Formé en 2012 en Allemagne, The Oklahoma Kid est un quintet qui évolue sur la scène Metalcore et partage des concerts avec des groupes comme Stick To Your Guns, Carnifex ou encore Hatebreed. Après deux EPs, « Fortuneteller » (2014) et « Doppelganger » (2015), le groupe dévoile enfin un premier album intitulé « Solarray » et qui annonce le meilleur pour la suite !

Les musiciens de The Oklahoma Kid n'ont pas une seule seconde à perdre, et ils témoignent de cette fougue avec l'excellente ‘Oasis' qui ouvre cet album sous les meilleurs auspices et vous fera headbanguer en quelques mesures grâce à la ligne rythmique signée Robert Elfenbein à la basse et David J. Burtscher à la batterie ; et tout ça sans mentionner l'incroyable performance du frontman ! Musicalement, ‘High Stakes' continue sur cette lancée prometteuse, le groupe proposant quelque chose de plus torturé, de moins parfait et donc, de plus séduisant encore car plus audacieux. De nombreuses influences Djent se retrouvent au long de l'album et convaincront les amateurs du genre alors que les auditeurs sensibles à des univers plus lunaires trouveront leur bonheur avec ‘Shaking Off The Disease', une chanson nuancée et sensible.

‘Feed Me Fear', récemment dévoilée via un clip, souligne l'aspect plus agressif de l'univers du groupe qui laisse ici libre cours à toute sa haine entre touches Electro et planantes et screams surpuissants de Tomm Brümmer. Les guitares se font plus déliées et plus mélodiques sur ‘Doppelgaenger' qui continue de témoigner des préoccupations du groupe d'inscrire sa carrière dans quelque chose de dynamique et de résolument moderne. Les premières notes robotiques de ‘Balaclava' ont quelque chose de désincarné et de presque irréel qui sied à ce que The Oklahoma Kid nous offre depuis le début de « Solarray », donnant presque ici dans le registre du Prog. Le titre éponyme, ‘Solar Ray', comporte so lot de surprises, en particulier un jeu musical en clair obscur où les voix se mêlent aux instruments au coeur d'un ensemble fantomatique d'une grande finesse.

Plus brut, ‘Monster' renferme une force évocatrice et glaçante qu'on aurait plutôt tendance à retrouver sur la scène Black, ce qui en fait un titre immanquable et saisissant qui souligne, une fois de plus, la grande ouverture d'esprit de The Oklahoma Kid. Entre deux passages brutaux, ‘Heartdown' permet de mettre en valeur, de façon très pudique, une certaine douceur, toujours davantage devinée que dévoilée, en partie grâce aux guitares de Fred Stölzel et Andreas Reinhard qui sautent d'un registre à l'autre avec dextérité et maîtrise. ‘Dreambender II', entre musique, effets sonores est voix de radio est un autre des témoignages des engagements du groupe et de son inscription dans le courant ‘Metalcore conscient' qui ne cesse de se développer. La conclusion, ‘Trailsign', est délicieusement minimaliste et forte ; alors encore bravo The Oklahoma Kid !

« Solarray » est un album de Metalcore comme on aimerait en voir plus souvent, tout d'abord parce que The Oklahoma Kid se révèle très créatif, passant du Prog au Djent au fil des morceaux sans jamais perdre son identité, mais aussi pour les valeurs qu'on y pressent. Poursuivant une lignée qui semble s'allonger de jour en jour, cet opus souligne encore une fois que l'Allemagne est LA terre du Metalcore depuis quelques temps !