L'heure du bilan est venue et l'affaire est vite réglée, « Master of Giallo » est un album aussi génial que dingue, mélanger Metal, Indus, Horreur, Grunge et 46 invités dont Franky Costanza, ça impose le respect
10 titres
Industrial/Electronica/EBM (early), Industrial Thrash Metal (later)
Depuis sa création à la fin des années 90, Obszön Geschöpf a toujours fait office d'OVNI dans le paysage métallique français, autant par son style que par par les nombreuses idées qui germent dans la tête de son créateur, Remzi Kelleci. « Master of Giallo », la dernière livraison du groupe n'échappe pas à ces règles, puisqu'une fois de plus, Obszön Geschöpf offre un album totalement dingue avec pour cerise sur le gâteau, pas moins de 46 invités venant de la scène internationale. Oui, vous avez bien lu : 46 invités.
Mélanger le Metal Extreme et l'horreur est une chose courante, rien de plus banal même. Mais quand en plus on y ajoute des touches Grunge, Electro, Indus, Groove et Heavy, il faut être sacrément organisé ou complètement barré. Par chance, Remzi Kelleci est les deux, et quand il s'agit de composer un album pour Obszön Geschöpf, le gaillard a pour habitude de voir les choses en grand en ne se fixant aucune limite (sait-il d'ailleurs ce que c'est, les limites ?). « Master of Giallo » c'est 10 titres pour une cinquantaine de minutes d'un Metal teinté Electro/Grunge/Indus sur lequel on a déversé une gigantesque dose d'ambiances de films d'horreur. Gros riffs par-ci ('Body Pieces'), solo de fou par-là ('Murderock'), Groove ultra présent ('The Moon Watches Me When I Kill'), « Master of Giallo » bouleverse les codes existants pour n'obéir à aucune règle précise et balancer les décibels en plongeant l'auditeur dans une sorte de B.O de film gore des années 80/90, le souffle de la VHS en moins. Ce qui rend la chose encore plus dingue, c'est qu'on a beau entendre les références faites à des groupes comme White Zombie, NIN ou même Alice in Chains on finit par ne plus les calculer tellement Obszön Geschöpf parvient à les digérer pour se créer sa propre identité. Il suffit de jeter une oreille sur 'My Scalpel Dances At Midnight' ou 'The New York Ripper' pour s'en apercevoir, tous les styles y passent, toutes les émotions également c'est à en devenir fou.
Outre sa musique de qualité, l'autre aspect hallucinant de « Master of Giallo », c'est le nombre incroyable de guests présents. Ils ne sont pas moins de 46 à avoir prêté main forte à Remzi Kelleci, parmi eux on citera Matthieu Merklen et Max Otero de Mercyless, Fabien Desjardin de Benighted, mais aussi Adam Philipps de Pro Pain, le célébrissime Franky Costanza, ainsi que des membres et ex de, DIO, Cradle of Filth, Accept, Kreator, Sodom, Megadeth, Black Label Society, etc. Tout ce petit monde intervient tout au long de l'album pour un solo, une ligne de basse ou un bon vieux riff, hormis le Sieur Costanza qui lui, est présent tout au long de « Master of Giallo ». Pour que la mayonnaise prenne il fallait évidemment un maître au mastering, et c'est ni plus ni moins que Chris \'\'ZEUSS\'\' Harris himself qui s'est chargé de donner ce son époustouflant à cet album des plus atypiques.
L'heure du bilan est venue et l'affaire est vite réglée, « Master of Giallo » est un album aussi génial que dingue, mélanger Metal, Indus, Horreur, Grunge et 46 invités dont Franky Costanza, ça impose le respect. La chronique se termine et c'est tant mieux puisque les superlatifs viennent à manquer, il faut quand même avouer qu'Obszön Geschöpf ne fait pas les choses à moitié.