Menu principal
Accueil(current) News Live Reports Interviews The Wall Chroniques Groupes Concerts

Serenaduim

Julien Pingenot
Journaliste

Iniquity

Pour les fans de Death Suédois, Iniquity est pour vous !!
12 titres
Technical Death Metal
Durée : 63
Sorti le 10/11/2017
10751 vues
Début 1990, le Death Metal est bien implanté aux USA et commence à rapidement gangrener l'Europe, notamment les terres scandinaves et des piliers du genre comme Dismember, Entombed ou encore Grave se forment fin 80. Comme le style était nouveau, de nombreuses formations ont vu le jour partout en Europe, ce qui a, indubitablement, fait de l'ombre, et seules quelques formations ont su percer et tenir avec le temps. Mais cela n'empêche que l'underground était très actif notamment au Danemark, avec les gars d'Iniquity qui sortent en 1996 « Serenadium », un petit bijou d'Old school Death !

(Attention comme c'est une réédition, l'EP « Hidden Lore » fut ajouté à la suite de « Serenadium », ce sont les morceaux suivants : « Desiderated Profligacy », « Notable Diversity », « Achromatic Chronicles », « The Hidden Lore » mais pour cette chronique la distinction n'a pas été faites).

« Tranquil Seizure » ouvre l'album avec un introduction mystérieuse, assez Death/Doom dans l'esprit et après 1:30min tout s'accélère et l'album commence réellement. Et que dire à part que tout défonce dans ce morceau, le chant bien guttural de Brian Petrowsky (RIP 2011) est impeccable, les gratteux sont inventifs et la batterie est violemment martelée. « Tranquil Seizure » ouvre parfaitement, et nous prépare a plus d'une heure d'un death lourd, puissant et sans concession.

Sur cet album, le travail des guitares est réellement impressionnant, les guitaristes sont très inspirés pour chacun des morceaux. Chaque morceau mixe, en son sein, différents styles de Death sans que cela ne soit dérangeant. Cela va du Death Metal basique (« Desiderated Profligacy », « Retorn ») mais aussi passent par le Death/Doom (« Prophecy Of The Dying Watcher », « Spectral Scent ») ou les riffs sont lourds, et même certains passages lorgnent avec le Death technique (« Son Of Cosmos », « Notable Diversity »).

Le chant de Brian Petrowsky est un pur chant Death, guttural à souhait et vraiment puissant. De plus, il arrive a bien moduler son chant pour le rendre répugnant quand il faut (« Spectral Scent », « Son Of Cosmos », « Notable Diversity »), et le rendre surpuissant lors de break assassins (« Encysted and Dormant », « Retorn »). Enfin, même si le chant est assez monotone, il n'en reste pas moins puissant et concorde parfaitement avec les compositions.

Sur « Serenadium », les compositions sont réellement inspirées et chaque morceaux se démarque bien, « Son Of Cosmos », « Spectral Scent », « Notable Diversity » sont des morceaux qui ressortent vraiment grâce à leur riffs ou breaks qui font headbang à tout les coups. La production est aussi un atout non négligeable, puisqu'elle donne une réelle puissance aux instruments.

En conclusion, « Serenadium » est une perle rare venu d'un autre temps, qui peut figurer au près de chef d'oeuvre du genre comme « None So Vile » de Cryptopsy ou encore un « Left Hand Path » d'Entombed.
s