TUSMøRKE
Plus d'infos sur TUSMøRKE
Folk Progressif

Osloborgerlig Tusmørke: Vardøger og Utburder vol 1
Herger
Journaliste

TUSMøRKE

«Les Norvégiens perchés nous ont fait plaisir avec ce nouvel album qui nous offre un voyage au début des années 70, la période euphorique du progressif.»

8 titres
Folk Progressif
Durée: 60 mn
Sortie le 30/11/2018
2402 vues

Le label Karisma, adepte des musiques progressives nous emmène partager la douce folie du groupe Tusmørke. Ils sont originaires de Norvège, pays qui enfante habituellement des combos de black métal. Cette fois, point de musique sombre, on nous propose un registre folk et progressif. Le groupe a vu le jour en 1997 et ce « Osloborgerlig Tusmørke : Vardøger og Utburder vol 1 » est leur quatrième opus. Ce dernier nous ramène environ cinquante ans en arrière.

À l'écoute de cet album, nous avons l'impression de replonger dans l'âge d'or du rock progressif. Plusieurs groupes nous viennent à l'esprit à l'écoute de la musique proposée par Tusmørke… tout d'abord Jethro Tull pour les passages à la flûte traversière, Van Der Graff Generator pour ceux travaillés avec son rock incendiaire et énergique ou encore à Gentle Giant. Nous retrouvons aussi d'autres influences comme le groupe Kautrock, le combo munichois de prog psychédélique Amon Duul 2 ou Popol Vuh. ‘Hoveda' illustre bien ce propos. Toutes ces influences permettent de créer des titres riches et variés qui va d'un style épuré à parfois complexe et énergique. Les passages instrumentaux sont différents avec l'utilisation de flûtes, claviers, mellotrons et de violons. Pour montrer la diversité de l'album, nous pouvons citer ‘Galme Aker Kirke' qui est le titre le plus long, mais aux passages offrant de la variété entre ceux qui sont purement progressif, d'autres plus contemporains ou encore psychédéliques et qui par aussi dans un jam de haute voltige qui en fait le meilleur titre et qui vaut à lui seul l'écoute de cet opus. Seul ‘Galme Oslo' est différent, car ce dernier se rapproche plus de la musique d'ambiance à la Kraftwerk avec ses claviers robotiques.

Au sein des compositions, nous avons aussi des influences médiévales comme sur le titre ‘Grefsen' où nous avons l'impression de nous transporter au Moyen Âge. ‘Alvene in Oslo' est dans un registre folk moyenâgeux avec un côté sombre dû aux claviers ténébreux. Nous avons l'impression de retrouver cet univers bon enfant de l'univers hippie et de Contre Culture des années 70. En écoutant ‘Kjentmannen', nous avons presque l'impression que Bilbon le Hobbit va surgir.

Quant au chant, il peut être difficile à appréhender en fonction des titres. Cela pourrait provenir du fait que les titres soient chantés exclusivement en norvégien. Il rappelle tout de même la voix du barde Ian Anderson comme sur l'énergique ‘Akers Akropolis' dans lequel le groupe nous démontre toute sa dextérité instrumentale sur de nombreux passages en plus des excellents refrains psychédéliques.

Les Norvégiens perchés nous ont fait plaisir avec ce nouvel album qui nous offre un voyage au début des années 70, la période euphorique du progressif.