C'est tout d'abord sous le nom Necronomic que le groupe suédois se forme en 1990. Les premières démos donnent dans le heavy et le death metal. La formation se fortifie et évolue vers un style power metal que l'on retrouve sur le premier album « In A Time Of Blood And Fire » en 1995. Le groupe se forge une carrière scénique en tournant avec des noms connus du milieu tel que Nevermore, Overkill, Angel Dust, Nightwish ou encore Hammerfall.

Malgré les bouleversements de line-up, rien n'arrête le groupe qui publie album sur album jusqu'à l'année 2007. Nils Eriksson (basse) et Fredrik Manberg (guitare), les deux membres d'origine, reviennent après dix ans d'absence nous présenter ce nouvel album avec leurs compères Jonny Lindquist (chant) et Owe Lingrall (batterie) ainsi qu'un tout nouveau membre en la personne de Per Nilsson (guitare).

Entrée sur une guitare assez moderne et un rythme saccadé, le groupe nous sert un faux semblant puisque dès le chant il est évident que le power metal est la clé de voûte de l'ensemble. Et ce n'est pas ce rythme venant du metalcore qui va démentir l'ensemble. Les lignes de chant sont mélodique à souhait tout comme les solos de guitare. « Before We Waste Away » avec ses allures de single pourrait se placer dans les charts américains catégorie rock sans aucun problème. C'est joli, c'est frais.

Un léger style oriental pour l'entrée au synthé de « The Poisonous Seed ». totalement up-tempo avec cette double pédale qui s'en donne à coeur-joie, le titre fait partie d'un style Kamelot du début. C'est sur une rythmique et des notes bien plus gaies que vient « Repent My Sins ». Un morceau tout en finesse pour accrocher l'oreille de l'auditeur. Les refrains sont d'un mélodique bien entêtant et la qualité des solos est très inspirée.

Encore une fois, nous sommes confronté à un rapprochement avec Kamelot, peut-être est ce dû à cette manière particulière d'avoir des titres où le chant vit l'histoire qu'il raconte. Ce qui est le mieux pour le style musical d'ailleurs. « What's Killing Me » est carré, mélodique et légèrement inquiétant. Départ en trombe, « A Song For You » voit son couplet débuter d'un coup pour aller à l'essentiel tel un single millimétré. Le refrain fait mouche et peut se targuer de hanter notre esprit.

« The Ghost Inside Me » a beau posséder des parties rapides, il n'en demeure pas moins spécial avec ses passages quasiment a capela sur fond de violon synthétique. Le titre est doté de belles envolées instrumentale et de choeurs puissants. Le morceau suivant choisi la modernité en rajoutant de l'électronique parcimonieusement selon les moments. Le chant reste dans la veine mélodique accrocheuse.

Beaucoup plus lent et léger, « Flames » ferait un très bon single malgré son absence d'originalité. Ce genre de morceau reste toujours agréable à l'écoute et les notes d'orchestration sont assez bien choisies. Replongée dans le metal avec « Used To Be Good ». La vitesse reprend son droit, les riffs des couplets donnent légèrement dans le thrash mais les refrains retombent dans la facilité de quatre simples accords servant à poser la mélodie vocale qui n'est pas spécialement une des meilleurs de l'album. Les roulement de caisse claire et la vitesse de départ assure un dernier titre de bravoure pour terminer cet album sur une touche positive. « Welcome To The End » est donc dans la lignée typique du groupe.

Dans la logique, tout fan de power metal mélodique devraient apprécier cet album. Bien exécuté, des compositions en général attirantes, une bonne maîtrise des instruments, rien ne saurait gâcher votre plaisir si ce n'est quelques passages plus banals mais jamais à jeter. En clair, c'est un moment agréable que nous passons à l'écoute de ce nouveau Nocturnal Rites, et dix années d'attente ne font que renforcer le plaisir de les retrouver en forme.