HIGHRIDER
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Hardcore / Metal / Punk

Roll For Initiative
The Effigy
Journaliste (Belgique)

HIGHRIDER

«Un son nouveau et ancien à la fois, Highrider est dévastateur avec ce ''Roll For Initiative''. »

8 titres
Hardcore / Metal / Punk
Durée: 40 mn
Sortie le 15/09/2017
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Si les suédois ont formé Nightrider en 2013, ils ont pris le temps de stabiliser leur line-up avant de se lancer en 2016 dans l'enregistrement d'un e.p. quatre titres qui voit le jour chez The Sign Records. S'attachant à un style hardcore metal agressif, le groupe puise aussi chez les anciens tel Rainbow et Deep Purple au niveau du son complété par un organ et un synthé qui donneront une touche particulière à leurs compositions.

Andreas Fagerberg (basse, chant), Carl-Axel Wittbeck (batterie), Peter Jacobson (guitare) et Christopher Ekendahl (Keybords) publie enfin leur tout premier album studio « Roll For Initiative », toujours chez The Sign Records. Découvrons ce groupe qui risque de surprendre les adeptes de la violence.

Le départ se fait en furie avec « Nihilist Lament ». Chant hurlé plein de rage sur des riffs thrashs, le titre en up-tempo remue les tripes et se dote en plus de la sonorité inquiétante d'un synthé lors d'intervention que ne renierait pas un King Diamond. Là où les passages chantés sont assez simple, la partie break et solo en dévoile un peu plus sur la qualité technique du groupe. Un belle claque pour commencer. Totalement versé dans le doom, le début de « A Burial Scene » pose l'ambiance lugubre des tréfonds de la terre avant de repartir sur la rage pure mais exécutée à l'ancienne.

« Batteries » avec ses faux-air d'un croisement entre GBH et Motorhead est un bon défouloir. Les mélodies sont toujours simples mais ce son inhabituel pour le genre musical donne la touche qu'il faut pour que le groupe se détache totalement et gagne sa propre personnalité. Une introduction digne des années 70's pour « The Greater Monkey » qui gardera cette saveur tout du long malgré que le titre sonne résolument moderne.

Un titre qui titille l'esprit, « Vagina Al Dente » varie entre les passages lourds et les plus rythmés. Pas grand choses de particulier malheureusement. Une ambiance nous plonge dans le rock 'n' roll, « Emotional Werewolf » n'a de moderne que sa puissance. Le titre pique tout les plans des groupes anciens, mais il le fait bien. Ce qui nous donne une bonne raison de l'aimer.

« Roll Dee Twenty » revient aux riffs thrash-punk pour un moment de défonce sanguine. Imaginez un vieux Discharge croisé avec Overkill, le tout chanté par un screamer et vous aurez une idée, sans oublier la touche de synthé à la Deep Purple pour bien perturber vos habitudes. Retour sur la lourdeur tendance slow avec « The Rope And The Blade ». Les couplets sont très soft si l'on fait abstraction du chant alors que les refrains repartent sur de bons roulements de batterie. Un peu plus particulier, ce titre termine l'album assez efficacement.

Alors que dire face à ce genre de disque assez perturbant dans son genre ? Pas facile d'y répondre. Le groupe ne dévoile pas de dextérité particulière, il ne dévoile pas non plus des compositions franchement originales, il joue une musique déjà entendue plus de mille fois, mais... il y a ce mélange des genres et des sons surtout qui va donner un cachet séduisant et original. Bref, malgré toute la critique que l'on pourrait aborder négativement, il y a toujours un élément qui refait passer l'ensemble du côté positif. Alors puisqu'il faut bien soit succomber, soit s'en passer, nous avons décider de nous laisser aller et d'apprécier cette touche originale. Un album qui apporte beaucoup de neuf sans en avoir l'air.