Formé en 2009 en Italie, Wind Rose est un groupe de Power/Folk dont le premier album, « Shadows over Lothadruin » sort en 2012. Il sera suivi de « Wardens of the West Wind » en 2015, puis « Stonehymn » en 2017. L'année suivante, le batteur Federico Gatti rejoint la formation qui nous présente aujourd'hui « Wintersaga » !
Des sons métalliques résonnent dans le lointain sur ‘Of Iron And Gold', s'associant lentement jusqu'à former la mélodie vivante de ce qu'on imagine être une mine, entre bruits de pierres brisées, rythme de travail et chants pour se donner du courage. Après les avoir attirés dans l'univers du groupe, il ne reste plus qu'à séduire les auditeurs, et c'est bien ce que la très entraînante et évocatrice ‘Wintersaga' cherche à faire, s'appuyant sur une mélodie dansante au violon et une batterie effrénée signée Federico Gatti. Arrive alors un morceau que les amateurs du genre ont probablement déjà en tête puisque le groupe a dévoilé cet hymne à la boisson il y a déjà quelques temps via un clip : ‘Drunken Dwarves' !
Vous vous en doutez, pourquoi s'arrêterait-on en si bon chemin ? Explorons-donc plus en détails l'histoire de nos amis les nains de Wind Rose avec ‘Diggy Diggy Hole' et ses effets orchestraux que l'on doit au clavier de Federico Meranda. Si certains pourront regretter le manque de complexité de ce titre, qui s'inscrit franchement dans le genre « chansons à boire/à danser », d'autres en savoureront la simplicité qui se révèle sans doute encore davantage en live. ‘Mine Mine Mine !', malgré son titre, propose quelque chose de plus construit et mélodique, mettant en avant le timbre de Francesco Cavalieri. Si ‘The Art Of War' est une référence qu'on retrouve chez de nombreux groupes, Wind Rose en fait quelque chose de sautillant finalement assez loin du contexte guerrier qu'on imagine avec ce titre.
Il aura finalement fallu attendre ‘There And Back Again' pour que la guitare de Claudio Falconcini et la basse de Cristiano Bertocchi révèlent leur puissance entre passages frénétiques et douces mélodies. On laisse les amoureux de Tolkien savourer le clin d'oeil de ‘The King Under The Mountain', un morceau plutôt bien pensé mais qui peut donner l'impression de se répéter puisque le groupe se plaît visiblement dans certaines atmosphères, au point de s'y limiter. Conclusion logique à cet album, ‘We Were Warriors' offre une sortie de scène tout à fait digne à Wind Rose.
« Wintersaga » est sans aucun doute un bon album de Power/Folk mais la principale critique qu'on peut lui faire est malheureusement celle qu'on fait déjà à une majorité de groupes du genre depuis quelques temps : aucune innovation ne vient révolutionner le destin de cette scène qui stagne et s'enfonce dans des lieux communs dont l'efficacité a été éprouvée mille fois déjà. Si l'album est prometteur et bien réalisé, il manque d'un grain de folie, d'une touche d'audace qui serait si rafraîchissante !