This Machine Still Kills Fascists reprend les textes de Guthrie dans un album acoustique inédit, qui ne ressemble pas à leurs précédents albums.
Nora Guthrie, fille de Woody Guthrie, a contacté les Dropkick Murphys avec une idée. Elle pensait que son père et les Murphy avaient beaucoup de point commun, et qu’il apprécierait leur musique. En effet, Woody Guthrie est un chanteur et guitariste folk américain. Influencé par l'anarchiste Joe Hill, il compose des chansons exprimant les luttes des pauvres tout en célébrant leur esprit de résistance.
Quand on pense aux Dropkick Murphys, Guthrie n’est pas le premier nom qui vient en tête. Et pourtant, les deux partagent les mêmes idées musicales et politiques. C’est une phrase de Guthrie qui donne son nom à ce nouvel album des gars de Boston.
On met de côté sa choppe de bière, le rock et la musique celtique ! Les Dropkick Murphys, embellissent les textes de Guthrie, deviennent plus acoustiques et instrumentales. C’est un choix audacieux de leur part.
Dans les 10 chansons qui composent This Machine Still Kills Fascists, les Dropkick Murphys transposent au présent les éternels combats de Guthrie et prouvent qu'ils sont toujours aussi pertinents dans le monde actuel.
Ce qui est saisissant, c'est l’influence de Johnny Cash dans la chanson “Two 6's Upside Down” en acoustique. Ce morceau relatant le meurtre d'une homme pour une femme, explore de nouvelles sonorités piochées dans le blues et le rockabilly des années 60. Une chanson que le groupe avait déjà jouée en avant-première sur scène lors de son récent passage au Hellfest le 17 juin dernier.
“Talking Jukebox” s’ouvre sur un riff surf rock, plus proche de leur patte.
Le Jukebox, cet objet inanimé qui reste là jour et nuit, à regarder les gens. Si cette merveille musicale pouvait parler, je me demande ce qu’elle dirait de tout ce qui se passe dans ce bar . En fait, c’est exactement ce qu’elle fait à travers la musique qu’elle joue.
Avec “Ten Times More”, On revient à l’essence même de la musique, du folk et du blues. Vous pouvez ressentir l’ambiance grinçante et la manière simpliste de ce titre. Littéralement. Il n’y a pas de percussion sur ce morceau. Le groupe ne se contente juste un harmonica et le son des pieds qui tapent sur un plancher en bois. C'est un chant pour se motiver dans le dur labeur des opprimés.
Nous commençons à revenir à un peu plus de bonne franquette de la part de nos gars. « Never Get Drunk No More » est un duo avec l’auteur-compositeur Nikki Lane, qui se veut plus tendre. C’est une histoire intemporelle avec un homme qui jure d’arrêter l’alcool une fois pour toutes, à une femme qui a entendu cette histoire maintes et maintes fois.
C’est un projet ambitieux que mène Dropkick Murphys : le morceau de clôture, “Dig A Hole” l’est d’autant plus avec la voix d'outre-tombe de Woody Guthrie. Le refrain est entonné par les Dropkick Murphys.
Notre sextette de choc souhaitait remettre au centre de l’univers la voix, le rythme et les paroles. Un challenge réussi avec beaucoup de talent ce virage acoustique.
Les textes de Guthrie, restant tout à fait pertinents dans notre monde actuel, n’en sont que mieux mis en avant et sublimés. Un retour aux sources de la musique et un tour de force mélodique pour le groupe qui donne vie aux écrits du compositeur et chanteur folk contestataire Woody Guthrie avec des thèmes communs comme les injustices et la critique sociale de son époque. Les gars ont vraiment frappé un grand coup avec ce disque, c’est qu’il vous donne vraiment l’impression d’écouter un authentique et tout nouvel album de Woody Guthrie. Mais on pourrait aussi croire qu’il s’agit d’un autre album de notre groupe sans l’instrumentation celtique.Les paroles de Woody tuent toujours les fascistes, et que les Dropkick Murphys sont toujours dans la place !