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Watching The World Come Undone

Enora
Journaliste

Templeton Pek

« Watching The World Come Undone », un album plat, édulcoré et sans prise de risque pour Templeton Pek
10 titres
Rock
Durée : 34
Sorti le 23/02/2018
7440 vues

Alors oui, Templeton Pek, formé en 2005 au Royaume Uni et ayant déjà quatre albums à son actif, était une découverte totale pour moi, et pas forcément des plus réjouissantes, mais, comme on le répète, notre avis n'engage que nous et nous ne pouvons que vous encourager à vous faire votre propre idée !

« Nowhere To Hide », le premier morceau de l'album est assez déstabilisant tant on ne sait pas si on met les pieds dans un univers Punk, vaguement Emo ou Metalcore très édulcoré. Autant vous dire que je suis assez déçue puisqu'on m'avait présenté le groupe comme faisant du Hardcore, mais passons et voyons ce que ça donne du point de vue purement musical. La voix claire n'est pas désagréable bien qu'elle n'ait rien d'unique, tout comme la ligne musicale qu'on a un peu l'impression d'avoir déjà entendue partout. Le constat est le même avec « Oblivious » alors, soyons honnêtes, cela n'a rien de désagréable à écouter, et c'est le genre de CD que je pourrais sans doute écouter en voiture quand il fera un peu plus beau mais en dehors de ça, c'est assez pauvre et peu novateur. Avec « The Awakening », j'ai le sentiment que le groupe a enfin fait l'effort de se mettre un petit coup de pied aux fesses pour proposer quelque chose de plus original. La ligne musicale minimaliste met en avant le contraste entre la rythmique et la voix, ce qui est déjà plus intéressant que les deux premières chansons ; gardons espoir ! Encore une fois, étant donné que ce n'est pas dans mon style de prédilection, il est possible que cela ne me touche aucunement, c'est pourquoi je vous conseille de vous faire votre propre avis.

Par rapport à mes références, cela se rapproche de Saosin, un groupe que j'aime plutôt bien, mais cela reste bien moins riche et aventureux alors la comparaison s'arrête là. Et puis ce n'est pas tout ça mais l'album continue de tourner et on arrive à « Axis », et cette fois-ci, au placard le Punk et le côté skatteur, on fonce tout droit sur l'autoroute du Hard Rock, adoucit par les parties vocales dans un genre tout autre. En fait, ce qui m'embête le plus c'est que Templeton Pek ne semble pas dans être « dans l'ère du temps » tant cet album n'a rien de moderne et se contente de remettre une couche sur des sons déjà entendus des dizaines de fois en mieux. A nouveau, sur « Aftermath », j'ai l'impression que le groupe va nous proposer quelque chose de plus frais mais il finit toujours par retomber dans ses travers, malgré une rythmique parfois sympathique. Et c'est reparti sur « Sirens », le groupe se la joue Punk mais c'est trop propre, trop gentillet, trop mignon, enfin bref, ça ne prend pas, mais pas du tout et c'est plutôt fatigant d'en être à six titres et de ne pas trouver un élément vraiment positif auquel se raccrocher. Le mixage de « Collision Course » propose un bel équilibre entre basse et guitare, ce qui nourrit une mélodie un peu plus prometteuse que ce qu'on a entendu jusque là, sauf que cette charmante proposition s'efface derrière le chant, toujours aussi linéaire. Finalement, disons qu'on profite de 50% de la chanson.

Est-ce que la chanson douce de cet album est réellement « Black Hearts » ? Parce que je ne suis pas vraiment convaincue… Enfin je vous laisse aller y jeter une oreille mais c'est décevant s'il n'y a rien de mieux. « City On Fire » est presque la chanson la plus intéressante jusque là, en tous cas elle donne plus l'impression d'être aboutie que les autres morceaux. Je ne me risquerais cependant pas à définir s'il s'agit de la composition elle-même, de la bonne volonté du groupe ou de tout autre facteur. Mais il est également possible que Templeton Pek ait réellement cherché à soigner la fin de son album, se disant que c'est ce qui nous resterait le plus en tête, et « On Our Own » reste dans la lignée de « City On Fire ». On sent le groupe plus engagé, plus réfléchi et plus honnête dans la performance qu'il offre.

Vous l'avez compris, cet album ne m'a pas plu du tout, non pas parce que tout a été mal fait mais parce que Templeton Pek ne prend aucun risque ni ne propose rien. Je préfère un groupe qui fait des erreurs en se lançant dans des expérimentations qu'un groupe qui reste dans sa zone de confort, et c'est ce que je reproche à cet album, bien trop plat à mon goût.

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