GUNJACK
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Hard Rock / Metal

Totally Insane
Fred H
Journaliste

GUNJACK

«Metal Rock ‘n' Roll très/trop influencé par Motörhead»

11 titres
Hard Rock / Metal
Durée: 35'09 mn
Sortie le 22/05/2018
5217 vues
SLIPTRICK RECORDS

Le 28 décembre 2015, l'immortel Ian Fraser Kilmister nous quittait pour aller jammer 'in hell' avec tous ses potes zicos croisés durant quasi toute une vie consacrée au Rock N' Roll. Depuis ce triste jour, il faut bien admettre, qu'on soit musiciens connus ou simples métalleux, que nous sommes quelques-uns à être orphelins. Pas étonnant donc que depuis quelques années nous avons vu fleurir pléthore de formations voulant perpétrer les compos et les sonorités rock hard du célèbre bombardier.

Parmi ces rejetons, il y a les légitimes (Phil Campbell and the Bastard Sons), les nombreux covers bands que l'on peut trouver partout à travers le monde et puis il y a forcément tous les combos revendiquant leurs affiliations à cet illustre aîné. Gunjack est l'un d'entre eux. Originaire d'Italie, ce gang fondé en 2017 possède BEAUCOUP de similitudes avec le regretté Orgasmatron et sa bande. Ils évoluent dans une formule à trois comme l'incarnation la plus connue de Motörhead. Ils sont affublés de sobriquets empruntés à de l'armement militaire d'origine d'outre-Rhin (rappelons que Lemmy collectionnait les objets - et pas les idées - ayant trait au IIIe Reich). En effet, le gratteux, le frappeur de fûts et le chanteur répondent respectivement aux surnoms de Gamma Mörser (obusier allemand utilisé de la Première Guerre mondiale alias 'La Grosse Bertha' pour les français), de M47 (comme le char) et de Mr. Messerschmitt (avion de chasse teuton). Ce dernier, également bassiste comme l'icône disparue, pousse d'ailleurs le mimétisme en arborant une bacchante et des rouflaquettes comme son modèle.

Pour leur premier opus, les milanais font du Metal Rock ‘n' Roll très influencé par... vous imaginez bien qui. Gros riff à l'appui l'entame ''4B4Y'' bastonne. S'ensuivent le titre éponyme plutôt rapide, un ''Black Mark'' qui lorgne plus dans le thrash, un ''Bloodbath'' qui martèle et le ''Into The Fire'' bien direct. Musicalement efficace à défaut d'être novateur. La vraie déception vient plutôt du chant. Avec sa voix éraillée, le hurleur s'échine à tenter de copier sans vergogne les intonations si reconnaissables du feu ‘49% Motherfucker, 51% Son Of A Bitch'. Pourquoi diable ? L'énergique ''Seven'' et le hargneux ''Old Guard'' reprennent eux aussi la voie Motörhead-ienne classique. Passé le ''Cry Of Demon'' et sa rythmique qui ne lâche rien et le pur metal ''Iron Cross'', la galette se clôt (avant l'outro) par un ''Mr. Daniels'' heavy.

En cette presque fin d'année scolaire et au moment du conseil de classe, les appréciations « Niveau passable. Doit mieux faire » sont à inscrire sur le bulletin de l'élève Gunjack. Manquant de personnalité, donnant la sensation d'avoir été entendu déjà dix mille fois, ce Totally Insane triche trop sur les copies passées des grands frères. Vite écouté (trente-cinq minutes) et quasi aussi vite oublié. Les professeurs recommandent donc le redoublement pour ces signores.