Palm est un groupe… comment dire… puissant ! Voilà, c'est ça l'impression que vous aurez après avoir écouté leur nouvel album ''To live is to die, to die is to live''. Mais avant de le découvrir, penchons-nous sur le pédigrée de ces furieux japonais. Les éléments biographiques ne sont pas légion, mais ce qu'on sait de Palm, c'est que le groupe s'est formé il y a une dizaine d ‘années du côté d'Osaka. Le groupe a sorti un premier album éponyme en 2007, suivi en 2012 du second, nommé ''My Darkest Friends”. Avec plusieurs tours au compteur dans des contrées aussi variées que l'Australie, les US, l'Europe et l'Asie du Sud-Est, Palm a aussi figuré sur des festoches bien rageux comme l'Obscene Extreme Fest en 2016. Cette année, les japonais marquent cette rentrée avec une troisième production… toute en intensité !
Alors, autant se l'avouer de suite : on a trouvé un groupe qui ne plaisante pas. A la première écoute, on s'attend à un son east coast, mais pas forcément east à ce point-là.
Et la première claque, on la prend d'entrée avec le premier titre ‘Scapegoat', du très bon hardcore à la limite du grind. Des rythmes surpuissants, des riffs à la Slayer, une voix crasse, on dirait du métal en fusion qui coule le long des instruments. Mais ce qui aurait pu n'être qu'une simple mise en garde est finalement le sceau que pose Palm sur l'ensemble de « To live is to die, to die is to live ». Pas un seul moment l'album ne perd en intensité. Ça sent bon le headbanging et le moshing sans concession.
Un morceau comme ‘Desicated to humanity' fait la preuve de la puissance de frappe du batteur. On ne sait même plus s'il s'agit de vitesse ou d'épilepsie derrière les futs. Merci bien la dédicace. Tout comme sur ‘Leave me alone' : un format court, des riffs hardcore old school avec quelques back ups et au final une pure démonstration de force. Ca cogne, ça balance.
Parfois, Palm calme un peu le tempo, et on a l'impression d'entendre du Cancer Bats comme sur les morceaux ‘Ex owner is fucked': plus lents, plus heavy, plus dark, des cordes plus lourdes et bourdonnantes. Idem pour ‘Honorable death', malgré son intro grind / cochon.
Mais pour le reste, les japonais nous gratifient d'un album résolument hardcore / métal qui fait tantôt penser à Iron Reagan, pour le côté direct qui vous prend à froid, tantôt à Comeback Kid pour les riffs tranchants. ‘Call the disorder' ou ‘Burn to silence' sont simplement excellents : rapides, mordants. Le chanteur hurle de sa voix torturée et se met au diapason de la puissance et de la crasse de ses acolytes aux instruments. Wow !
Seul le dernier titre ‘Live is to die, die is to live' se montre un peu plus travaillé (et philosophique). On a droit à une intro mid-tempo de 30 secondes et un morceau lent et sombre pour conclure à merveille cet album incroyable venu tout droit du Japon. Et histoire de se quitter bons amis, le guitariste nous offre un petit solo sans overdub, sans prétention mais avec un max d'authenticité. Le premier et le dernier de ces 12 titres.
Clairement, ce 3ème album de Palm est une sacrée claque dans la face. Une claque juste à l'endroit du coup de soleil. Sur le moment, ça pique. Et juste après… eh ben encore plus ! Les japonais mixent avec brio des éléments du métal et du hardcore en flirtant allègrement avec le grind, tout ça pour un résultat époustouflant. Les morceaux sont vigoureux, directs, simples, sans prétention, et justement ça fonctionne très bien.
Album à déconseiller toutefois à tous ceux qui ont des problèmes de cervicales ou qui ont besoin de se calmer les nerfs. Votre tension n'y résisterait pas !
Amis Nantais, Parisiens et Lyonnais, faites-vous plaisir ! Allez voir ces furibonds en live ; ils passent dans nos contrées fin septembre.