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Under a Godless Veil

ANIBAL BERITH
Journaliste

Draconian

Bien que l'oeuvre soit dense, oppressante, et difficile d'accès, la douceur et la beauté du chant féminin la magnifie rendant le duo Langhans / Jacobsson et Draconian incontournables !
10 titres
Gothic Doom Metal
Durée : 62
Sorti le 30/10/2020
2569 vues

Draconian s'est fait remarquer par une approche très poétique et mélancolique du doom metal avec la particularité d'opposer dans ses albums, la grâce et la beauté du chant féminin à la bestialité et la rudesse du growl masculin.
Cette idée ,venant du frontman Anders Jacobsson, a su imposer un style propre au groupe suédois se démarquant ainsi de ses homologues anglais My Dying Bride, grands incontournables du genre à l'époque et encore aujourd'hui.
Avec ce septième album, et le second avec la talentueuse Heike Langhans au chant féminin, le quintette distille une œuvre extrêmement sombre et mélancolique à la limite du funeral Doom Metal par moment.

Moins emballé que le précédent opus que j'avais trouvé plus épique et chevaleresque, ce nouveau matériel n'en demeure pas moins intéressant. Il est tout simplement plus difficile d'accès car il est très sombre et dépressif.
Le groupe joue sur les ambiances mélancoliques qu'il maîtrise à la perfection pour délivrer une musique complexe aux compositions denses imposant un rythme lourd et oppressant.
L'opposition de la voix angélique de la frontwoman au growl caverneux du leader de la formation offre toujours ce contraste saisissant de beauté et de puissance dans une enveloppe ténébreuse voire funéraire ici.
Bien plus mélancolique que son prédécesseur, "Under a Godless Veil" entraine l'auditeur dans une ambiance magnifiquement triste en laissant une plus grande place à Heike Langhans dont les parties chantées sont plus denses. On sent que le groupe lui accorde toute sa confiance car cet album repose clairement sur elle avec par exemple 'Burial Fields' qui lui est entièrement dédié du fait de la très courte intervention d'Anders Jacobsson qui occupe plus d'espace sur le titre précédent 'Moon over Sabaoth'.
Avec des morceaux globalement longs mais pas interminables, les parties instrumentales restent sobres laissant l'espace principal au chant des principaux protagonistes. Le concept de Draconian reposant sur cette image de la Belle et la Bête, il va de soi que cela se manifeste dans les compositions.
Tout au long de l'album, on perçoit les ambiances changeantes de l'histoire qui est contée avec des passages très durs tels que 'The Sacrificial Flame' et 'Ascend into Darkness' où l'atmosphère pesante Funeral Doom se fait sentir.
Le disque propose heureusement des passages plus doux, voire légers (si je puis dire) s'articulant sur la partie centrale de l'oeuvre de 'Lustrous Heart' à 'Claw Marks on the Throne'. On notera le passage aux relents rock de 'The Sethian' et le puissant final de 'Claw Marks on the Throne' qui amène indéniablement vers la fin tragique et brutale du disque.

Draconian monte d'un cran la mélancolie de ses compositions en proposant un disque à la limite du Funeral Doom tout en s'accordant une légèreté palpable au travers de certaines chansons.Bien que l'oeuvre soit dense, oppressante, et difficile d'accès, la douceur et la beauté du chant féminin la magnifie rendant le duo Langhans / Jacobsson incontournable, rendant Draconian incontournable !

Tracklist :
1. Sorrow of Sophia
2. The Sacrificial Flame
3. Lustrous Heart
4. Sleepwalkers
5. Moon Over Sabaoth
6. Burial Fields
7. The Sethian
8. Claw Marks On The Throne
9. Night Visitor
10. Ascend Into Darkness
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