Le label de Prog finlandais Lion Music sort à la fin du mois de février le dernier album en date des Progeux de Seyminhol, groupe est originaire de l'Est de l'hexagone.
Le groupe existe depuis une vingtaine d'années et a connu moult changements de line up et de directions musicales, pour aboutir à la formation actuelle et proposer un univers prog sombre et théâtral.
Sur l'album précédent, Seyminhol avait composé un concept basé sur la pièce de théâtre Hamlet de Shakespeare, nommé ''The Wayward Son''. Ils prolongent ici ce thème avec le personnage d'Ophélie, amante d'Hamlet. Pour décrire la musique de Seyminhol, il faut chercher les influences Prog du côté de Symphony X, mais aussi symphonique et gothique pour le côté sombre et quelques touches Thrash pour les guitares.
Commençons par l'introduction intitulée ''Intro: Appetite'', joué à la guitare sèche avec des voix féminines et masculines lyriques.
Puis arrive le premier véritable titre ''Act II, scene 2: My Soul's Idol'', où l'on peut entendre la très belle voix de Kevin Kazek dans un registre puissant et lyrique et des guitares alliées à des synthés proches du style Néo classique des premiers Symphony X.
''Interlude : Nymphaux'', aux relents symphoniques nous présente un joli refrain très mélodique.
''Act III, scene 1: Hidden Desire'' débute sur une ballade, continue sur une musique plus sombre, presque gothique et nous amène vers un refrain où se mêlent tristesse, rage et mélancolie. Un passage plus bluesy s'entend en milieu de titre pour se prolonger sur ce morceau au thème noir, où le solo nous montre toute la dextérité de Nicolas Pélissier. Tout se finit par une partie poignante au piano.
‘'Act III, scene 2: Behind the Mask'' poursuit l'ambiance de la première scène avec de très beaux refrains déchirants.
''Act IV, scene V: Her Majesty of Flowers Act IV, scene 7/ Act V, scene 1: The Bramble's Litany'' suit directement son prédécesseur puisque l'introduction se fait au piano.
''Part 1: The Devil takes thy Soul'' est un des moments les plus heavy et l'un des plus sombres de l'album, avec ses riffs proche du Thrash, une structure prog et son solo endiablé. La voix de Kevin Kazek est toujours aussi expressive et maîtrisée, dans les aiguës ou dans un registre normal.
Le titre ''Part 2: Crown of Thorns'' reste dans la veine que son prédécesseur, même si on y trouve un passage théâtrale et un autre plus doux. Une autre facette du chant de Kevin Kazek, plus vindicative, se fait entendre.
Vient le crépusculaire ''Part 3: After'', avec son intro acoustique et ses orchestrations sombres mêlées à des riffs puissants, puis l'opus se termine par une note lumineuse, avec ''Outro: the River Lamentations'' dans un registre néo classique et son refrain mélodique.
Enfin la consécration pour Seyminhol, qui a réussi à nous proposer un album aux influences prog, sympho et néo-classique de qualité.