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Nightside

Enora
Journaliste

Witchery

Avec "Nightside", Witchery signe une très belle création qui témoigne à la fois de leur grande expérience et de leur capacité à rester ouverts à de nouvelles idées dont les ébauches se précisent à chaque album.
11 titres
Blackened Thrash/Speed Metal
Durée : 36
Sorti le 22/07/2022
1692 vues

Depuis sa fondation en 1997 et son premier album, "Restless & Dead", un an plus tard, Witchery s'est imposé sur la scène Blackened Thrash/Speed Metal sans peine grâce à des riffs assassins et des lignes rythmiques brutales à souhait, sans pour autant perdre de vue la multiplicité de ses influences. Après l'excellent "I Am Legion" de 2017, le groupe est de retour avec une nouvelle création intitulée "Nightside" !

En quelques secondes, 'Witching Hour' permet à l’auditeur de renouer avec l’univers musical si caractéristique de Witchery. La batterie de Chris Barkensjö assure une ligne effrénée que des riffs oscillant entre le Black et le Thrash viennent survoler. Sur l’entraînante 'Don’t Burn the Witch', c’est plutôt la basse de Victor Brandt qui mène la danse ; on imagine sans peine une salle de concert reprendre le refrain à pleine voix ! Le groupe revient à ses influences Black sur 'Storm of the Unborn'. Ce morceau se distingue par sa lenteur quasi-mystique et ses contrastes entre passages où l’accompagnement musical s’efface presque et moments dominés par les guitares. 'Er steht in Flammen' s’ouvre sur un choeur religieux qui résonne au loin avant qu’une voix parlée en allemand ne s’élève. Peu à peu, le choeur s’efface au profit des guitares qui finissent elles aussi par se mettre en retrait pour laisser la batterie conclure ce qui est finalement une pause.

Espérons que tout le monde a pu reprendre son souffle puisque voici 'Popecrusher' et, autant le dire tout de suite, tout est dans le titre ! Laissez-vous emporter par ce flot déchaîné qui vous saisit délicieusement avec toute la fougue dont Witchery est capable. Parfaitement hypnotique, 'Left Hand March' rappellera aux amateurs du groupes leurs meilleures compositions d'"I Am Legion". En moins de deux minutes, 'Under the Altar' nous rappelle pourquoi Witchery peut aussi donner dans le Blackened Speed Metal sans problème, ce qui se confirme avec 'Churchburner', qui arrive directement dans sa continuité. A la puissance des guitares de Patrik Jensen et Richard Corpse s’ajoute la voix meurtrière d’Angus Norder pour un effet d’ensemble des plus efficace.

Avec 'Crucifix and Candle', Witchery part en croisade grâce à un titre écrit pour le live et qui plongera les foules dans un état hypnotique dont elles ne voudront plus sortir (sauf peut être pour profiter du solo de guitare). 'A Forest of Burning Coffins' ramène à la vie un Black old school et ranime par la même occasion un feu dévorant : la voix gronde, les guitares rugissent, la basse dégouline et la batterie est lancée à pleine vitesse dans un savant mélange grouillant et terrifiant. Sans interruption, le titre éponyme vient signer la fin de cet album avec un minimalisme dont la ferveur sert peut être encore plus Witchery que la violence qui a pu s’exprimer librement sur les titres précédents.

Si "Nigthside" n'égale pas le précédent opus du groupe, Witchery signe néanmoins une très belle création qui témoigne à la fois de leur grande expérience et de leur capacité à rester ouverts à de nouvelles idées dont les ébauches se précisent à chaque album. On retiendra celui-ci pour la diversité de ses atmosphères et la richesse de ses influences qui rendent également hommage au Black, au Thrash ou au Speed Metal et, comme à chaque fois avec eux, on a hâte de voir la suite !

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