Papa, c'est quoi un super groupe ? Un super groupe, c'est un groupe où tous les membres sont super connus. Donc, Sons Of Apollo en est la définition puisque Mike Portnoy a joué dans Dream Theater et Transatlantic, Derek Sherinian dans Dream Theater et Black Country Communion, Ron ''Bumblefoot'' Thal dans Gun's Roses, Billy Sheehan dans Mr Big et Jeff Scott Soto dans Rising Force et Rainbow . Et que font-ils ensemble ? Ils ont composé un putain d'album de Métal Progressif comme savent le faire les meilleurs.
Les titres de cet opus sont magnifiques. Et bien sur, dans ce type de réunion, la technique est présente tout au long de ''Psychotic Symphony''. Mais soyons clair: son utilisation n'est là que pour sublimer les morceaux. Pas de technique pour la technique mais la volonté de créer des titres qui vont vous trotter dans la cervelle.
Même le très bon ''Opus Maximus'', titre instrumental, dégage plus de feeling que de dextérité et son thème récurent me rappelle celui du très bon titre ''Point Of Return'' d'Haken. Et le titre phare de l'album ''God of the Sun'' est du même acabit. Même si il est long, il résume très bien les intentions du groupe: des morceaux classiques et inspirés.
Tout est fait pour créer de véritables chansons avec des refrains ''Old School'' qui vous restent dans la tête comme on peut l'entendre sur la plupart des titres tel que ''Alive''où le groupe se la joue FM sur les refrains.
Les lignes de guitares sont bien structurées. On se rapproche du riffing de l'époque de ''Falling Infinity'' du Dream Theater de Portnoy et Sherinian, groupe qui composait des riffs alambiqués et puissants. Et puis à tous les niveaux que l'on soit dans les riffs ou soli, Ron Thal n'a rien à envier à John Petrucci. Pour vous donner un exemple de cela, écoutes ''Labyrinth'' qui met en évidence les qualités de l'ancien Guns.
Quant au jeu de clavier de Derek, il est tout simplement de haute volée. On voit qu' il s'est impliqué dans le projet, contrairement à Black Country Communion où ses parties de claviers sont plus discrètes. Pour autant, même si son rôle est primordial sur l'ensemble des titres, Derek n'en fait pas pour autant des tonnes. Sa façon de jouer est efficace. Il se permet même de rendre hommage au style de John Lord (Deep Purple) sur ''Divine Addiction'' voire au style de Emerson Lake and Palmer sur ''Opus Maximus''.
Et puis Soto est toujours un excellent chanteur. Son timbre est toujours aussi chaud et puissant. L'âge n'a pas de prise sur lui. Il donne aux titres un ''côté AOR'' comme c'est le cas sur ''Alive''.
Enfin la rythmique n'est pas en reste car Portnoy et Billy Sheehan font un travail formidable. Portnoy est monstrueux derrière ses fûts comme à l'accoutumée. Quant à la basse, bien qu'elle soit discrète, elle tient carrément la route.
Tous ces éléments présentent en somme le meilleur d'une musique sophistiquée tout en restant par certains côtés abordables grâce ses refrains quasi FM et ses mélodies accrocheuses qui pourront plaire aux néophytes.
Un album de haut niveau qui je l'espère va en appeler d'autres. Cette réunion est une réussite !