Pour ceux qui ne connaissent pas, Dayshell est un groupe Californien de post-hardcore né en 2012 après que le chanteur guitariste Shayley ait quitté le groupe de metalcore Of Ice & Men. Au départ ce n'est qu'un side-project que Shayley met sur pied avec quelques amis. En 2013 sort le premier album sobrement intitulé « Dayshell ». Le groupe commence par tourner en Amérique avant de traverser en 2014 l'océan pour des tournées européennes en première partie de divers groupes. En 2016 le groupe est signé sur Spinefarm records et voici « Nexus »,le second album qui débarque.
Le son de l'album est résolument moderne pour des compositions qui alternent entre post-hardcore et rock alternatif. Très bon mixage qui laisse la place à tout les instruments malgré le mur de son des grosses productions à l'américaine actuelles.
Etonnement, c'est un titre très pop qui débute cet album « A New Man » sonorité moderne électro, refrain gai et léger, ce qui n'empêche pas la double pédale d'exceller dans ses parties. Bon titre doté d'un break bien violent. « Car Sick » tiens le même principe que son prédécesseur avec beaucoup plus de groove et de modernité dans l'électronique du titre.
« Digital Sand » possède une rythmique assez déstructurée, très bon travail d'ensemble basse-batterie. La façon que le groupe a appréhendé le titre en fait quelque chose d'assez particulier. C'est le très pop-rock « FTNW » qui suit, le slap de basse colle à la batterie comme un gant de cuisine colle au vainqueur de Top Chef. Ca groove vraiment bien, assez dansant ce titre met de bonne humeur.
« Improvise » rappelle Guano Apes, d'ailleurs ce n'est pas le seul titre de l'album qui donne cette impression. Pas que le groupe copie, du tout, mais musicalement il y a des influences en communs qui ressortent. Nous en arrivons même a penser que le style présenté par Dayshell est ce que l'on aurait espéré entendre de la part de Guano Apes à son retour. « lowlight » assez banal mais toutefois agréable à écouter.
« Master Of Making » est là pour varier les plaisirs du post-hardcore. Un synthé très moderne colle parfaitement aux saccades rythmiques. Le chant varie de quelques screams à beaucoup de douceur mélodique.
Le petit coup de coeur est étonnement pour le titre le plus calme. « Rush Hour » est là pour transporter l'auditeur, la voix de Shayley fait le plus gros du travail et il faut bien l'avouer, c'est sublime.
« Speaking In Tongues » : retour au pop-hardcore, oui on sait que cette dénomination n'est pas encore homologuée mais à force de refrains radiophoniques et accrocheurs il faudra bien que bons nombres de groupes post-hardcore revendiquent qu'une partie de leurs influences provient de la pop, même si c'est inconscient. Il n'y a de toute façon rien d' honteux à cela au vu de la qualité.
« Spit In Face » et « Terrified » varient entre légère violence et douceur, un schéma classique qui sera plus fouillé dans la recherche de composition dans le dernier cité.
« The Weapon » possède de nombreux effets sur les guitares avec un refrain plus traditionnel mais à l'ambiance particulière.
Dans le genre nous avons ici un très bon album et si la guitare n'hésite pas à être metal quand elle le veut, tout les titres sont emprunts de rock alternatif moderne.
Aucune des compos ne tombe dans la mièvrerie malgré le choix assumé de travailler les titres avec un schéma pop-rock.
Dayshell nous livre avec « Nexus » une compilation de hits qui va permettre au groupe de se faire connaître au plus grand nombre.