Qilin, le quatuor parisien de stoner/ doom sludge instrumental publie son premier opus, autoproduit. Né à Paris en 2015 et formé par Thomas (guitare lead), Frédéric (guitare), Benoît (basse) et Mathieu ( batterie) Qilin partage un goût commun pour le stoner/ doom sludge avec une forte envie de partager sa passion et ses ressentis via cette musique.
A l’image de cette créature de la mythologie asiatique d’où le groupe tire son nom, Qilin délivre une musique hybride où les compositions alternent entre parties puissantes, brutes et interludes planantes. Le groupe puise ses influences principalement dans le stoner psychédélique, le doom mais aussi dans d’autres styles à la croisée des chemins ( sludge blues).
Ce qui surprend à la première écoute c'est cette extraordinaire capacité du groupe à conserver l'attention de l'auditeur tout au long de morceaux longs (entre 6 et 11 minutes). En effet, difficile de rester concentrer autant sans chant. Et c'est ce que Qilin sait faire à la perfection. Nous en avons été convaincus dés le premier titre 'Through The Fire' qui mixe à la perfection les codes du stoner et ses riffs fuzzy et lourds avec des parties plus aériennes de pure beauté.
Nous sommes séduits par la puissance dégagée par 'Sun Strokes The Wall' (notre coup de coeur). Les alternances clean guitars/heavy guitars, la lourdeur de la rythmique, la progression et le solo en mode wah wah / flangé confèrent à ce titre un vraie signature artistique. La Qilin touch ! Il en va de même pour 'Myrmidon's Big Jam', un titre monstre de plus de 10 minutes absolument gargantuesque en solo et riffs décapant.
Seul un titre ne dépasse pas les 5 minutes. A cheval entre deux modes rtyhmiques (mid-tempo d'abord puis speed-tempo), 'Labyrinth' centre sa démarche sur les parties solistes qui occupent parfaitement bien l'espace. Intéressant.
Le seul bémol serait potentiellement la production qui parfois reste assez brouillonne. Par endroit, il est difficile de distinguer les instruments les uns des autres, ce qui donne parfois l'impression de confusion.
En conclusion, Qilin nous délecte d'un excellent premier opus. Le Stoner / Doom Sludge instrumental déployé sur ''Petrichor'' est lourd, gras et puissant.