OVERKILL
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Thrash Metal (early), Thrash/Groove Metal (later)

The Grinding Wheel
Anibal BERITH
Journaliste

OVERKILL

«Overkill confirme sa place au panthéon des grands du Heavy Metal au sens large !»

10 titres
Thrash Metal (early), Thrash/Groove Metal (later)
Durée: 60 mn
Sortie le 10/02/2017
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Les américains Overkill fêtent leur 37 bougies cette année et sont toujours en place avec ce 18ème album et pas une ride depuis ''Feel the Fire'' datant de 1985 ! Autant dire qu'il s'en est passé des choses au cours de cette carrière bien remplie avec un line up on ne peut plus stable puisque le bassiste Carlo Verni et l'incontournable chanteur Bobby ''Blitz'' Ellsworth sont là depuis le début de l'aventure. Les autres membres ont effectivement changé entre temps me direz vous mais lorsque l'on attaque ses 18ème et 16ème année avec respectivement les même guitaristes Dave Linsk et Derek ''The Skull'' Tailer et plus de 12 ans avec le même batteur Ron Lipnicki, nous pouvons confirmer que la recette Overkill fonctionne. Et pourquoi fonctionne-t-elle ? Tous simplement parce que le quintet ne s'est pas égaré et propose malgré les années un heavy metal puissant et couillu qui groove comme ce n'est pas permis!

Ce 18ème opus ''The Grinding Wheel'' est une tuerie et ne vous lâche pas une minute tant il est énergique et entraînant! Les américains sont en forme et ça s'entend et nous avons hâte de les revoir en live ! On peut dire que depuis une bonne année les mastodontes du thrash nous pondent des merveilles (je pense à Testament, Destruction, Sodom, Kreator, Exodus par exemple et j'en passe, vous noterez que je ne parle pas de Metallica....).

Si je devais faire court, je vous dirai ACHETEZ-LE!!! car oui quelques fois ça suffit, inutile de déballer l'artillerie lourde pour le vendre; écoutez le et vous serez sous le charme mais bon nous allons quand même en faire une synthèse.

Globalement ce dernier matériel des new-yorkais, c'est une heure de heavy metal / thrash old school / groove metal qui s'écoute, se délecte sur 10 titres. Vous noterez la densité de chacune des chansons qui durent en moyenne 6 minutes avec des pièces à près de 8 minutes de pur bonheur telles que le 1er titre de la galette 'Mean Green Killing Machine' qui représente une excellent entrée en matière et qui est loin de montrer tout le panel musical du quintet qui nous amène de surprise en surprise. Une chanson très variée où les instruments sont tous mis en valeur, la basse plus particulièrement, omniprésente sur chacun des 10 titres qui apporte le groove de l'album sans compter les changement de rythme incessants du batteur. C'est dynamique, le timbre de Blitz est toujours là, nasillard, puissant, ça chante bordel ! Et ça joue !!! oui, les musiciens sont des cadors ! Le morceau propose de nombreuses parties changeantes pouvant être fédératrices avec les ''oh hé" chantés en choeur et plus soutenues avec un durcissement des guitares et un tempo plus rapide et bien sûr l'imparable solo dantesque qui te retourne la cervelle!

On retrouve plus loin sur la galette, le second titre aux 8 minutes avec l'une des pièces maîtresses de l'album qui clôture ''The Grinding Wheel'' dans un univers lourd et lent au chant puissant et au groove certain. Un titre volumineux qui part sur une envolée agressive et rythmée sur la seconde moitié avec des gros riffs, solo et chant plus engagé pour un final épique à la Maiden

Maiden dont on retrouve une légère touche inspirée et bienvenue sur 'Our Finest Hour' au niveau du chant qui ne peut que rappeler celui de Dickinson dans le cri apparaissant au 2/3 de la chanson. Les blasts sont frappés et impactants, le morceau est assez représentatif de Overkill version 2017, ce n'est pas pour rien que cette chanson a été choisie comme titre promotionnel. On notera un petit rappel des metalleux anglais au cours du break aérien voire psychédélique de 'Shine On' qui sur plus d'une minute amène au voyage (quand Maiden le fait sur 20!) bien que le titre soit globalement orienté gros rock US; ou encore sur l'intro de 'The Long Road' qui reprend rapidement l'esprit d'Overkill et qui constitue une pièce majeure de l'album avec des riffs acérés très thrash , un tempo dynamique bien que le refrain soit plus heavy. Une chanson qui monte en puissance au fil des secondes et qui ne laisse que peu de répit à l'auditeur avec son passage très groovie rythmique et basse jouant de concert.

'Goddamn Trouble', 'Let's All Go to Hades' et 'Come Heavy' sont dans l'esprit heavy metal à la sonorité d'un gros rock US des 80's dans l'esprit old school affirmé dans lesquels chacun des plans musicaux occupent une place prépondérante tout en restant équilibrée et amenant l'auditeur à en vouloir plus.

Les morceaux thrash sont clairement 'Red White and Blue' et 'The Wheel' par des riffs plus gras et agressifs, un jeu plus rapide et un chant plus engagé dans une dynamique certaine et de toute évidence les soli qui vont de pair.

Un 18ème album qui confirme qu' Overkill est toujours bien présent sur la scène Metal mondiale avec un album totalement réussi et d'une énergie imparable. Ce sont 10 titres tous aussi riches que variés qui mettent la fessée musicale de ce début d'année sur une heure au cours de laquelle l'intensité est sans faille en plus d'une réalisation aux petits oignons. Vivement la découverte live de cette pépite !

Anibal Berith