Shvpes est un groupe anglais de Birmingham né en 2009. Il a auparavant sortit un EP nommé "The Prosecutor".
Alors que le groupe sort ce premier album, il est déja bien reconnu chez lui avec de nombreuses premières parties de groupes tel que Bring Me The Horizon et Bullet For My Valentine et de nombreux passages lors de festivals comme le Download et le Slamdunk. Bref, avec un unique EP le groupe avait déjà commencer a conquérir sa terre natale. Leur premier single avec le chanteur Griffin Dickinson les a fait monter d'un cran avec de nombreux passages sur les ondes radios, la BBC étant la plus acharnée. Et enfin n'oublions pas la presse métal avec Kerrang qui va jusqu'à les nommer "les nouveaux rois de la scène anglaise", pas moins que çà.
Au vu de toute les lectures anglophones nous étions impatient de voir ce qu'il en était réellement, et c'est là que je me rend compte de ne rien comprendre. Aucune envie de dire du négatif de ce groupe qui s'en sort bien et nous de bonnes chansons mais quand on nous vend d'une telle manière un groupe, peut-être est-ce plus négatif que positif. Du reste, il est toujours question du goût de l'auditeur avant toute choses, et parfois l'emballement peut faire dégonfler votre joie tel la baudruche que votre mamie vous avait offert à votre sixième anniversaire en omettant de vous dire qu'il ne fallait pas la poser sur le radiateur.
"Bone Theory" commence bien avec un soupçon de southern dans les premières secondes, mais les secondes sont bien courtes et nous enchaînons en flèche sur un titre rapide assez traditionnel alternant scream et mélodique. Un bon titre mais qui laissait espérer mieux.
"State Of Mine" entre directement dans le vif du sujet avec saccades et scream rappé en guise de couplet tranchés par des refrains hyper mélodiques avant de passer à un "Skin And Bones" où des "OOOhhh OOOhhh" entraînants entament de bonne manière le morceau, pour nous refaire ensuite tout au long du titre le même genre de plan que le morceau précédant.
"False Teeth" confirme d'emblée que le chant scream quand il est rapé est un clône de Zach De La Rocca (Rage Against The Machine), c'est d'autant plus flagrant quand un titre en contient beaucoup comme c'est le cas ici.
"Smoke And Mirrors", "Breakin The Silence" et "The Otherside" reprendront tout trois ce même schéma si typique du genre, alternance de screams assez brutes avec adjonction de refrain gentillets. Une description qui peut paraître assez brusque et simpliste mais qui n'est pas nécessairement négative. Le fan du genre y trouvera son compte, quand le groupe met de la pêche, c'est avec conviction, c'est entraînant et les fans de refrains qui se calquent dans la tête seront servit par de belles mélodies.
Si "Two Minutes Of Hate" rappelle aussi Rage Against The Machine, ça sera musicalement en plus du chant, mais uniquement dans les couplets, il n'y a pas ici de refrain de la trempe du groupe précité malgré que l'on imagine bien le phrasé repris en coeur lors d'un concert. "Pain.Joy.Ecstasy.Despair." revient aux affaires traditionnelles, il faut avouer que le titre fait son effet, on tape du pied et on chantonne. "God Warrior" et "Tear Down The Walls" terminent quand à eux l'album sans rien n'y apporter de plus.
C'est un sentiment mitigé qui reste présent quand la musique s'arrête. D'un côté, nous pouvons dire qu'il n'y a rien d'original, rien de transcendant, que l'ensemble sonne comme un album de plus du genre. De l'autre côté, nous pouvons dire que l'album est bien exécuté, que la musique est en place et assure, que le groupe sait y faire pour trouver des mélodies qui font mouches. C'est là que l'on se dit qu'il est parfois inutile d'essayer de disséquer absolument tout les disques car tous n'ont pas le même but. Il faut savoir prendre une musique simplement et ne pas toujours souhaiter qu'elle nous "transporte". le constat est là, le groupe n'est pas à la hauteur de ce que l'on nous a vendu dans divers articles de presse, mais Shvpes est un bon groupe qui nous offre un bon disque pour passer un bon moment. Si l'on reste sur ce point de vue, Shvpes a réussi son album et c'est tant mieux.