WITCHTHROAT SERPENT
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Stoner/Doom Metal

Sang-Dragon
Anibal BERITH
Journaliste

WITCHTHROAT SERPENT

7 titres
Stoner/Doom Metal
Durée: 41 mn
Sortie le 30/04/2016
4822 vues
Habitué à chroniquer du Metal Extrême dans le genre Death et Black et tous les sous genres brutaux qui s'en rapprochent, je m'essaie à l'exercice de chroniquer du doom/stoner avec cet excellent second album des toulousains de Witchthroat Serpent tout juste deux ans après leur premier album éponyme. Alors soyez indulgent au regard de mon expérience minime en ce domaine musical.

Formé il y a tout juste 5 ans, le combo toulousain composé de Lo Klav (Basse), Niko Lass (Batterie), Fredrik Bolzann (Chant/Guitare) ne chôme pas, ne manquant pas d'inspiration.
Avec "Sang-Dragon", le trio emmène l'auditeur dans un univers sombre dans lequel le son bien gras domine le tout agrémenté de plans psychédéliques caractéristiques de la période des 70's bien déjantée où tout était permis.

Après l'intro "wah wah" hypnotique de plus de 2 minutes de 'Hydra's Bewitchment', c'est avec un son bien gras et profond que la galette de 7 titres débute vraiment avec le titre 'A Caw Rises from My Guts'. Les amplis sont réglés au plus gras possible donnant de la vibration à chaque touché de cordes des guitare et basse. C'est puissant et retournant. Les deux premiers tiers sont assez rythmés avec une batterie assommante et le chant criard du gratteux Fredrik apporte quelque chose de plus sombre. Le dernier tiers est clairement ou plutôt sombrement plus doom pour un final larséné sur fond de solo déjanté, plan spécifique qui sera repris sur l'ensemble des outros du combo toulousain. 'Lady Sally' reprendra un peu cette construction musicale en faisant apparaître des plans plus "psyché" et plus dissonants dans une ambiance doom plus affirmée.

Mon coup de coeur va à 'Siberian Mist' de part son intro à la basse bien grasse et vibrante, limite funeral metal accompagnée de la rythmique plus claire qui "wahwahte" genre 70's avant de laisser place au morceau qui se positionne petit à petit laissant place à une mélodie puissante et martelante.

Puis l'on enchaine avec les 5, 6 et 7ème piste, les trois plus longues de la galette puisqu'à elles seules , elles couvrent plus de la moitié du cd!

'Into the Black Wood' est dissonant puis sombre rapidement dans le doom avec ici un chant plus torturé de Fredrik. La rythmique reste hypnotique, sensation caractéristique de l'univers des toulousains. Un break notable à mi-parcours après le solo "wahwahtant", où le morceau prend le chemin d'un stoner plus dynamique et enjoué avec des riffs et un tempo de batterie plus rapide. Cependant, le doom reprendra le dessus jusqu'au final larséné.

'Behind Green Eyes' préserve cet univers doom avec une longue intro bien grasse. A mi-parcours, c'est le break vers un plan jazzie psychédélique de près de 3 minutes amenant ainsi l'auditeur vers la fin du titre s'effaçant pour le surprenant 'Mystical Devotee' attaquant plus agressivement avec un court passage "blast beaté" et revenir à l'obscurité du doom et clôturer ainsi cette galette de plus de 40 minutes.

Un second album bien produit avec un son gras et puissant. Un univers hypnotique, rappelant la période psychédélique des 70's, à dominance doom caractérisant ainsi une atmosphère sombre affirmée. Un seul mot: envoûtant!

Anibal Berith.