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Brutal Death Metal

Perverseverance
Shades Of God
Journaliste

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«« Perverseverance » s'inscrit dans la grande tradition des albums proposés jusqu'aujourd'hui, c'est à dire du Death, du gore, du sexe, des growls et une ambiance ultra malsaine»

12 titres
Brutal Death Metal
Durée: 36 mn
Sortie le 30/11/2018
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METAL AGE PRODUCTIONS

Pour sûr, 2018 est une année où le Death Metal a encore fait parler la poudre. Il ne s'est pas écoulé un mois sans qu'une bonne grosse (et grasse) sortie ne se fasse, ce qui en soi est une vraie bonne nouvelle pour les nombreux amateurs du genre. A quelques encablures de torcher une année pleine de surprises, c'est Lividity qui sort l'artillerie lourde en balançant une oeuvre dont lui seul a le secret, âmes sensibles d'abstenir, « Perverseverance » est lâché dans la nature.

Lividity est à la poésie ce qu'Hanouna est à la culture : une parfaite antithèse. Depuis 25 ans les Américains distillent un Death Metal brutal à souhait ponctué d'une certaine forme d'art dans le mauvais gout. Outre les artworks on ne peut plus explicites (« Used, Abused, And Left For Dead » ou « Fetish For The Sick » par exemples), les thèmes développés dans les paroles ont de quoi mettre mal à l'aise les personnes ayant du mal avec le second degré et l'humour très acide. C'est vrai que les gaillards n'y vont pas avec le dos de la cuillère, le sympathique 'Sword Of Sodomy' sur « To Desecrate and Defile » (2009) l'atteste : ''Your dry dirty rectum chaffs my thrusting cock, so close to achieving anal-gasm, I cum first and retract''. Mais bon, Lividity n'est pas là pour enfiler des perles, ça se saurait.

Toujours est-il que « Perverseverance » s'inscrit dans la grande tradition des albums proposés jusqu'aujourd'hui, c'est à dire du Death, du gore, du sexe, des growls et une ambiance ultra malsaine. A vrai dire on en attend pas moins d'eux, quand on sait faire quelque chose de bien autant continuer. De 'Kill Then Fuck' au titre éponyme qui clôture ce cinquième album studio, c'est un véritable déferlement de riffs assassins ultra gras surplombés de vocaux caverneux où de nombreux blasts viennent littéralement nous écraser. Si le tempo est relativement élevé, les Américains savent aussi changer le rythme pour installer un climat écoeurant au possible ('Meat For The Beast'). Parfois vient se glisser une intro tout droit venue d'un film de série Z ('Cumming With Labial Pulp', 'Bitch Cunt Fuck') histoire de mettre une couche de mauvais goût supplémentaire et il faut avouer que c'est du plus bel effet. Pour autant, il est difficile de pousser ''l'expertise'' (le mot est employé avec beaucoup d'humilité) plus loin, « Perverseverance » c'est du Brutal Death des familles, de papas, de tradition, qui ne se décrit pas plus que ça, mais qui s'écoute avec un maximum de plaisir. C'est dégueulasse, c'est vrai, mais dans le genre c'est hyper bien foutu, autant dans l'approche musicale que dans la production qui est sans faille.

12 titres, 36 minutes de Death vicieux, violent et malsain, voici ce que propose Lividity avec « Perverseverance ». Est-ce que c'est tout ? Oui, mais les amateurs du genre seront totalement comblés parce que Lividity est pragmatique et génial dans ce qu'il fait. Allez, venez donc prendre votre dose d'amour, même si on n'est pas jeudi.