PRONG
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Crossover/Thrash Metal (early), Groove/Industrial Metal (later)

Ruining Lives
United Rock Nations

PRONG

11 titres
Crossover/Thrash Metal (early), Groove/Industrial Metal (later)
Durée: 42 mn
Sortie le 28/04/2014
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C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes ! Pour le gang de Tommy Victor qui au milieu des années 80 écumait le mythique CBGB en compagnie des légendaires Cro-Mags, l'adage est vérifié!

La première cuillerée vous saute au palais : roulements de toms, guitares lourdes, harmoniques, « Turnover » est un excellent morceau d'ouverture, alternant chant mélodique et davantage hardcore lorsqu'est scandé le titre. La puissance est là aussi : Prong demeure une machine à pondre des riffs heavy thrash que ne renieraient aucun des maîtres du genre, Pantera, Machine Head, et autres Anthrax.

Des premiers, on retrouve le gros son, les guitares comme un rouleau compresseur et surtout un groove omniprésent (à l'instar du riff furieux de « Self will run riot », soutenu par une basse slappée). Mais Prong partage avec Anthrax le talent, finalement assez rare, de mélanger instrumentaux puissants et un chant, qui bien que souvent scandé à la mode « hardcore », n'en fait pas moins la part belle aux mélodies, sur les titres « Windows shut », « Absence of light » (lequel débute, ce qui ne gâche rien, avec un faux air de « Chaos AD » de Sepultura) ou encore « The book of change ».

De plus, pour notre plus grand bonheur, comme les moshers d'Anthrax, Prong s'échappe parfois, avec talent, vers le speed voire le très speed (« Remove separate self » « Ruining lives », « The book of light »). En bref, si Prong s'est éloigné de sa période indus qui la fit connaître au plus grand nombre, il n'en conserve pas moins un sens aïgu du groove puissant, désormais combiné aux influences hardcore et heavy mélodiques.

Le seul reproche que l'on pourra faire est d'ailleurs une tendance à l'éparpillement sur les rares titres moins aboutis (principalement un « Come to realize » par trop expérimental). Néanmoins, au final, aucun arrière-goût à ce deuxième opus de Prong depuis sa résurrection en 2012 : c'est savoureux et on se ressert de bon coeur. Bon app' !