevin: Music is a great therapy without a doubt. Let some emotion run. But, as a drummer, I get to hit stuff which also helps. A lot.
Is that the same for all your materials ?
Matt: Yes.
Daniel: Yup!
What’s happen during the recording process ? All is clear for the D-Day ? or could you change something or maybe improvise something different ?
Daniel: We don't have recording day since we send files back and forth. No D day. That is the benefit of being set up as we are.
Matt: What Daniel said. With our set up, it gives us the freedom to work on the music when we feel inspired to do so, with absolutely no pressure, which truly gives the art time to grow organically.
Kevin: Every take is different.
About « Crush My Soul (Godflesh Cover) » why this choice ?
Daniel: Bad ass song from a freaking awesome band! Why not?
Explain to us how did you work on this song to make it your own ?
Matt: I plugged a guitar in, slowed down the tempo, and started from there. Instrument-wise, I didn’t change anything from Godflesh’s version other than slow down the pace and try to keep the power that Godflesh performed. After I recorded it, Mike recorded the bass track, then Daniel, Kevin, and Jay from Crowhurst put the magic touches on the song that helped us make it our own.
Kevin: I kind of tried to retool the groove a bit and approach the industrial roots of the song from a human perspective. Sort of plodding drudgery, not sure if it worked.
You did a cover from Swans in your 1st ep, why is it important for you this kind of work ?
Daniel: Homage to our musical heroes always feels nice I think. It's their fault we are producing noise for our listeners at this point in our lives. It is our way of saying thanks!
The meaning of the cover art designed by Ettore Aldo Del Vigo
Daniel: Michael suggested the Ettore artwork to us when we were discussing what way to go with the cover art for the album. And both me and Matt just flat out loved it! To Usha that image looked as unsettling as the record sounded. So Mike sent Ettore an e-mail with no real hope that he would go for it....but he actually let us license the artwork.
Kevin: Yeah, it is pretty evocative imagery.
What’s about the promotion of this new album : live stream ? Or you prefer waiting for gigs on stage ?
Matt: We don’t play live, so there won’t be any live stream of us performing, although, we are not opposed to performing live, all of us have the ability, but the logistics would be very complicated, and expensive.
Daniel: What is with people and live performances?..... i just want to stay home!