THY ART IS MURDER
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Deathcore

Holy war
Anibal BERITH
Journaliste

THY ART IS MURDER

11 titres
Deathcore
Durée: 39 mn
Sortie le 30/06/2015
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Lorsque j'ai reçu le fichier pour écouter et chroniquer « HOLY WAR », 3ème opus du groupe de Deathcore australien THY ART IS MURDER, j'ai été impressionné par l'artwork de l'album ! C'est sinistre à souhait, je dirai même que le regard de la petite fille sous son voile fout les jetons !

Ce groupe fondé en 2006 au line-up actuel composé de CJ McMahon au chant (ou plutôt hurlements!), Andy Marsh en Lead Guitar, Sean Delander en Rythm Guitar, Lee Stantoon à la batterie et Kevin Butler à la basse, est connu pour ses textes engagés voire choquants. Trois ans après leur second opus prometteur « Hate », TAIM nous revient avec un « Holy War » sévèrement burné mais cependant pas très novateur en matière de création et d'inspiration.

Le combo australien aurait-il voulu jouer la sécurité en proposant un « Hate » bis ? Quoiqu'il en soit, tous les ingrédients y sont pour passer 41 minutes de fureur jouées en 11 actes dévastateurs: des breakdowns démoniaques aux blasts beat à n'en plus finir en passant par les riffs destructeurs des guitares.

Après l'intro sinistre d'« Absolute Genocide » sur une trentaine de secondes surplombée de la voix d'outre tombe de CJ McMahon et sur fond de roulement de tambour de Lee Stanton, les gratteux envoient la sauce avec des riffs simples mais taillés à la hache. Un fond de synthé plombe l'atmosphère rendant le morceau encore plus sinistre et c'est parti pour une quarantaine de minutes d'agressivité sonore lorsque les blasts accélèrent la cadence et imposent un rythme brutal à souhait.

Les morceaux s'enchainent et se ressemblent avec « Light Bearer », « Fur And Claw », « Deliver Us To Evil », « Violent Reckoning », « Naked and Cold », « Vengeance » aux riffs ravageurs et breakdowns incessants mais effectivement avec peu d'entrain au changement dans les compositions du combo australien.

Cependant quelques morceaux se démarquent comme « Coffin Dragger » aux riffs acérés et aux blasts très rapides rendant la compo très brutale, « Emptiness » et son intro sous fond de musique orientale embarquant l'auditeur dans le monde des 1000 et 1 nuits puis rapidement nos brutes épaisses de l'hémisphère sud nous ramènent dans les ténèbres.

« Child Of Sorrow » qui sur fond de synthé nous confère une ambiance épique accentuée par les hurlements de McMahon scandant le titre alternant growl et scream, c'est très fort ! Et bien sur le meilleur titre de l'album à mon sens qui n'est autre que le morceau éponyme « Holy War » qui sur 4 minutes nous proposent de belles variantes avec une intro lourde dont les instruments sont menés par les hurlements du vociférateur puis tout s'accélère mélangeant ainsi breakdown, blasts rapides, chant guttural sur un rythme tambour battant et même la présence d'un solo fort bien réalisé par Andy Marsh (clip à voir ici)

Avec ce 3ème opus THY ART IS MURDER nous livre une galette bien aboutie techniquement et un cran au-dessus de « Hate » en brutalité et en agressivité. Il est clair que le quintette a su trouver sa place et s'imposer dans le Deathcore. Cependant, le combo se targue d'un manque d'inspiration et tombe dans la facilité avec des morceaux qui se suivent et se ressemblent hormis le petit bijou « Holy War ».