Aujourd’hui encore, Paul Di’Anno reste principalement connu pour avoir été le chanteur de Iron Maiden sur leurs deux premiers efforts (l’album éponyme puis « Killers »). Depuis son renvoi de la Vierge de Fer (1981), avec plus ou moins de succès, le musicien britannique a enchainé les combos (Gogmagog, Battlezone, Praying Mantis, Killers, ou encore Architects Of Chaoz).
Ces dernières années, il a surtout cumulé les grosses galères de santé (Infections récurrentes, septicémie, pneumonie, opération du genou) et s’est exilé en Croatie pour subir de nombreuses opérations et autres traitements divers. Contre toute attente, l’anglais revient présentement avec un nouvel opus/projet baptisé « Paul Di’Anno’s Warhorse ».
Pour ce « Cheval de Guerre », ce bon vieux Paulo s’est associé à Hrvoje Madiraca et Ante « Pupi » Pupacic, deux six-cordistes de talent rencontrés à Zagreb, qui se sont chargés de l’ensemble des paroles et musiques ainsi que de la production. Sans trop de surprises, ce premier méfait commun donne principalement dans le heavy metal « old school » ('Go', 'Here Comes the Night', 'Going Home'). Au milieu de ce Hard rock/metal typé 80s ('Get Get Ready'), des sonorités Maiden-iennes ressortent par endroits ('Forever Bound').
Les guitares et la section basse-batterie sont mises bien en avant grâce à une prod’ home-studio musclée ('Warhorse'). Bien qu’assis dans son fauteuil roulant durant les enregistrements, le « Wrathchild » offre une prestation des plus correcte. A soixante-six balais, le frontman alterne passages agressifs (le fédérateur 'The Doubt Within'), chant mélodique ('Stop the War') et refrains en voix de tête.
Outre les compos personnelles, on a le droit à deux reprises. La version métallisée du saxo mambo rock instrumental de The Champs ('Tequila' et son titre prononcé plusieurs fois) est rigolote mais n’apporte rien de notable. Plus convaincante, la relecture d’un hit synth-pop de Depeche Mode ('Precious') montre une autre facette (plus « popisante ») des gouts du natif de Chingford.
Après avoir songé un moment à prendre sa retraite pour cause de graves problèmes de santé répétés, fort des soutiens de ses proches et de fans fidèles, Paul Di'Anno a bien fait de s’accrocher. Malgré deux-trois chansons dispensables, ce « Paul Di'Anno's Warhorse » comporte plusieurs bons morceaux qui justifient l’acquisition de cette presque inespérée rondelle.
