Ce premier album de Livin’Evil 2.0 est une véritable pépite heavy typée années 80 et l’on ne remerciera jamais assez Jérôme Viel d’avoir accompli ce superbe projet !
L’histoire de ce groupe est émouvante. Fondé aux débuts des 90’s par deux frères : Patrick et Eric
Pairon (tous deux guitaristes), Livin’ Evil enregistre dans un premier temps deux démos. Après de
nombreux concerts locaux, le bassiste Jérôme Viel rejoint la formation en 1996.
Faute de succès, Livin’ Evil splittera en 1998 et fait plus dramatique, Patrick Pairon décédera
beaucoup trop jeune en 2018.
Quatre ans après le décès de ce dernier, Jérôme Viel décide de rendre hommage à son ami guitariste
avec l’enregistrement de démos et de morceaux nés en répétition qu’il avait gardé dans son tiroir.
Un nouveau Livin’ Evil nait alors avec l’aide du batteur de session Fabio Alessandrini (Annihilator,
Bonfire, Enemy Eyes) et de quelques guitaristes capables de reproduire à merveille les parties du
défunt. Et, last but not least, Jérôme Viel fera appel aussi à quelques guests ! Jugez plutôt : Timo
Tolkki (Stratovarius), Roland Grapow (ex-Helloween, Masterplan), Simon Gerard (Beyond
Creation) ou encore Kosta Vreto de Wardrum.
Et la musique dans tout ça ? Et bien Livin’ Evil nous propose un heavy metal old-school mais à
l’écoute de ce disque, un nom nous vient à l’esprit : Iron Maiden. Visiblement, Patrick Pairon était
grand fan de la bande à Steve Harris et principalement des premiers albums. C’est bien simple, on
se croirait revenu en 1983 au temps de l’album Piece Of Mind.
Dès l’intro d’ ‘Another Preach Of Satan’, l’esprit de la Vierge de Fer est là. Break infernal, choeurs
guerriers, c’est un déluge de bonheur pour les cages à miel. ‘Behind The Light’ et son riff assassin
continue sur cette lancée. Mention spéciale pour ‘Through The Night’ avec son break énorme et son
passage en twin guitars qui n’est pas sans rappeler la paire Adrian Smith/Dave Murray. ‘Indians
Cry’ rappelle fortement le ‘Flight Of Icarus’ du combo Britannique et c’est un véritable bouquet
final puisque l’ex-Stratovarius Timo Tolkki y apporte un magistral solo. La voix du chanteur Tasos
Lazaris fait des merveilles sur chaque morceau et ses prouesses vocales n’ont rien à envier à celles
du grand Bruce Dickinson.
Ce premier album de Livin’Evil 2.0 est une véritable pépite heavy typée années 80 et l’on ne
remerciera jamais assez Jérôme Viel d’avoir accompli ce superbe projet !