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Spellbound

Anibal BERITH
Journaliste

Sadist

En retraçant l'oeuvre d'Hitchcock, Sadist distille une oeuvre sombre au paysage terrifiant tout en conservant son esprit progressif
11 titres
Death Metal
Durée : 37
Sorti le 09/11/2018
4093 vues

Pour ce huitième album intitulé ''Spellbound'', le groupe de death prog italien s'intéresse à l'oeuvre du cinéaste Alfred Hitchcock. C'est sur 11 titres et près de 40 minutes que le quartet nous transporte dans l'univers angoissant du célèbre cinéaste avec les incontournables ''Frenzy'',''Les Enchainés'', ''Les oiseaux'' et l'inévitable ''Psychose'' dont la thématique a été reprise pour générer l'artwork de la galette.

Résolument prog, les italiens ont réussi à insérer tout un univers terrifiant par l'utilisation sans concession de clavier. Ils sont présents du début à la fin, sur chacun des titres créant une nappe horrifique planante sur l'ensemble du disque. L'utilisation du piano n'est pas sans peine également et apporte ce petit quelque chose de flippant que l'on retrouve sur la BO d'Halloween.

Tout se met en place dès l'intro '39 Steps' (inspiré du film du même nom datant de 1935) avec un plancher qui craque et une atmosphère oppressante. Il laisse place au (vrai) premier titre de l'album ''The Birds'' dont la ligne mélo mêle parfaitement la symphonie stressante d'un thriller, les racines death old school du combo et l'univers prog qui caractérise le groupe et sa touche heavy metal par l'insertion judicieuse d'un solo de courte durée. Le chant du frontman est globalement rugueux tout en se laissant vriller en pig scream accentuant la terreur.
L'ensemble du disque sa caractérise par cette inspiration à la fois dense et intense; Le production est de bonne facture car elle permet de percevoir l'ensemble des instruments sans oublier la basse qui sait se faire remarquer puissamment ('Spellbound', 'Notorius', 'Frenzy') donnant un côté funky.
Bien que plus lourd et sombre que ce à quoi nous ont habitué les italiens, le disque n'en demeure pas moins technique et progressif. Les compositions suivant cette construction musicale s'insèrent parfaitement dans le paysage terrifiant de la galette avec 'Rear Window', 'Bloody Bates', 'Notorius' et 'Stage Fright'.
De ce fait, après avoir passé près d'un quart d'heure dans ses volutes enivrantes et angoissantes, on est surpris par la lourdeur de 'I'm the Man Who Knew Too Much' qui écrase tant sa rythmique est grasse et râpeuse. C'est limite sludge par moment, agréable surprise !

En retraçant l'oeuvre d'Hitchcock, Sadist distille une oeuvre sombre au paysage terrifiant tout en conservant son esprit prog qui allège le disque sans le dénaturer ni le rendre plus accessible. Même si on ne retrouve pas l'angoisse du mentor du genre, on écoute cet album comme on visionne un thriller avec son intro qui pose le décor, son histoire qui défile, ses rebondissements qui tiennent en haleine le spectateur et son final ''bad end''.

Tracklist :
1. 39 Steps 02:17
2. The Birds 03:12
3. Spellbound 04:01
4. Rear Window 03:42
5. Bloody Bates 04:05
6. Notorius 03:41
7. Stage Fright 04:11
8. I'm the Man Who Knew Too Much 03:51
9. Frenzy 03:51
10. The Mountain Eagle 03:22
11. Downhill 01:07
s