Chroniques

Universal
Fred H
Journaliste

MSG

«« Universal » mêle esprit « old school » et ce qu’il faut de modernité pour nous embarquer. Voilà une nouvelle et belle offrande à ajouter à la discographie du MSG.»

13 titres
Hard Rock
Durée: 52 min 26 mn
Sortie le 27/05/2022
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Au premier mois de 2021, avec un « Immortal » de hauteur facture, Michael Schenker ressuscitait son MSG (comprendre Michael Schenker Group) après plus de douze piges d’arrêt dudit combo.

Présentement, le natif de Sarstedt s’en revient avec « Universal », douzième méfait sous cette bannière acronyme. Une fois encore, l’ex-Scorpions/UFO à inviter une kyrielle de musiciens pour l’épauler. Du coté des vocalistes, c’est Ronnie Romero (Lords Of Black, The Ferrymen, ex-Rainbow, ex-CoreLeoni) qui s’octroie la majeure partie des pistes proposées. Le restant est assuré par Gary Barden (MSG), Michael Kiske (Helloween), et Ralf Scheepers (Primal Fear). Aux baguettes, se succèdent Simon Phillips (Toto, The Who), Brian Tichy (Whitesnake, Foreigner), et Bodo Schopf (Eloy). Pour la 4-cordes, Barry Sparks (Yngwie J. Malmsteen, Dokken) et Barend Courbois (Blind Guardian, Zakk Wylde) se partagent le boulot. Du beau linge c’est certain.

Ne tournons pas autour du pot, ça envoie du lourd. Avec Kiske au micro, Herr Schenker rend hommage au regretté Ronnie James Dio (et en particulier à sa performance sur le culte « Rising » de Rainbow). Pour ce véritable hymne en puissance ('A King Has Gone'), le guitariste teuton a fait appel au bassiste Bob Daisley (Ozzy Osbourne, Gary Moore, Uriah Heep), au frappeur Bobby Rondinelli (Blue Öyster Cult) et au claviériste Tony Carey, tous trois ex-membres du célèbre Arc-en-ciel britannique. Le résultat est tout « simplement » magnifique. Mention spéciale à l’intro de cette perle ('Calling Baal' jouée au synthé Moog) fait écho à l’ouverture de 'Tarot Woman' de qui vous savez. Du pur bonheur en barre.

L’affiliation avec l’ancienne formation de Rickie Blackmore ne s’arrête pas là ('Sad Is the Song' et ses couplets aux accents orientaux). Ici et là, on repère quelques références au Hard Rock des 80’s (le très mélodique 'Under Attack', 'London Calling' …rien à voir avec le hit de The Clash).

Les compos en béton s’enchainent. Le fans de Scheepers et de son puissant organe vocal vont pouvoir hurler à pleins poumons (l’implacable 'Wrecking Ball'). Entre mélodies (souvent) imparables (l’explosif 'Emergency'), riffs de gratte accrocheurs à mort (quelle fluidité de jeu les amis), et soli de fou furieux… on ne sait plus où donner de la tête. L’adepte de la Flying V nous prouve ici (en a-t-il encore besoin ?) qu’il en a sous la pédale … enfin ses pédales (ok je sors). Inspiré, notre « Mad Axeman » est en grande forme. Les amateurs du bonhomme vont sauter au plafond.

Quand il est au micro, Romero met tout le monde d’accord… encore. Le chilien est au rendez-vous. Qu’il soit seul en lead (le rentre-dedans 'Au Revoir', le magnifique 'Long Long Road') ou accompagné (la ballade 'The Universe' en duo avec Barden), le chanteur en impose. Quelle put*** de timbre. Tout lui va. Cela devient vraiment agaçant… pour les autres. Alors, lorsque le claviériste Steve Mann (Lionheart) propose une joute avec notre vocaliste, cela devient irrésistible ('Yesterday Is Dead').

Si vous n’êtes pas rassasiés de tout cela, procurez-vous la version deluxe du skeud et ses deux pistes bonus ('Turn Off the World' et 'Fighter'). Là encore du solide de chez solide.

« Universal » mêle esprit « old school » et ce qu’il faut de modernité pour nous embarquer. L’œuvre porte clairement l’estampille du guitar hero allemand (merci tout de même aux nombreux et prestigieux invités). Voilà une nouvelle et belle offrande à ajouter à la discographie du MSG et à la longue et des plus respectable carrière de Michael Schenker.