Les parisiens de Novelists sont nés en 2013. Le groupe de metalcore compte dans ses rangs trois anciens A Call To Sincerity : Nicolas Delestrade à la basse, Matt Gelsomino au chant, Charly T. Kelevra à la guitare, auxquels se sont rajoutés Amael Durand à la batterie et Florestan Durand à la guitare.
L'intelligence du groupe est de comprendre deux choses primordiales pour avancer dans le milieu. La première est que le metalcore peut très vite tourner en rond dans une niche ou de nombreux groupes se ressembles et qu'il est bon d'élargir l'horizon. La deuxième est la manière de gérer un groupe car malgré que le sujet est souvent tabou, un groupe est une entreprise qu'il faut essayer de promouvoir. Nicolas se charge de cette tâche, ce qui laisse le loisir de la création aux autres membres.
Le groupe sort sa première démo en 2014. Les six titres de cette auto-production dévoile le potentiel déjà en place et aide à la signature avec le label Arising Empire (Nuclear Blast). Le premier album « Souvenirs » sort en 2015 et reçoit de très bonnes critiques presses et publics confondus. Nous voici deux ans plus tard pour la présentation du second album du groupe, sobrement intitulé « Noir ».
Arrivée en douceur, mélodie mélancolique, roulement de batterie, « L'appel Du Vide » donne le ton d'une musique mature. De très belles sonorités, une voix clean avec un charme envoûtant et un refrain prenant les tripes. Les interventions de scream sont rare mais efficace. Très bonne ouverture d'album. Entrée planante de « Monochrome » digne d'un Leprous ou un Haken. Les lignes vocales sont inspirées sur un travail musical très bien construit où les musiciens s'en donnent à coeur-joie. Il suffit de prendre attention à chaque partie jouée d'un instrument unique pour remarquer le travail efficace du groupe.
Le plus énergique « Under Different Welkins » alternera entre metalcore et passage soft. Le résultat sera encore une fois plus que convaincant. Le groupe manie mélodie, agressivité et dextérité avec un talent certain. « Les Nuits Noires » nous enfonce plus loin dans la violence musicale. La rage vocale des couplets alternera avec les refrains mélodiques mais l'ensemble du titre dégage une fureur inquiétante.
C'est à coup de riffing que débarque « Grey Souls ». Les screams puissants sont placés sur une ligne de guitare plus complexe qui charme l'oreille. Les refrains sont toujours accrocheurs sur des structures plus simple permettant à la voix de prendre sont envol. L'enchaînement se fait directement sur « A Bitter End ». l'énergie se dégage par tout les pores de la peau avec en plus un refrain entêtant qui ne nous quitte plus. Les parties vocales à plusieurs voix sont entraînantes et colle comme un gant au groupe.
Au niveau variation, « Stranger Self » vous en donnera pour argent, de l'impact brute à la douceur la plus épurée en passant par le rap. Ce titre fait voyager l'auditeur dans le monde musical de Novelists. « The Light, The Fire » et son potentiel de single radiophonique sur les radios ouvertes d'esprits qui sont malheureusement rares possède un des plus beau refrain de l'album. Une petite perle à lui tout seul.
L'état d'esprit dégagé par la musique contraste avec le titre « Joie De Vivre ». Nous sommes plongés dans un état de nostalgie beaucoup plus que dans la joie. Mais une nostalgie bienveillante, un sentiment positif rendu par la beauté du titre. « Lead The Light » au tempo bien plus rapide que le titre précédent va nous remettre sur les rails du typique accrocheur et violent dans un équilibre parfait. Le groupe sait jongler tout en restant mature dans sa composition et ne tombera jamais dans la mièvrerie ou autre défaut rencontré chez de nombreux groupes du genre.
C'est le moment de passer « A Travers Le Miroir », un endroit plus calme, sur un groove de batterie gavé d'astuces. Un solo de guitare plus bluesy-rock, des sonorités dans l'ensemble calme mais rattrapées dans les derniers instant par la distortion.
Déjà le dernier titre d'un album qui nous aura offert une belle péripétie musicale. « Heal The Wound » revient à ce que le groupe fait de plus classique dévoilant une fois de plus de très belles démonstrations de la part des musiciens. Une belle manière de terminer un album qui ne demande qu'à être écouté de nouveau, encore et encore.
De temps à autres, ce genre musical nous offre une petite perle dans l'océan des sorties d'album du grand nombre de groupes encombrant la scène. Il ne fait aucun doute que cette fois c'est au tour de Novelists de nous gratifier d'une des meilleures sortie du genre. Cet album peut être un must pour tout amateur de metal pour peu qu'il prenne le temps de s'y pencher. En tout les cas, nous ne pouvons que vous le conseiller, pendant ce temps nous retournons appuyer sur le bouton play une fois de plus.