CHROME DIVISION
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Heavy Metal/Hard Rock

One Last Ride
Enora
Journaliste

CHROME DIVISION

«« One Last Ride », un bon moment en compagnie de musiciens passionnés de Heavy Metal qui vous invitent simplement à passer une soirée une bière à la main et entouré d'amis ; et après tout, pourquoi est-ce qu'on aurait besoin de plus ?»

12 titres
Heavy Metal/Hard Rock
Durée: 43 mn
Sortie le 16/11/2018
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Petit rappel pour se mettre à jour, Chrome Division est un groupe norvégien formé en 2004 par Shagrath, alors membre de Dimmu Borgir et Ov Hell. Il s'entoure d'Eddie Guz au chant, Ricky Black à la guitare, Björn Luna à la basse et Tony White à la batterie, qui seront progressivement remplacés jusqu'à obtenir la dernière formation en date composée de Shagrath, toujours à la guitare, Shady Blue au chant, Mr. Damage à la guitare également, Tony White à la batterie et Åge Trøite à la basse. Après quatre albums, le groupe tire sa révérence après « One Last Ride » !

Des guitares acoustiques dans un genre hispanique ouvre ‘Return From The Wastelands' avec quelques phrases introduisant le retour (et les adieux du groupe) avec cet album. Après un « Here I am » puissant, c'est ‘So Fragile' qui ouvre le bal, permettant aux amateurs du groupe de renouer avec la voix si caractéristique de Shady Blue et les riffs chauds et sensuels du groupe. Décidément, l'univers de Chrome Division est toujours aussi catchy et on ne tarde pas à se laisser prendre au jeu ! On ne s'attarde pas sur ‘Walk Away In Shame', dévoilée début octobre, et qui est une chanson relativement classique mais qui propose un beau featuring avec Miss Selia dont on saura apprécier le timbre. Le ton est rapidement donné avec ‘Back In Town' et sa rythmique effrénée et son petit côté ‘The Boys Are Back' de Dropkick Murphys, dans l'esprit uniquement. Plus lente et ronflante, ‘You Are Dead To Me' se rapproche de l'univers de groupe comme Wilson sans pour autant totalement parvenir à capturer l'ambiance purement américaine de ce genre, et le groove naturel qui va avec. Avec sa ligne mélodique simple mais hypnotique et les passages en voix parlée, ‘The Call' ravive quelque chose d'old school et qui n'est pas dénué de charme. Au fur et à mesure des morceaux, les guitares de Shagrath et Mr Damage rivalisent d'inventivité à travers riffs et soli, se répondant et s'accompagnant ; et ce n'est pas avec ‘I'm On Fire Tonight' qu'on va changer d'avis sur l'efficacité de ce que les musiciens ont à nous offrir, avec des choeurs énergiques !

La recette ne change pas avec ‘Staying Until The End' qui peut rappeler le classique ‘Endless Night' qu'on retrouve sur l'album « Infernal Rock Eternal » (2014). ‘This One Is Wild' sonne un peu comme une performance live et c'est surtout ce qu'on retiendra de la chanson qui ne brille pas en dehors de quelques passages où le mixage met la basse en avant, soutenue par la batterie explosive de Tony White, ainsi que le retour ponctuel d'une voix féminine. Malheureusement, le morceau éponyme ne se démarque pas, restant très proche de ce qu'on a déjà entendu avec ‘Walk Away In Shame' par exemple. On retient surtout le discours du groupe qui remercie ses fans et les musiciens qui ont fait parti de la famille Chrome Division. Comment ne pas adhérer au message de ‘We Drink' que le groupe résume parfaitement : « We drink, there will be no trouble tonight ! We drink, sit your ass ‘cause I don't want to fight ! ». Tout comme l'ouverture, la conclusion de l'album se fait avec un discours sur une ligne musicale calme et majestueuse qui laisse planer le doute sur un retour possible du groupe, mais c'est une autre page du livre de Chrome Division qui n'a pas encore été écrite.

« One Last Ride », une belle aventure qui prend fin avec un opus qui reste classique et monolithique, Chrome Division ne se réinventant pas ; et en même temps ça tombe bien puisque ce n'est probablement pas ce que leurs fans attendent d'eux ! Il faut alors prendre l'album pour ce qu'il est : un bon moment en compagnie de musiciens passionnés de Heavy Metal qui vous invitent simplement à passer une soirée une bière à la main et entouré d'amis ; et après tout, pourquoi est-ce qu'on aurait besoin de plus ?