Murmuur von Ars Goetia Journaliste | Thib Grap Journaliste |
01 - Delusions of Saviour - 1:55
02 - Repentless - 3:24
03 - The Antichrist - 3:04
04 - Disciple - 3:49
05 - Postmortem - 3:47
06 - Hate Worldwide - 5:07
07 - War Ensemble - 4:57
08 - When The Stillness Comes - 4:16
09 - You Against You - 4:22
10 - Mandatory Suicide - 3:59
11 - Hallowed Point - 5:36
12 - Dead Skin Mask - 4:57
13 - Born of Fire - 3:21
14 - Cast the First Stone - 3:44
15 - Bloodline - 3:46
16 - Seasons in the Abyss - 5:51
17 - Hell Awaits - 5:22
18 - South of Heaven - 5:24
19 - Raining Blood - 3:32
20 - Chemical Warfare - 5:26
21 - Angel of Death - 5:53
La Chronique de Murmuur von Ars Goetia
Un live de Slayer c'est toujours quelque chose de précieux, et sans parler des nombreux bootlegs qui ont réjouis les fans du premier jour, on notera l'importance cruciale de 'Decade of Agression' qui a usé de nombreux lecteurs CD. 'Decade of Agression' aura certainement été LE live DU plus grand groupe de thrash de tous les temps. Evidemment il y a eu aussi 'Live Undead' sorti en 1984 et 'The Big Four: Live from Sofia, Bulgaria' sorti en 2010 mais certainement avec beaucoup moins de succès.
Alors soyons clair, dans le monde du thrash il y aura eu 'Decade Of Agression', il y aura 'The Repentless Killogy'. D'autant plus, que le groupe ayant terminé sa tournée d'adieu, ce live deviendra facilement un objet culte dont le contenu est incontestablement d'une bonne qualité. Néanmoins il n'arrive pas à la cheville de 'Decade of Agression' au regard de l'impression globale et d'un mix un peu léger et irrégulier.
L'exécution est carrée, aucune fausse note, le son des instruments est perfectible sur les quatre premiers titres - surtout la batterie qui dégage un son étrange - , mais la suite reste aussi audible qu'un album studio. La voix de Tom Araya n'est ni trop forte ni trop faible au début mais s'épuise en fin de set à partir de 'South of Heaven'. L'introduction de 'Angel of Death' où notre chanteur barbu hurle d'habitude comme un lion possédé, est très poussive. On sent que la fin de set est épuisante. Les solos sont bien interprétés à la Slayer en live, avec quelques libertés habituelles qui ne déconcerteront pas. L'atmosphère de titres comme "War Ensemble" ou "Raining Blood" est absolument bien restituée. On regrette que les titres soient séparés à l'image d'un album studio.
Le set contient l'essence de l'entière discographie de Slayer, avec des titres plus anciens comme "Hell Awaits" ou "The Antichrist" mais aussi des plus récents comme évidemment "Repentless" ou "You Against You", en passant évidemment par les incontournables comme "Angel Of Death" ou "Raining Blood".
En ce qui concerne l'agencement des titres, je trouve que l'alchimie est très bien faite. Les pauses savamment minutées créent une tension parfaite pour introduire les titres. Tom Araya, par sa nature communicante, interpelle régulièrement le public, en particulier à la fin de "Hate Worldwide" afin de lancer une version incroyable de "War Ensemble". Le charisme du chanteur ne fait aucun doute dans ce live où la foule est subtilement perceptible, ce qui accentue la sensation de communion. Ce live est réussi et on espère que cette galette, à minima gravée dans le marbre hégémonique de Slayer comme probablement leur dernier live officiel, réjouira les fans malgré quelques imperfections.
Un grand merci à mon ami Anibal Berith pour son avis éclairé !
La Chronique de Thib Grap
Comment ne pas respecter Slayer pour l'ensemble de sa carrière ? Après presque une quarantaine d'années en tant que pionniers du Thrash, le décès du membre fondateur Jeff Hanneman en 2013 et le départ du batteur emblématique Dave Lombardo, le groupe américain a continué toujours plus fort et mérite aujourd'hui une belle retraite. Et quelle carrière ! Ce nouvel (et probablement dernier) album live retrace l'ensemble de l'oeuvre Slayer et ce de la plus belle des manières.
Comme à son dernier tour, l'album débute par "Delusions Of Saviour", suivi par "Repentless". Le moins que l'on puisse dire à la (re)découverte de ces morceaux c'est que le son est impeccable. Tout est bien dosé et on est paré pour une écoute dans de parfaites conditions. Techniquement, Slayer continue à faire du Slayer et nous joue ses titres de manière rapide et frénétique sans broncher ni aucune fausse note.
Les titres vont s'enchaîner assez rapidement ne laissant que peu de temps de parole à Tom Araya qui, de toute façon, n'a jamais été très loquace lors des tournées précédentes.
Tout de même, l'ensemble de la carrière des américains est représentée et est jouée à la perfection. Le chanteur semble avoir un peu plus de mal à certains moments et reprend de sa splendeur dans les moments clés, comme pour le cri légendaire de "Angel Of Death".
Que ce soit les anciens, ou les titres les plus récents, tout le répertoire y passe et le groupe nous transporte dans son univers. On a à peine le temps de respirer durant l'heure et demi de l'album, un vrai plaisir !
Le public également joue un rôle majeur. On les jalouse tellement on entend leur entrain. C'est une énorme partie de plaisir et on ne peut s'empêcher de s'identifier à eux. Alors, les souvenirs du concert de Slayer que l'on a vécu (pour les chanceux d'entre nous qui ont eu la chance de les voir en live) ressurgissent et poussent l'expérience à son paroxysme.
« The Repentless Killogy » tient toutes ses promesses et paye un hommage dantesque, à la hauteur de la carrière de Slayer. Cet ultime album du groupe est impeccable de bout en bout et s'écoute en boucle sans aucune difficulté. Le quartet est entré dans la légende avec son existence et enfonce le clou jusqu'au bout avec cet album live !